Devin Townsend Project
Z2
InsideOut/HevyDevy
Comme de raison, je ne serai aucunement objectif face à cette sortie. Et c’est ce que je répète face à toutes les parutions de Devin Townsend, un artiste canadien qui jouit d’une popularité incommensurable en Europe mais moins intense ici. Avec un album double, je ne peux que jubiler étant donné que l’on double mon plaisir.
Avec cette visite en deux temps, il faut comprendre que Z2 se veut deux albums complets mais qui doivent être pris de manière distincte. L’un des disques, Dark Matters, est la suite des aventures de Ziltoid the Omniscient tandis que l’autre, Sky Blue est la suite logique d’Epicloud.
Si tu ne comprends rien à ce que je raconte, il se peut que tu ne suives pas la carrière de cet artiste prolifique mais je te fais un léger résumé : Devin Townsend sort de nombreux albums sous différents concepts. Ce qui touche Ziltoid est en relation avec un personnage du nom de Ziltoid, qui prend vie grâce à une marionnette. Il nous vient d’ailleurs et vient sur la Terre pour trouver la meilleure tasse de café possible… Ce type d’album de Devin se veut plutôt métal tandis que l’autre série représentée sur Z2, qui se résume à Sky Blue ici, se veut beaucoup plus pop métal. Pas évident…
Après de nombreuses écoutes, je me rends compte que j’apprécie beaucoup plus la portion Sky Blue que celle de Dark Matters. Ce qui arrive avec Dark Matters est surtout la portion opéra-rock ou comédie musicale. Il y a de nombreux dialogues qui sont insérés ici et là sur l’album et cet élément vient à m’irriter. Parfois, Devin Townsend offre des albums en mode « bonus » sur ses sorties et une version de Dark Matters sans les dialogues des personnages est disponible, si le côté théâtral de la chose te turlupine fortement! Il est certain que si tu aimes la folie de l’artiste et que l’histoire te fait sourire, tu peux l’entendre à profusion sans problème. Moi, de mon côté, c’est la musique qui me plait et même si le lutteur/chanteur Chris Jericho prête sa voix à Captain Spectacular, d’entendre les dialogues à chaque écoute me semble futile. Les bons coups de cet album demeurent March of the Poozers avec sa cadence presque Mr.Bungle et un brin à la Samael, entrelacées par des chorales et une rythmique saccadée. Par la suite, Dimension Z nous maintient solidement grâce à sa grande capacité à nous faire surélever étant donné que les parties musicales restent très planantes et les portions chantées par les chorales sont majestueuses. Pour ce qui est de la chorale sur cette chanson, ainsi que sur Before we Die, il est intéressant de savoir que les amateurs de Townsend devaient enregistrer leur partie chantée à la maison et par la suite, soumettre leur partie à Devin par la puissance de l’internet.
En ce qui concerne Sky Blue, cet album est tellement fantastique qu’il nous fait pratiquement oublier Dark Matters… Cet album possède trois pièces majeures qui englobent complètement ce concept de Townsend, laissant Dark Matters accumuler de la poussière dans son enveloppe. Le trio de chansons est celui qui comprend Silent Militia, Before We Die et Universal Flame. Accrocheuses, les trois chansons combinent la hargne métallique de Townsend avec sa facette très pop rock à la Foo Fighters en plus de présenter des harmonies vocales qui nous remémorent ABBA. La combinaison de la voix de Devin avec celle d’Anneke van Giersbergen nous remet en tête les mélodies addictives d’ABBA.
Silent Militia comporte une marche pratiquement militaire en guise de ligne directrice. Cette chanson assure malgré son caractère simpliste. Universal Flame est une chanson de type conquérante grâce à son refrain plutôt épique. Les guitares entrent en collision avec les claviers dans cette chanson, question de créer une union parfaite. Les couplets demeurent très léchés et te remettent en tête les mélodies croustillantes qui se propageaient allègrement sur les ondes des stations de rock FM des années 80. Before We Die est ce genre de ritournelle de type fin de combat. Le bras vers le haut malgré un certain affaiblissement du héros, on imagine le portrait grandement grâce à cette chanson qui possède tous les éléments caramélés de la ballade du conquérant étant donné que l’on entend à profusion des couplets susurrés, des claviers pimpants et des refrains glorieux qui sont fortement appuyés par une chorale plus qu’encourageante.
Il faut être un fanatique de Devin Townsend pour apprécier tous les détours qu’il nous fait prendre. Ce Canadien produit énormément de musique en une année mais on ne sait jamais à quoi s’attendre, vraiment. Son projet précédent, du nom de Casualites of Cool sorti lui aussi en 2014, se voulait plutôt country rock saucé dans le blues le plus chaleureux. D’avoir ce genre de doublé venant de sa part n’est donc pas surprenant!
J’aime bien de cette artiste Canadien,Je le trouve rafraichissant dans le monde de la musique Canadienne et autre(pays).Beaucoup d’imagination(Album Concept ou autre groupe).Je pense un artiste complet dans l’industrie de la musique Canadienne.