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Entombed A.D. : Le crasseux « Back to the Front » en analyse

Entombed ad back to the front

Prévu à la base l’année dernière, il aura fallu attendre pas loin d’une dizaine de mois avant de pouvoir se jeter les oreilles sur le nouveau Entombed. Oui, malgré le AD à la fin du nom, c’est bel et bien le nouvel album d’Entombed. D’anciens membres du groupe en sont venus à tirer leur bord de la couverture voulant empêcher la mouture plus moderne d’exister sous l’appellation qu’est Entombed. Maintenant, si on regarde bien attentivement la liste des gens présents pour le groupe en 2014, il ne reste que le chanteur Lars Göran Petrov qui provient de l’une des premières incarnations du groupe.

Le côté judiciaire et scandaleux à la Guns N’ Roses m’effrayait grandement à la base mais à l’écoute du premier extrait Bedlam Attack, je me suis rendu compte que la formule était la même malgré de nombreux changements sur la liste de paie. Avec l’écoute de l’album depuis une semaine, je suis plutôt convaincu face à l’album et face à l’existence d’Entombed AD.

La distorsion est encore un figure dominante dans le groupe, cette pédale si unique est pratiquement un membre officiel du groupe. Avec un « nouveau » guitariste au niveau de la composition, il fallait donc s’attendre de voir si sa technique pouvait rivaliser avec ce qui se faisait par la passé avec le groupe car Entombed, en plus d’être un groupe de death métal, est un groupe qui a su modeler un genre avant tout. C’est donc Nico Elgstrand, leur ancien bassiste, qui est maintenant à la guitare.

Donc, après cette longue absence, avec quel type de chansonnettes avons-nous droit? Leur métal a encore cette touche punkée comme c’était le cas depuis To Ride Shoot Straight and Speak the Truth étant donné que c’est dans le « pas propre » musicalement. Quelques moments plus adroits surviennent en relation avec des solos à la guitare en plus d’avoir des arrangements légèrement subtils bien cachés dans l’amoncellement de crasse métallique.

Mais en général, c’est ce qu’Entombed devait présenter; une certaine évolution tout en restant semblable. Waiting For Death est un exemple plutôt adéquat pour présenter l’album car avec sa charge plutôt lourde sans être trop punitive, elle gagne en vitesse tout en pouvant rester très apathique dans son approche musicale. Eternal Woe est une pièce qui demeure lancinante dans son exécution. Elle est balourde et ne nous épargne pas, tout comme Digitus Medius et Vulture And The Traitor.

Comme premier extrait, Bedlam Attack nous donnait une bonne idée pour ce qui est du matériel plus turbulent qui allait se retrouver sur l’album. Avec une bonne balance de matériel lourdaud et plus torrentueux, il ne faut pas oublier que la vitesse reste encore un domaine où le groupe excelle encore. Sur The Underminer, les Suédois nous injectent une bonne dose d’hostilité musicale, bien soutenue par un refrain qui commence avec un « Houuuuu! » à la Tom G. Warrior de Triptykon/Celtic Frost quoique celui de Petrov soit plus crooné! Question vitalité avec rythmiques acerbes, Entombed AD laisse gigoter aussi Second To None et Bait And Bleed pour combler les amateurs de cadences plus appréciées en mode accéléré.

Pour ce qui est du fanatique de l’ère vraiment death métallique du groupe, tu dois abandonner le projet. Nous sommes loin des contrées angoissantes de Left Hand Path ou Clandestine car ce n’est plus sur la feuille de route depuis des décennies maintenant. En contrepartie, si tu apprécias le groupe lors des années 2000, tu seras ravi.

Comme de raison, certaines personnes trouvent que cette nouvelle variante du groupe manque de pertinence mais en écoutant cet album, je la trouve très appropriée!

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