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Critiques en vrac : Du métal discordant avec Lord Dying, Unrest, Call of the Void et Theories

LordDying

Lord Dying
Poisoned Altars
Relapse

Offrande numéro deux pour Lord Dying qui étale encore plus son sludge métal sur cet album. C’est une oppression musicale complète, c’est huileux et les cadences s’élancent avec un déhanchement patibulaire.

La sonorité de cette formation prend ses racines aux mêmes endroits que celles de High on Fire, Kylesa ou Black Tusk. Leur métal se veut primitif étant donné que le riff demeure l’instrument de prédilection mais Lord Dying propose tout de même quelques élans progressifs lors de certains passages précis, comme lors de la partie centrale de The Clearing at the End of The Path.

Livraison sonore brute et saligaude, des chansons comme An Open Sore, Darkness Remains et (All Hopes of a New Day)…Extinguished laissent cracher des morvillons gros comme des balles de golf de tes enceintes acoustiques.

Ce n’est pas propre. C’est plutôt fielleux comme métal mais c’est aussi précis que la poussée qui a fait valser Guillaume Wagner lors de sa conférence de presse.

Pour entendre un extrait, tu dois cliquer ICI!

Le groupe sera en concert avec Misery Index le 4 mai 2015 aux Foufounes Électriques.

http://lorddying.bandcamp.com/

pulse

unrest 

Unrest
Grindcore
Unspeakable Axe Records

Ça fait un peu prétentieux de nommer ton album selon un style de musique plutôt extrême qui perdure depuis des décennies. Ce genre de nomination nous laisse pratiquement sous-entendre que ton groupe manie ce genre à merveille et que tu te dois d’arrêter tout ce que tu fais pour prendre le temps d’entendre ce chef d’œuvre.

Un peu comme lorsque le groupe anglais The Music avait eu l’audace d’utiliser ce nom pour amorcer leur carrière.

Avec Unrest, on sent très bien que le groupe a fait ses devoirs et a bien appris des maitres du genre. En appelant leur album Grindcore, on comprend que le groupe salue bien bas le genre et de plus, on y retrouve effectivement un grindcore de la vieille école qui te remet en bouche le vieux Napalm Death, Nasum et Brutal Truth.

Le trio qui forme Unrest communique son grindcore de la façon la plus simpliste qui soit, sans artifice et avec aplomb. Étrangement, deux membres du groupe se font aller la moustache avec le groupe de doom métal Crypt Sermon, qui se veut à des années lumières d’Unrest au niveau sonore.

Brimbalement entre une épaisseur de voix plus criarde et une autre facette plus grivoise sur une couche très foncée qui laisse couler une mitraille musicale, cette recette respecte donc tous les ingrédients de base pour t’offrir un album parfait dans le genre.

12 chansons, indissociables… et plus brutales qu’un coup de fusil à boucane dans ta face lors d’une manif!

Pour entendre un extrait, tu dois cliquer ICI!

www.facebook.com/unrestgrind

pulse Call-of-the-Void_Ageless

Call of the Void
Ageless
Relapse

Une autre production lourde et sombre. Call of the Void se vautre généreusement dans le métal crasseux. Aucunement propre, leur amalgame de grindcore et de crust métal demeure adroit et bien interprété.

Même si la base musicale se veut discordante, Call of the Void est tout de même capable de bien ramener ses pièces vers une certaine ligne plus droite que courbe, comme sur Black Ice, The Hive et Truth In Bone.

Avec sa poigne bien serrée, la formation t’accule au pied du mur étant donné que sa force de frappe se veut puissante avec des pièces rapides comme R.I.S. ou  Cold Hands quoique la présence de deux interludes ambiants sur l’album nous offre un instant de repos.

Comme un vieux Mastodon, très fâché!

Pour entendre un extrait, tu dois cliquer ICI!

www.facebook.com/CalloftheVoid303

pulse regression

Theories
Regression
Metal Blade

Je ne me souviens pas de la dernière signature d’un groupe death/grindcore chez Metal Blade. Est-ce que Theories est le premier groupe de cette catégorie sur cette étiquette? Ce groupe est donc composé de quelques figures qui ont eu des positions plutôt stables ou précaires avec des groupes comme Samothrace, Book of Black Earth et Skarp.

Avec ce premier album, l’étonnement se veut immédiat car c’est très efficace. C’est vigoureux pour la portion grindée et très punitif dans le lopin plus death métal. Les rythmiques offertes par Theories se veulent mémorables pour le genre étant donné que des chansons comme Cycle of Decay ou Swimming in Mud possèdent une certaine facilité à être fredonné pour ce genre musical.

Une dualité des voix, un trait que tu retrouves régulièrement dans ce genre musical, se retrouve placardé tout au long de cet album qui en plus, t’offre des guitares acérées autant que discordantes.

Habile mais parfois, chicanier, cet album se veut moins coloré que le manteau de Nathalie Simard sur son nouveau livre…

http://theories.bandcamp.com/