Dans cette série de billets, je me permets de décortiquer la programmation du Heavy Montréal. Je vais te présenter ce qui représente, selon mon humble avis, les meilleurs coups de la part du promoteur montréalais face à la série de groupes qui se retrouvera lors de la fin de semaine du 7 au 9 août 2015.
Dans un premier temps, je me dois de te parler de Pentagram. Ce groupe devrait se passer de présentation mais ce n’est pas le succès qui s’est retrouvé collé à eux. Actif depuis près de 45 ans, ce groupe avait tous les bons outils pour réussir mais les mauvaises décisions, le mauvais timing et la surconsommation face à certaines substances font que le groupe n’a jamais vraiment pu décoller. Aujourd’hui, le groupe jouit d’un statut qui se qualifierait de culte étant donné que les premiers enregistrements du groupe se veulent des précurseurs de la vague métal qui a ensuite déferlé sur la planète.
Le statut culte de Pentagram est surtout vitaminé par la présence de son chanteur, l’énigmatique Bobby Liebling. Cet homme, aux allures cadavériques, a vécu le mode de vie le plus destructif que tu peux t’imaginer. Les abus de drogues ont été excessivement nombreux pour Liebling qui en théorie, devrait pratiquement être mort étant donné la surpuissance face à sa consommation de stupéfiants. Mais il semble que le Grand Malin avait d’autres plans pour lui.
Pour demeurer dans ce qui doit nous intéresser, au lieu de faire le focus sur les ragots il faut comprendre que Pentagram est l’un des premiers groupes à avoir pu proposer la sonorité doom métal au public dans les années 70. Sans avoir la même veine que Black Sabbath, le groupe a toujours dû se contenter d’être relégué à une position moins intéressante dans le panthéon du métal.
Ce groupe n’a jamais vraiment obtenu de succès, se contentant de jouer dans des endroits miteux, sortant des démos tout en longeant un circuit de tournée qui ne s’éloignait jamais vraiment de leur domicile. Le groupe n’a jamais pu prendre son envol. Ce n’est qu’avec les années et l’obstination qu’un certain succès s’est présenté.
Les années 80 et 90 ont été très difficiles pour Pentagram. De nombreux changements face aux membres du groupe et surtout, mais surtout, les vilaines consommations de Liebling font que Pentagram est resté vautré dans les souterrains les plus obscurs de la scène métal.
Ce n’est que pendant les années 2000 que le groupe a pu vraiment sentir une certaine dose de popularité. Un peu à la manière d’Anvil avec le documentaire qui souligne les frasques du groupe, Pentagram a subit le même traitement avec un documentaire qui remet en perspective tout le cheminement du groupe en plus du combat quotidien de Liebling face à ses dépendances. Last Days Here est un documentaire qui nous montre le combat de Liebling face à ses démons en plus de celui de Sean Pelletier, un fan qui croit vraiment en lui et qui lui apprend qu’il y a encore une possibilité pour Pentagram d’avoir un certain succès.
Si tu aimes le métal antique à la Black Sabbath, très doom et les histoires abracadabrantes, ce documentaire te préparera face à la présence de Pentagram lors du Heavy Montréal 2015. Par la suite, une visite face à leur discographie s’impose. Si tu ne connais aucunement le groupe, il serait facile de te recommander la compilation First Daze Here (The Vintage Collection) en plus du dernier album studio, Last Rites.
Ainsi, tu seras prêt à faire face à la bête qu’est Bobby Liebling et sa troupe de mécréants qu’est Pentagram!
Je te laisse avec le classique du groupe, Forever my Queen en concert, juste en bas!
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