Machine Head
Bloodstone & Diamonds
Nuclear Blast
J’ai vraiment arrêté de suivre la carrière de Machine Head après le premier album. Rafraichissant, il venait mettre une bonne dose de « oomph » dans un univers métallique qui se voulait stagnant. Par la suite, j’ai décroché mais totalement. J’achetais les albums mais ils prenaient la poussière dans mon étagère. Les années grunge et nu métal laissaient le groupe dans l’ombre. Machine Head a même tenté l’expérience nu métal avec The Burning Red… juste pour te dire.
Après une entrevue avec l’ancien bassiste Adam Duce, je me suis dit que je devais redonner une chance au groupe avec l’album The Blackening en plus du suivant qui allait sortir quelques semaines après notre rencontre au Heavy Mtl. Mais non, rien avec The Blackening et le vide total avec Into the Locust…
Lorsque j’ai reçu leur nouvelle offrande, Bloodstone & Diamonds, j’ai vu le tout comme un autre album de plus à critiquer. C’est donc sans défi que je me suis attaqué à ce disque. Avec les frasques de Robb Flynn face à l’annulation de leur tournée avec Children of Bodom en plus, je voyais le tout comme une entreprise à haut rendement publicitaire face à la sortie du nouvel album.
Mais surprise, oh que grande surprise! J’adore cet album! Pourtant, c’est la recette classique du groupe quoique que je ne ressente pas cette envie de plaire à une nouvelle génération de fanatiques, un concept qui devait être imposé par leur ancienne compagnie Roadrunner car il n’y a rien de très caramel sur ce disque.
Maintenant avec Nuclear Blast, et accompagné d’un nouveau bassiste, Machine Head attaque cette renaissance avec assurance. Leur métal semble plus opaque, possède plus d’aplomb et de mon point de vue, semble avoir une paire de couilles encore plus gonflée!
Dès la première écoute, tu te délectes de Now We Die et Killer & Kings mais c’est avec Ghosts Will Haunt My Bones que tu ressens les premières vraies subtilités de l’album. C’est plus ouvert mais plus complexe aussi comme chanson. Night Of Long Knives se veut plus hardcore, plus brute et vigoureuse. Je sens le retour à l’époque Burn My Eyes et je suis heureux!
Ma dose de joie ultime est survenue avec In Comes the Flood. Sur cette chanson, la parcelle lourde prend une place prépondérante. Flynn ajuste sa voix pour que cette dernière devienne plus impénétrable et suffocante. Eyes of the Dead, Beneath the Slit et Take Me Through the Fire sont martelées avec précision et conviction. Il n’y a vraiment que Damage Inside qui se la joue un peu trop Stone Sour à mon goût en plus d’ Imaginal Cells, qui se veut plutôt un truc à faire réfléchir étant donné sa parcelle ambiante en plus du message positif qui passe tout le long de la narration de Bruce Lipton, qui te parle de la biologie des cellules.
Varié, il n’y a pas de doute. Cet album se veut parfait et très diversifié. Pour du métal de type grand public, c’est probablement un atout à avoir dans sa collection!
Machine Head sera au Théâtre Corona le mardi 3 février 2015. C’est ICI pour des diamants, euh, des billets!