Fulgora
Stratagem
Housecore Records
Les frères Adam et John Jarvis ont toujours aimé jouer ensemble. Lorsqu’ils étaient jeunes, ils s’amusaient à divers jeux comme ceux qui impliquaient les Transformers et les GI Joe. Maintenant, ils font de la musique ensemble. Beaucoup de musique.
Les deux frangins partagent une passion commune pour le grindcore et le death métal. Déjà ensemble dans Pig Destroyer, les hermanos ont trouvé du temps pour se ficeler un nouveau projet. Le tout doit se faire entre deux sessions avec Misery Index pour Adam Jarvis car il bat les peaux pour ce groupe aussi! Pas de problème car John a de petits rôles à la télé, comme dans House of Cards.
Ils se sont donc associés avec BL LaMew, un chanteur acidulé et le groupe a attiré l’attention de Phil Anselmo, ancien chanteur de Pantera, qui a signé le groupe sur sa propre étiquette de disque.
Le résultat est donc Stratagem, un album rapide et incisif qui permet au grindcore du groupe de prendre vie dans une sphère musicale qui se veut déjantée. Si tu es un fidèle amateur de grindcore, de Misery Index et de Pig Destroyer, les sentiers empruntés par le groupe ne te dérouteront pas car c’est rapide avec quelques touches plus introspectives comme sur Crutch mais l’appel se veut totalement destructif sur Meridian ou Source.
Fulgora est donc, fulgurant…
Pour un extrait, c’est au bas complètement!
Xibalba
Tierra Y Libertad
Southern Lord
Je pourrais inscrire le mot lourd et cet adjectif, à lui seul, serait suffisant pour décrire ce groupe. Avec leur death métal au virage hardcore, ce groupe américain écrase vigoureusement grâce à sa sonorité massive. Xibalba s’exprime avec des titres en espagnol mais tu as besoin de quelques écoutes pour t’en rendre compte étant donné que tu ne cesses de te dire : « Gériboire, c’est donc bien crasseux comme son, coudonc! »
Les guitares sont accordées de la façon la plus huileuse possible. La voix se veut éraflée mais avec un bon fragment de brutalité. Sur cet album, 6 chansons se veulent plutôt énergiques tandis que la dernière, El Vacio, est plutôt dans les méandres insondables du doom.
C’est punitif…et c’est bien comme ça!
Pour un extrait, c’est ICI!
http://xibalbasl.bandcamp.com/
If these Trees Could Talk
Above the Earth, Below the Sky et Red Forest
Metal Blade
L’étiquette de disque Metal Blade remet sur le marché les deux premiers albums de la formation If these Trees Could Talk. À la base, les deux albums étaient sortis de façon indépendante mais avec l’aide de Metal Blade, ce second souffle pourrait être génial pour cette jeune formation américaine.
Instrumentale, la musique offerte par ce groupe se veut planante. Les qualificatifs post-rock peuvent se coller au groupe mais par moments, c’est beaucoup plus puissant. Avec des hymnes à te faire faire un tour sur un nuage moelleux, des noms comme Explosions in the Sky et Red Sparowes te remontent dans les sourcils. Lorsque la hargne musicale se charge de la charge émotive, Agalloch, Pelican et Isis peuvent te venir à l’esprit.
Ce groupe te permet de voyager aisément avec ses deux albums qui sont de belles découvertes musicales en 2015. Il serait bonifiant d’avoir cette formation sur scène, devant nos yeux et oreilles, question d’apposer notre sceau d’approbation.
Flottant et éclatant!
Pour un extrait, c’est ICI!
http://ifthesetreescouldtalk.bandcamp.com/album/red-forest
Atomic Aggressor
Sights of Suffering
Hells Headbangers
Je ne connaissais aucunement ce groupe qui existe pourtant depuis 1985. C’est probablement leur emplacement géographique qui fait que je ne suis jamais tombé sur cette formation du Chili.
Le death métal d’Atomic Aggressor est bien ancré dans la sonorité d’antan et peut te remettre en oreille la version antique de Morbid Angel. Abrasives, les chansons qui se retrouvent sur Sights of Suffering demeurent coriaces avec des guitares bien affutées, des roulements infatigables aux percussions en plus de proposer une voix lugubre qui ne se perd jamais dans une dimension gutturale.
La pièce titre est celle qui te fait pencher du côté obscur dès ta première écoute. Greed Supremacy est plus saccadée et The Ancient Suffering régurgite son venin de façon très précise. I Beheld mitraille tout au long de son exécution, nous rappelant qu’Atomic Aggressor ne nous la joue aucunement en subtilité.
Décapant et primitif, cet album est digne de se retrouver juste à côté d’Altar of Madness.
Pour un extrait, c’est ICI!
www.facebook.com/AtomicAggressor