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Insurrection : Prototype métallique (Entretien avec Stéphane « Barbu Roux » Jomphe, chanteur du groupe)

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La scène métallique québécoise déborde de groupes talentueux qui méritent que l’on s’attarde à eux. Dans cette série, je vais tenter de vous en faire découvrir quelques-uns. Comme premier spécimen de la sphère métallique provinciale, la formation Insurrection de Gatineau. Avec trois albums derrière le sarrau, le groupe pousse encore son death métal vers de nouveaux horizons. Brutalité musicale qui converge avec des textes astucieux, la perspicacité métallique d’Insurrection est grandement contagieuse… Entretien à la bonne franquette avec Stéphane « Barbu Roux » Jomphe, chanteur d’Insurrection !

Étant donné que votre groupe demeure relativement nouveau et inconnu, il me faut un bref historique face à cette formation qu’est Insurrection !

Le groupe a commencé en 2003. On a sorti quelques démos, fait quelques shows mais le vrai de l’histoire commence vraiment en 2007-2008, avec la formation d’un nouveau line-up et la sortie du premier album, Prologue. On l’a enregistré avec Jef Fortin d’Anonymus. Rendu à ce point-là, le groupe était déjà très établi en Outaouais. On a commencé à prendre plus d’expansion à ce moment-là. On a continué ça avec Fracture en 2010. Cet album a été fait avec Chris Donaldson de Cryptopsy et nous avons fait beaucoup plus de tournées. Il fallait agrandir les horizons au Québec et en Ontario. Ensuite, ajoute quelques shows sur les Rockfests, Trois-Rivières Metalfest, Camping Métal, les 20 ans d’Anonymus et ça a attiré l’attention d’Eric Galy pour s’occuper de notre booking. Il nous a aidé à aller chercher plus d’intérêt. En 2013, on avait toutes les compos pour sortir un album, mais le groupe était cassé monétairement dû à des circonstances personnelles. On a lancé une campagne de financement par les pairs pour enregistrer Prototype. Merci à tout l’monde en passant! Finalement, on a sorti l’album sur Galy Records. Plus récemment, on a dû incorporer un nouveau guitariste pour remplacer Martin, faisant de moi le seul membre fondateur restant.

Comment est venue la signature avec Galy Records pour Prototype?

Pour Galy Records, on faisait déjà des affaires avec eux pour le booking des spectacles. On a tout fait nous-mêmes, incluant l’organisation de la levée de fond, du financement de l’album, etc. Eric Galy nous a suggéré de lui laisser la distribution de l’album et on a tout de suite accepté. J’pense que c’était un rêve de ti-gars d’avoir nos albums dans des HMV et Archambault, en plus d’être sur LE label au Québec qui a sorti tous les gros noms ! On a bricolé c’t’album-là avec Topon Das de Fuck the Facts, le gars le plus patient sur Terre. On s’est gâté en faisant mixer et masterer tout ça par Pierre Rémillard d’Obliveon, dont on aime beaucoup l’orchestre !

Quel est le concept derrière Prototype car si l’on doit se fier à la photo promotionnelle du groupe, vous ressemblez plus ou moins, à des émulateurs du Docteur Frankenstein ?

À la base, ça parle de plusieurs enjeux socio-politiques. Étant un gars qui travaille dans la technologie, les thèmes d’éthique par rapport à ce qui nous attend dans le détour demeurent intéressants. Le « progrès » étant une fin en soi, la robotisation de l’être humain, Terminator et sans oublier, les piliers Oblivion. C’est un thème qui revient fréquemment : il y au minimum une chanson par album qui traite de ce sujet et la chanson titre de l’album fait état de la création de la prochaine étape dans l’évolution humaine, celle d’un prototype sans peur, sans émotions, qui apporte la paix dans le monde sous forme d’oblitération massive. Donc la photo était juste, naturelle.

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Parlant de cet album, il va fêter son premier anniversaire bientôt. Quels sont les plans face à une prochaine galette ?

Wow, ça passe trop vite ! Pour la prochaine galette, on a pensé à des raisins! Mais sans farce, on vient tout juste de se remettre à la composition. On n’a aucune idée de « comment » ça va sonner, mais on ne s’en fait jamais avec ça. Étant beaucoup plus un groupe reconnu pour le show live que pour un son en particulier, ceci nous donne l’avantage de faire ce qu’on veut et y ajouter la sauce et les épices Insurrection par après. Mais avant tout ça, on doit vraiment, mais vraiment, sortir un vidéoclip. C’est un scoop en passant !

Vous devez nous parler de vos expériences lors du Rockfest, des bons comme des mauvais côtés, autant en 2013 qu’en 2014!

Le Rockfest, c’est un « work-in-progress », un monstre qui grandit très très vite et qui doit s’habituer à une voix qui sonne bizarre et des trucs qui poussent à de drôles d’endroits ! L’an passé, le festival a grandi très rapidement, l’administration n’a pas eu le temps de suivre à temps et tout le monde connait la suite. De notre côté, on était là où on voulait être : Avec notre gang de mongoles, un bon spot sur un stage à une heure où on n’était pas en compétition avec un groupe métal. Seuls problèmes : le stage était à un endroit bizarre. Il était dans une côte, facilement oubliable. On avait des passes de « touristes ». Entrer et sortir du site était un cauchemar pour nous. Le stationnement était horrible mais une âme charitable nous a sauvés ! Cette année, tout était parfait : passes pour l’arrière-scène, de la bouffe digne d’un roi, une équipe de scène et un test de son. On a dû passer de « big fish in a small pond » à « small fish in a big pond » mais faut faire le saut tôt ou tard. La seule chose qu’on a trouvé dommage a été le délai de 15 minutes aux portes, étant donné qu’on jouait 30 minutes après l’ouverture prévue. Ce 15 minutes de moins a probablement empêché beaucoup de gens de nous voir. Mais c’était fabuleux comme fin de semaine !

À quoi peut-on s’attendre du groupe d’ici la fin de l’année ?

On travaille sur un projet de vidéoclip et on a quelques shows intéressants qui s’en viennent ! Pendant que tout ça se déroule, on avance la composition d’un 4e album.

Et comme dernière question, la plus évidente du lot : Doit-on porter la barbe pour être membre du groupe ?

Si vous aviez vu ce qui est arrivé lorsque Frank, le bassiste, s’est laissé pousser la barbe…

 

Insurrection sera sur scène avec BARF, Mass Murder Messiah et Terramobil au Club Soda de Montréal le 27 septembre ! Billet ? C’est ICI que tu dois cliquer !   

 

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