Tel un magasin, je t’offre une liquidation! Pas dans le sens que ce n’est pas cher mon ami mais plutôt une série de critiques légères, rien de très complexe. C’est surtout qu’au cours des mois, j’accumule énormément d’albums de la part de certaines compagnies de disques. Maintenant, les envois se font à 95% sous la forme d’un téléchargement, tu peux donc t’imaginer le grand nombre d’envois de la part des compagnies?
Sur ce, voici quelques titres écoutés en 2014 et qui méritent une bonne place, juste ici!
1349
Massive Cauldron of Chaos
Indie Recordings
Punitif, le métal noirci de ce groupe norvégien entre au poste! Grâce à des percussions rapides, des riffs ravageurs et une voix digne du plus féroce des sauriens, 1349 peut encore se sortir la tête du lot.
Si certains tentent encore d’oublier Revelations of the Black Flame, il faut comprendre maintenant que 1349 en est à sa deuxième sortie depuis cet album qui a failli faire chavirer la barque du groupe.
Avec des chansons comme Cauldron, Mengele’s et Chained, nous comprenons que le groupe se prononce en faveur de la bastonnade métallique. D’un autre côté, avec Godslayer et Postmortem, nous retrouvons 1349 avec une certaine propension face à l’expérimentation métalloïde.
Black métal fabuleusement aigre qui pousse un peu plus loin que la majorité des groupes du même genre.
Pour un extrait, tu cliques ICI!
Cavalera Conspiracy
Pandemonium
Napalm Records
Lorsque j’ai rencontré Max Cavalera en 2013, il m’expliquait que le prochain album de Cavalera Conspiracy allait être un disque rempli de chansons grindcore. Ce nouveau disque, Pandemonium, n’est pas un album de grindcore dans la plus pure tradition. On sent une certaine influence mais nous sommes loin d’une attaque sonique à la Napalm Death ou avec l’intensité de Rotten Sound.
Plus rapide que ce que Soulfly offre généralement, cet album pullule de riffs bien gras concoctés par le maître du genre, Max Cavalera. Toujours accompagné par son frangin aux percussions, on retrouve aussi Marc Rizzo qui est aussi partenaire de Cavalera dans Soulfly et un nouveau venu à la basse, Nate Newton de Converge.
Pochette affreuse, il ne faut pas se fier à l’emballage pour bien apprécier le contenu. Empressées, les chansons possèdent tout de même de nombreuses subtilités, question d’atténuer l’intensité. De plus, la voix de Max Cavalera passe au travers de quelques filtres pour lui donner de nouvelles facettes plus…violentes.
Bonzai Kamikazee, Scum et Deus Ex Machina te remettront en tête les beaux jours de Nailbomb et même, Sepultura!
Heureusement que les deux frères ont fait la paix…
Agréable à écouter tout en lisant la biographie de Max Cavalera, justement!
Pour un extrait, tu cliques ICI!
www.facebook.com/cavaleraconspiracy
Abysmal Dawn
Obsolescence
Relapse Records
Un des meilleurs albums de death métal technique qui est sorti cette année demeure celui d’Abysmal Dawn. Certains ont découvert le groupe lors de leur passage avec Deicide l’année dernière. Quatrième album pour cette formation américaine, nul ne peut douter de l’efficacité grâce aux nombreux moments punitifs contenus sur ce disque.
Avec une voltige métalloïde qui rappelle Death, une dimension fracturée qui te remet Hate Eternal en bouche en plus d’incorporer le même type d’ascension aux guitares que Nile, il est certain que ce groupe peut satisfaire les appétits les plus voraces face au death métal qui carbure aux méthodes complexes.
Fais-toi flamber tout ce gras accumulé après cette panoplie de repas à haute teneur calorique du temps des fêtes avec des chansons comme Perfecting Slavery, One Percent Incomplete ou The Inevitable Return to Darkness.
Technicité à grandes pelletés, Abysmal Dawn impressionne grandement. Question de t’épater encore plus, le groupe a invité Christian Münzner (Ancien membre d’Obscura, Spawn of Possession et Alkaloid) en plus de Bobby Koelble, ancien membre de Death, pour y apposer encore plus de guitares périlleuses sur quelques pièces!
C’est tellement adroit que tu en auras le vertige!
Pour un extrait, tu cliques ICI!
Pig Destroyer
Mass & Volume
Relapse Records
Capté sur ruban (ou ProTools?) lors de la dernière journée pour l’enregistrement de l’album Phantom Limb, ceci n’est pas Pig Destroyer en mode grindcore tel qu’on le connait. C’est plutôt un jam entre les musiciens, question de profiter du temps en studio. Ambiant, doom par bouts, cet enregistrement aurait pu sortir sous un autre nom étant donné que nous sommes très loin de la facture sonore habituelle du groupe.
Remplie de retours de son, de bruits et de voix discordantes, la chanson Mass & Volume se classe plutôt dans une catégorie qui serait beaucoup plus noise que grindcore. Avec ses 19 minutes, l’exercice peut paraitre très long et pénible pour l’amateur de grindcore qui va grafigner par le manque de violence de cet hymne à la lenteur.
La seconde chanson de ce EP, Red Tar, est plus musclée que la précédente. Avec sa facture plus carabinée, elle se veut doom dans son approche. Est-ce suffisant pour sauver l’honneur de ce mini-album?
Non car ce qui sauve la donnée est que les profits générés par cet enregistrement seront remis à la fondation qui vient en aide à la fille de Pat Egan, un homme qui travaillait pour Relapse et qui est décédé en 2014.
Pour la cause, pour le collectionneur mais pas pour la découverte face au groupe!
Pour un extrait, tu cliques ICI!
www.facebook.com/TheRealPigDestroyer
Anaal Nathrakh
Desideratum
Metal Blade
Un changement majeur pour le groupe avec cette signature chez Metal Blade. Compagnie beaucoup plus voluptueuse et qui a sous sa tutelle de nombreux groupes plus accessibles, est-ce que le tout nous souligne qu’Anaal Nathrakh est devenu une formation métallique qui se rue dans des dimensions métalliques plus commerciales?
Non, quand même. L’intensité est encore au summum de la chaine alimentaire du groupe quoique l’on puisse ressentir quelques tentatives face à une sonorité plus abordable. Au lieu d’être à vitesse grand V à chaque seconde, le duo qui compose le groupe laisse quelques espaces vitaux pour permettre à l’auditeur de reprendre son souffle. Par le passé, ce groupe y allait plus légèrement avec ce genre de subtilités mais sur cet album, on en retrouve une bonne dose. Lors de ce type de « pauses », tu as l’impression d’écouter du Emperor de l’époque Prometheus étant donné que la voix claire semble similaire à celle d’Ihsahn et que les moments plus apaisants ont le même type de sonorité, surtout sur The One Thing Needful et Desideratum.
Pour ce qui est des portions plus intense, nous sommes encore avec de l’industriel black qui copule avec le grindcore.
Anaal Nathrakh explore sans dénaturer sa sonorité de base!
Pour un extrait, tu cliques ICI!