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Uncle Acid & the Deadbeats : Retour sur le concert avec Danava (Le 27 septembre 2014 au Ritz PDB de Montréal)

Uncle Acid

En fin de semaine, c’était l’anniversaire du St-Bock. Les fûts coulaient généreusement et quelques exclusivités étaient offertes. Avec un été indien qui réchauffe l’ambiance, il était excessivement facile de s’enivrer hier en après-midi pour ensuite se diriger, un peu plus haut vers le nord, au tout nouveau Ritz PDB, ce qui se veut l’ancien Il Motore.

M’ayant abreuvé de bières de haut calibre pendant toute la journée, je savais que l’expérience allait se continuer  lors du concert d’Uncle Acid & the Deadbeats car en plus d’avoir rénové la salle de spectacle, une nouvelle série de fûts se retrouvent maintenant au bar en plus d’une variété de canettes affriolantes. Déjà réchauffé en entrant dans la salle, j’ai pu en apprécier le nouveau décor et apprécier la nouvelle orientation de la scène qui se retrouve là où était le bar jadis. Un fait des plus importants est que la descente de béton n’existe plus. Terminée la dénivellation qui nous donnait d’étonnants maux de mollets. Maintenant, c’est plat et à niveau.

Hautement recherché par les amateurs, la soirée affichait déjà « Complet » depuis des semaines. Certains retardataires étaient prêts à payer un bon prix pour pouvoir avoir accès à la salle de spectacle, question de voir et d’entendre le groupe anglais Uncle Acid & the Deadbeats qui en était à sa première visite à Montréal.

Ceux qui étaient sur place arboraient tous ce type de sourire enjôleur qui démontre aisément que l’on sent que l’on est privilégié d’être présent. En plus de l’engouement face à cette visite, il faut ajouter que lorsqu’un spectacle est présenté un samedi soir, il y a une couche additionnelle de bonheur qui s’ajoute.

Danava nous plonge en 1974 avec un rock boogie woogie qui possède tous les éléments pour te faire sourire et hocher de la casquette. Une envie excessive de faire des mouvements de tête se présente du début à la fin de leur prestation. Illusion musicale parfaite face à cette émulation du genre hard rock à moustache, le groupe américain a maintenu la cadence pour que la foule soit bien imprégnée par le rock le plus pur. Portant même les fringues de l’époque, tu avais vraiment l’impression d’être en présence des premiers balbutiements de Grand Funk Railroad.

Mouvements de foule pour sortir à l’extérieur de la salle après la prestation de Danava, certains préfèrent aller prendre l’air plutôt humide pour cette fin septembre mais comme je m’y attendais, c’est la ruée vers le bar pour se rafraichir.

Alors que la scène se vide des instruments de Danava, on remarque que la scène d’Uncle Acid propose deux yeux immenses de couleurs jaunes. Plutôt félins comme globes oculaires, la luminosité qui s’en dégage ajoute au mode psychédélique du groupe. De plus, quelques téléviseurs se trouvent ici et là sur la scène. Laissés à une position qui ne laisse que de la « neige », nous comprenons que la mise en scène du groupe se veut particulière grâce aux objets symboliques qui ornent l’environnement scénique.

La porte qui se trouve à droite de la scène s’est ouverte vers 23h00 pour en laisser sortir les musiciens du groupe.  Mononc’ Acid et ses sans pouls se sont installés à leur emplacement, les pieds bien ancrés mais avec la tignasse qui s’est activée dès les premières impulsions de Mt.Abraxas.

Avec une sonorité plutôt lourde qui peut te rappeler Black Sabbath mais avec des couplets fredonnés par John Lennon des Beatles, ce groupe de rock psychédélique a fouetté les troupes hier soir avec du matériel de ses trois albums. Les guitares hululaient, la basse était plutôt mousseuse et les percussions demeuraient enveloppantes. La voix d’Uncle Acid a réussi à se trouver un chemin parmi cet amalgame sonore.

Sorti en 2013, l’album Mind Control reste un album qui a énormément joué chez moi et de retrouver des chansons de ce disque sur scène, comme Mind Crawler et Valley of the Dolls, m’a permis de continuer mon hochement de tête régulier. Ça faisait un sacré bout que je n’avais pas fait autant de « oui, oui » car ce type de geste se pratique surtout lors de concerts très rock mais pas lors des évènements de métal plus extrême.

Après une heure et quelques minutes, le groupe a laissé la salle excessivement conquise, le temps de prendre une lampée d’élixir en arrière-scène. Comme il se doit, la formation est revenue le temps d’un dernier tour de chant. Visiblement heureux par cet accueil particulièrement chaleureux et spontané, il ne sera pas étonnant de revoir le groupe en tournée ici dans un avenir plutôt rapproché.

Par la suite, cette chaleur nous a permis de piquer un brin de jasette en dehors de l’établissement. Étant donné que la joie se lisait sur les binettes, il faut donc conclure que cette première visite d’Uncle Acid s’est avérée un succès sur toute la ligne!

Désolé de la piètre qualité de la photo. Les passes pour ce qui est des photographes étaient plutôt rares hier soir… Inexistantes même…

http://acidcoven.com/