Encore une fois, je prends un certain nombre de lignes pour te parler de quelques groupes qui valent la peine… ou un peu moins, d’en parler!
Fayne
The Queen of Kings
Crystal Math – Distribution: Tunecore
Formation métalcore de Montréal, Fayne ne te dirige pas vers une balade en forêt où l’originalité te guide vers des sentiers enneigés totalement inexplorés. La recette est bien exploitée, tous les éléments du genre sont en place avec des guitares adipeuses qui chuintent lors de certains moments opportuns.
Étant donné que chaque bloc est en place pour ce qui est du genre, il ne reste plus qu’à y aller avec la voix car lors de ce genre d’exercice de métalcore, mon plaisir demeure à l’analyse de la gorge. Avec Fayne, nous avons une dualité de bon flic et mauvais flic, comme tu peux t’y attendre avec les voix. La version agressive est fulminante et celle plus bienveillante me remettait Geddy Lee de Rush en tête. Parlant de voix, tu as Karl Schubach de Misery Signals qui vient grogner sur la pièce Nomad’s Land.
Et les breakdowns?
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Kolony
Sledge
Indépendant
Tu as le réflexe de juger au premier coup d’œil? Moi, j’étais certain que Kolony allait sonner comme In Flames. Pourquoi? Pour le nom à la base, et uniquement pour le nom en fin de compte…
En réalité, Kolony est beaucoup plus un groupe de métal au sens propre du terme. Du métal comme il s’en faisait jadis et qui se fait encore. La beauté de l’album Sledge est surtout au niveau de la grande virtuosité des musiciens, la qualité de la production et l’immense souplesse face aux nombreux changements de registre dans toutes les chansons de l’album.
Kolony peut se la jouer progressif et harmonieux à la Iron Maiden sur Echoes car l’efficacité est présente mais à un moment donné, on retombe dans de nouvelles facettes métalliques qui changent le cap de la chanson complétement mais le groupe ne nous perd pas. Loin de là, on est plutôt agréablement surpris par tant de voltige sans ne rien échapper.
La visite ne se termine pas là. Avec Anthem, tu as l’impression de débuter un nouveau chapitre avec Rhapsody of Fire en ouverture mais tu bifurques avec un métal rondouillet qui placarde tes chastes oreilles avec des percussions solides, quelques claviers subtils et une voix qui projette une certaine hargne mais sans tomber vers une portion trop agressive. Monopoly possède même certaines ressemblances avec ce que Devin Townsend peut proposer, ce qui prouve que ce groupe a énormément de goût!
Cet album est aérée, variable et toujours et je le souligne : toujours efficace!
Si tu sens que Trivium t’a abandonné avec leur dernière offrande, poigne-toi le nouvel album de Kolony!
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Laika
Somnia
Filth Regime Records
D’emblée, je te dirais qu’il ne faut pas confondre le Laika canadien avec l’autre groupe Laika, celui qui venait d’Angleterre et qui donnait dans le post-rock électronique. Le Laika canadien est métal, death métal mélodique même.
La sonorité mélodique suédoise, en ce qui concerne le death métal mélodique, est bien souvent imitée mais est-elle bien contrôlée? C’est à ce moment que nous entrons dans une zone un peu gluante. Est-ce que cette troupe de Winnipeg est du même calibre que tes héros de Göteborg? Non.
Musicalement, le groupe demeure plutôt convenable. C’est le travail aux guitares qui possède une certaine valeur avec ce groupe, même si à quelques reprises, le tout sonne un brin amateur comme sur Caligae A Galea. Les quelques subtilités offertes au piano et aux claviers demeurent excessivement superflues, empotées même. Elles doivent créer des ponts pour amplifier les ambiances mais le côté bon marché de la chose fait que la cible est manquée, tout spécialement sur Dream Of Nothing. Unidimensionnelle, la voix de Jordan Dorge n’exprime pas ce que l’on doit s’attendre de la part de ce genre de métal. Sans subtilité et sans variante, le tout tombe bien à plat.
Les trois dernières chansons semblent plus solides que ce qui est proposé juste avant. C’est un phénomène plutôt étrange car rendu à ce moment précis de l’album, tu en as ras le pompon.
En gros, ce n’est pas extraordinaire…
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Blind Race
Come and Get It
Indépendant
Sérieux, si tu aimes Godsmack, c’est une recommandation. Excessivement similaire, tu y retrouveras tout ce qui te plait : De grosses guitares huileuses, une voix au ton crooné et des percussions fermes.
Les deux premières chansons tapent généreusement, c’est vigoureux. Ensuite, on tombe dans les trucs complaisants comme Gone avec son blues de gars qui boit pour tuer la douleur. Hopeless est un truc qui exprime l’amertume mais qui nous laisse entrevoir que l’espoir est permis et Truth or Dare se veut, comme le dit son titre, une pièce qui joue des deux côtés de la chose avec un rock culotté mais qui propose aussi des horizons de désespoir…
Donc, si Godsmack et Creed sont dans ta playlist, tu aimeras!
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