Fuck the Facts
Abandoned
Indépendant
En 2013, Fuck the Facts proposait Amer, un mini-album qui nous laissait entrevoir un avenir encore plus prometteur pour ce groupe de grind saligaud. Varié et ouvert aux idées nouvelles, ce mini-album traçait une croix face à la fermeture d’esprit que certains musiciens du genre peuvent avoir envers ce style musical extrême. Innovateur, Amer se voulait déroutant pour une minorité d’amateurs, tout en étant excessivement rafraichissant pour les autres. En 2014, le groupe récidive avec une autre belle création cataclysmique, le mini-album de trois pièces du nom d’Abandoned.
Offert en téléchargement pour un modeste dollar, cette production « maison » nous reconfirme que le groupe n’est plus sous la houlette de Relapse Records. Totalement indépendant, Fuck the Facts est bel et bien capable de mettre de l’huile sur ses propres engrenages étant donné que la formation préconise un travail acharné et ardu, l’essence même du DIY.
Comme de raison, avec seulement trois pièces, il est facile et plutôt rapide de faire le tour de cette production. Une pièce se veut francophile dans le trio, c’est celle du nom de L’Impasse. Cette dernière est celle qui ressort de ce petit lot grâce au jeu habile des guitares qui se veut tonitruant à la base mais qui possède une portion très entrainante, poignante même! Endless Emptiness devrait te faire lacer tes souliers de course pour aller jogger mais tu risques plutôt de rester au coin de la rue à taper à poings nus sur un poteau d’ARRÊT étant donné la charge d’adrénaline que cette chanson te procure. Avec une portion plus apaisante, cette pièce ratisse largement. C’est le même phénomène musical qui se produit avec la suivante, Disabused, qui prend un envol assuré mais bifurque pour tenter quelques détours, en ne manquant jamais de pertinence par contre!
Une place plus vaste est laissée à la voix d’arrière-champ du bassiste Marc Bourgon. Ce dernier placarde les trois pièces avec sa parcelle vocale plutôt adipeuse qui vient en opposition avec les cris déjantés de Mel Mongeon.
Malgré le côté indépendant de la chose, rien n’est négligé au niveau de la qualité sonore. C’est farouche et vif tout au long des 13 minutes qui meublent cet enregistrement.