Centinex
Redeeming Filth
Agonia Records
Il se peut que pour toi, le retour le plus fracassant de ton année 2014 ait été celui d’Atreyu. À moins que ce ne soit celui de Breaking Benjamin? Rares sont ceux qui ont jubilé face au retour de la formation Centinex, un groupe de death métal suédois qui a eu une certaine crédibilité dans les années 90.
Centinex avait lancé la serviette en 2006 mais certains membres du groupe étaient demeurés actifs dans le domaine des arts gutturaux en gardant la forme tout en continuant d’étendre la putréfaction avec des groupes comme Demonical, Grave et Entombed AD. Certains des musiciens sont revenus pour ce retour en 2014, d’autres non.
Un nouveau chanteur est donc présent sur ce nouvel album qui marque le retour du groupe avec une facture assez similaire à ce qu’il faisait jadis. La présence d’Alexander Högbom à la voix n’est pas ce qui désoriente Centinex. Son grain vocal est beaucoup plus caverneux et huileux que celui de son prédécesseur. De plus, le groupe semble vouloir effectuer un véritable retour aux sources plutôt que de tenter d’épater l’auditeur avec une réinvention du genre.
C’est avec la distorsion typique du genre suédois que l’agression se propage pendant les dix chansons qui se retrouvent sur Redeeming Filth. Extrêmement malsaines, elles possèdent ce côté accrocheur grâce aux riffs, les cadences sont punitives et les descentes caverneuses des voix sont alléchantes.
Sur Rotting Below, Eyes Socket Empty, Death Glance et Bloodraze, tu comprends pourquoi ce métal aussi primitif est si viscéral. La guitare te décharne, les percussions sont à tout rompre et la voix t’emplit les oreilles sans laisser de place pour quoi que ce soit d’autre. Stone of Choice possède une cadence très lourdaude, tout comme Dead, Buried And Forgotten car les deux chansons ne laissent aucun répit étant donné qu’elles concassent généreusement au niveau sonore.
Autrement dit, c’est crapuleux à profusion grâce à une approche plutôt simplifiée face à leur death métal, et c’est franchement efficace!