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Alice in Chains: Retour sur le concert du dimanche 24 août 2014 au Metropolis de Montréal

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J’ai eu l’occasion hier de déguster le meilleur nacho de toute ma vie, juste avant de me rendre au Metropolis pour le concert d’Alice in Chains. C’est au St-Bock que le tout m’a été servi. Généreux et aucunement juteux, ce nacho au poulet était lourd en fromage et parsemé de poulet. Après deux bonnes bières, il était temps de remettre du carburant dans le moteur, juste avant d’aller célébrer le retour du grunge avec la présence d’Alice in Chains à Montréal. Une troisième visite sur une période d’un an et des poussières, si l’on prend en considération leur présence au Rockfest de Montebello. Si le public de Québec n’a pas répondu à l’appel, Montréal l’a fait.

Ce concert était prévu pour le public de Québec à la base mais la visite de la formation de Seattle a été annulée pour la Vieille Capitale. Evenko a donc sauté sur l’occasion pour nous représenter le groupe et l’appel a été entendu car le Metropolis était plutôt rempli d’amateurs du groupe. Dans la trentaine majoritairement, certains avaient même dépoussiéré leur t-shirt de l’époque en relation avec la période grunge. Défraichis et gris, les t-shirts de Soundgarden, Pearl Jam, Alice in Chains et Nirvana étaient monnaie courante. Et pas les nouveaux modèles que l’on retrouve au H&M. Non, les reliques d’un passé pas si lointain, gardées dans un tiroir et que l’amateur ne ressort que très rarement.

Monster Truck est un nom à retenir. De toute façon, ce groupe canadien se retrouve bien souvent devant vos yeux car ils sont présents lors de nombreuses festivités musicales. Leur dernière visite remonte au Heavy Montréal alors que la formation canadienne ouvrait la journée du samedi. Étant donné qu’il y avait un bogue majeur avec les lecteurs de bracelets, l’attente aux portes a fait que nous avons manqué le groupe, il y a quelques semaines. Je devais donc me reprendre!

Hier soir, nous avons reçu une belle démonstration de rock boogie woogie. Les harmonies vocales offertes par Monster Truck sont superbes. Avec son t-shirt des Rolling Stones, le chanteur et bassiste Jon Harvey annonce les couleurs du groupe grâce à sa voix puissante: Ce sera du rock pour te faire taper du pied. Un rock très chaleureux qui pourrait venir du Sud des États-Unis mais qui est aussi canadien que The Guess Who!  Habiles, les quatre musiciens sont dynamiques, ça bouge sur la scène et l’impétuosité du guitariste Jeremy Widerman ne fait qu’ajouter à cette prestation déjà explosive. L’ajout de deux choristes lors de My Love is True est venu mettre un petit côté apaisant digne de « With a Little Help from My Friends »  en version Joe Cocker par contre, sur cette prestation où la bougeotte était de mise.

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Alice in Chains n’a pas eu besoin d’une toile à son effigie pour offrir une prestation solide. Il semblerait qu’un camion qui transporte des pièces d’équipement du groupe ait eu des pépins techniques et n’a pu se rendre à temps pour le concert. C’est donc devant la toile de fond du Metropolis qu’Alice in Chains a entamé sa soirée vers 22h00. C’est l’opacité de la chanson Dirt qui a allumé les feux hier soir. Plutôt lourde et aucunement entraînante, le choix d’une telle chanson nous prouve à quel point le groupe est certain de son affaire. Au lieu de commencer avec une pièce plus explosive, le groupe place un large voile très sombre qui prendra son envol par la suite avec l’envoi de Them Bones, pièce plutôt vigoureuse comparativement à la précédente. Après cette tape au visage, nous avons reçu un coup dans l’estomac étant donné que Dam that River était la suivante sur la liste.

Comme je le disais plus haut, le public d’Alice in Chains était surtout composé de gens dans la trentaine qui ont pataugé dans les eaux du grunge lors de la période plus fertile du groupe dans les années 90. Il semble que l’engouement est resté par la suite car les chansons plus récentes comme Hollow ou Check My Brain ont été reçues avec enthousiasme. Il est certain qu’elles ont beaucoup jouées sur des stations radio comme CHOM ou BUZZ et le public d’hier est en plein leur type de clientèle.

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Lors des chansons plus festives comme We Die Young et Man in the Box, le « devant » de la scène s’est mis à bouger de façon plus participative que je ne m’y attendais. Quelques envolées de corps et un mosh pit fort sympathique prenait place à quelques pieds de notre emplacement.

Un léger clin d’œil a été fait au groupe KISS alors que Jerry Cantrell et William DuVall ont testé leur guitare en jouant quelques mesures de Shock Me. Fort sympathique, DuVall prend la place qui lui revient de façon polie. Il est important de le spécifier, encore une fois, qu’il n’est pas un émulateur de Layne  Staley. Il ne fait que s’adapter, de façon habile, à son rôle de chanteur. Il adore s’adresser au public de façon plutôt sobre et ses interventions en français font jubiler le public, comme de raison. Lors des présentations d’usage, Jerry Cantrell a reçu un accueil excessivement chaleureux étant donné que le Metropolis s’est mis à lui chanter des « Jerry, Jerry! » à l’unisson. Réservé, le guitariste s’est réfugié dans un silence profond, la tête bien basse, attendant la fin de la ritournelle pour pouvoir remercier le public.

Quelques chansons ont fait plaisir aux véritables amateurs du groupe, des trucs un peu moins conventionnels que les gros canons habituels. C’est pourquoi des titres comme Sludge Factory, Nutshell et Again ont permis à ceux qui apprécient le catalogue complet du groupe, de se faire les oreilles sur des chansons moins connues.

Le rappel a donné lieu à de belles harmonies vocales sur Got Me Wrong offertes par le groupe mais c’est Rooster qui a vraiment fait chanter la foule. Juste avant, c’est la chanson Would? qui a permis aux amateurs du mosh pit de se laisser aller pour une dernière fois.

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Hier, une question était posée par bien des gens. Que veulent dire les lettres LSMS inscrites devant la grosse caisse du batteur Sean Kinney?

Je te gage un nacho du St-Bock que ce sont les initiales des deux membres du groupe qui sont malheureusement décédés :  Layne Staley Mike Starr.

Toutes les photos: Mihaela Petrescu

http://www.aliceinchains.com/

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