Small Time Crime
The EP
Indépendant
Le Québec a toujours eu une certaine histoire d’amour avec le ska. Tu n’as qu’à penser à ce que les Kingpins ont eu comme impact ou à ce que les Planet Smashers récoltent, encore aujourd’hui. Lorsqu’il y a amalgame de styles, le tout fait boule de neige, comme avec la proposition sonique de Me, Mom & Morgentaler à l’époque. Ce groupe d’ici combinait aisément le ska avec le punk en plus d’autres bidules musicaux.
Avec un projet de type scolaire à la base, la formation Small Time Crime avance dans les sillons déjà entamés par Me, Mom & Morgentaler mais avec une prise plus saligaude. Sur une parcelle punkée, Small Time Crime prend le ska par la fosse du cou et le tiraille de gauche à droite pour le déstabiliser avec des élans qui se veulent discordants lors de certains moments.
Si les rythmes aux guitares demeurent fidèles au genre, c’est surtout la voix plutôt rauque de Nicolas Kaldu-Girard qui donne une certaine personnalité au groupe. Sa livraison, en ce qui concerne les tournures de phrases, se veut un hybride entre Tom Waits et Dicky Barrett des Mighty Mighty Bosstones mais en état d’ébriété… très avancé, comme sur Markus the Evil Clown.
La cadence prend une certaine pause sur Don’t you Ever See quoi qu’Uncle Sammy propose une allure plus rythmée avec des guitares très surf. Billions of Lives s’excite le postérieur par sa vitesse bien soutenue aux percussions en plus du travail à la basse qui donne une stabilité certaine à cette pièce.
Avec quatre chansons, ce premier EP du groupe se veut un premier coup de pied dans la porte qui pourrait faire un certain vacarme chez l’amateur du genre autant que chez les responsables de Stomp Records.