Negura Bunget
Tău
Lupus Lounge/Prophecy
Ce nouvel album est la première offrande face à la Trilogie Transylvanienne que le groupe veut offrir à son public. Fier de cette nouvelle entente avec leur nouveau label, on sent avec cet album que le groupe tente de nouvelles expériences sonores car Tău se veut tout de même différent de ses prédécesseurs.
Ce sont de nombreuses atmosphères qui se retrouvent sur les 8 chansons de l’album. Nous y retrouvons d’innombrables progressions qui nous amènent du métal acidulé au folk en passant par des instants plus planants. Les jours totalement black métalliques du groupe sont bien loin derrière et avec la panoplie de changements au niveau de la formation, on se rend compte que le groupe a évolué surtout grâce à la quantité astronomique de nouveaux musiciens qui gravitent autour du batteur Negru, seul membre original de Negura Bunget.
Cet album présente quelques collaborations plutôt remarquables étant donné que Salis Tokis de Rotting Christ ajoute sa voix sur la chanson Taram Valhovnicesc et que Rune Ericksen, l’ancien guitariste de Mayhem, manipule sa 6 cordes sur Impodobeala timpului.
Si le métal très varié, qui maximise sur le folk/prog t’intéresse, la nouveauté de Negura Bunget peut satisfaire tes désirs tandis que les amateurs des vieux jours peuvent se sentir dérouter avec des chansons comme La Hotaru Cu Cinci Culmi ou Curgerea Muntelui étant donné la forte dose folklorique qui en émane.
De mon côté, la pièce Picur Viu Foc est vraiment celle qui me ramène à l’album par son côté épique, folklorique et sa flûte hypnotique. Izbucu Galbenei s’alimente dans les forges les plus convaincantes du métal mais il reste un fait majeur par contre : L’album manque vraiment de déchéance, de rouille et de cet effet suintant typique des productions habituelles du groupe.
Je crois que la nouvelle direction du groupe demeure intéressante mais je préférais Negura Bunget lorsqu’il était beaucoup plus crapuleux. La balance se veut acceptable mais l’originalité crasse de jadis semble laisser sa place à des trucs plus conventionnels, malheureusement.