BloguesChanceux comme un Quêteux

Hatriot: Analyse de leur second album « Dawn of the New Centurion »

HATRIOT

Hatriot
Dawn of the New Centurion
Massacre Records

Du premier coup d’œil, le nom ne doit absolument rien te dire, ce qui est tout à fait normal. Du premier coup d’oreille, tu crois reconnaitre une sonorité particulière par contre.  Si tu regardes les crédits, tu te rends compte que le chanteur de la formation, qui en est à son deuxième album, est Steve « Zetro »Souza, l’ancien chanteur pour Exodus.

Lors de son embauche en 1986, Zetro devait remplacer l’irremplaçable Paul Baloff. Présent avec Exodus dès Pleasure of the Flesh jusqu’à Tempo of the Damned, il fut ensuite remercié de ses services. Maintenant, Zetro occupe son temps avec ses deux fils dans ce groupe du nom de Hatriot, qui se veut un habile jeu de mots qui combine Hate et Patriot pour former cette unité de thrash métal qui possède la même sonorité qu’Exodus en plus de canaliser sa haine à travers des textes politisés.

C’est donc un bon moyen pour lui d’avoir ses deux fils à l’œil car Nick Souza est aux percussions avec le groupe et Cody, quant à lui, occupe le poste de bassiste pour Hatriot. Il n’y a aucun doute face aux nombreux talents des fils de Souza, ainsi que des autres musiciens de la formation, car la livraison métallique offerte sur ce deuxième album est plus qu’acceptable. Avec de bons morceaux bien engraissés musicalement, nous sommes de retour avec la voix plutôt particulière de Zetro qui peut soit te plaire ou t’irriter au plus haut point car sa touche nasillarde demeure facilement identifiable.

Les cadences sont fermes sur l’album qui propose un thrash métal moderne mais qui dispose des caractéristiques du thrash métal d’antan tant par des longues envolées aux guitares et de nombreux solos vertigineux. Les rythmiques s’accentuent à de nombreux moments pour retourner vers des battements plus apaisants par la suite sauf qu’en général, c’est beaucoup plus en mode empressé que nous nous retrouvons, comme sur Honor in the Rise and Fall ou My Cold Dead Hands.

Avec World Funeral, le groupe visite un terrain que nous n’étions pas habitués de visiter lorsque Zetro était avec Exodus, c’est-à-dire celui où les voix sont plutôt grassouillettes. Plus rebelle comme pièce, celle-ci sort vraiment du lot face à cet album mais pas autant que Superkillafragsadisticactsaresoatrocious qui détonne, non pas par son titre trop long pour rien mais pour son refrain un brin cucul qui scande « Free Pussy Riot » à tout rompre. Je dois avouer que sur celle-ci, malgré une bonne roulade à la basse, j’ai décroché un tantinet.

Album plutôt profitable, il nous permet de retrouver Steve « Zetro » Souza qui maitrise à merveille son instrument vocal, mais surtout nasal, pendant plus d’une cinquantaine de minutes. Fanatique de son époque avec Exodus, tu ne seras point dérouté étant donné les nombreuses similitudes musicales, mais sans en être une copie carbone!

www.hatriotmetal.com/