BloguesChanceux comme un Quêteux

Kenaz: Analyse de l’album « Volonté de Fer Ancestrale »

Kenaz

Kenaz
Volonté de Fer Ancestrale
Virus Production

Si tu connais bien tes runes, tu dois connaitre kenaz. Non, pas du tout? Moi qui te croyais adepte de l’alphabet de nos ancêtres les Vikings, tu me déçois un brin. Sache maintenant que kenaz est une rune ou si tu préfères, une lettre de l’alphabet runique, celui utilisé dans par les anciens peuples des langues germaniques, comme les Goths et les Scandinaves.

Dans le cas présent, il faut plutôt s’intéresser à une formation d’ici, qui propose un métal noirci excessivement vilain. Le fragment païen est lourdement incrusté sur cette production car nul ne s’en sortira indemne étant donné la décharge métallique intense offerte par ce deuxième album de Kenaz.

C’est sous la forme d’un duo que le groupe se présente maintenant. Au début, Kenaz se voulait une formation complète sauf que sur Volonté de Fer Ancestrale, le travail est divisé entre deux entités qui tirent de tous les sens, question de maximiser les attaques soniques. Le travail est donc fissuré entre Skogen, qui s’occupe principalement des guitares, des percussions et des voix en arrière-plan, et Thursiak qui assène de larges dérouillées avec sa basse et sa guitare en plus de fournir le venin nécessaire pour faire passer le message. On s’entend sur une chose: Nos deux lascars sont des brutes qui se lavent probablement à même le fjord… été comme hiver!

Six chansons outrageusement abrasives hanteront tes chastes oreilles sur cet album. Des pièces qui se veulent complexes et qui ne ratent jamais leur cible étant donné la rigueur des coups assénés tout au long des 32 minutes qui meublent ce disque. La férocité qui se dégage de Maître Artisan de la Douleur te rappelle que la balade ne sera pas douce. Caustique pour ce qui est de la flambée à la guitare, le travail aux gorges se veut lui aussi percutant. Soutenu d’une manière assidue par les percussions, il ne te reste plus qu’à continuer l’anéantissement avec Rituel Sacrificiel qui propose une grande facilité à délivrer de fougueuses bourrasques sonores. Aigle de Sang ne donne pas dans la complainte de l’animal blessé mais persiste plutôt dans l’anéantissement tonitruant qui rappelle au passage ce mode d’exécution apprécié par les Norrois.

Du métal païen de chez nous, à consommer sans modération!

www.facebook.com/pages/Kenaz/167669806607600