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Lucifer: Le formidable « Lucifer I » en analyse

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Lucifer
Lucifer I
Rise Above

Éphémère fut la carrière de la formation The Oath. Un album qui a reçu de bonnes critiques et quelques semaines après, paf! Plus rien. Le groupe se sépare sans avertissement. Mené par deux dames à la longue chevelure blonde, elles se sont toutes deux retrouvées avec d’autres formations par la suite, laissant The Oath avec un statut plus que précaire.

Si la guitariste Linnéa Olsson s’est dénichée rapidement du travail avec Beastmilk (qui est devenu par la suite Grave Pleasures) il en est de même avec Johanna Sadonis qui a décidé de mettre sur pied ce groupe qu’est Lucifer, avec d’autres musiciens.

Avec ce premier album, nous avons déjà l’impression que ce groupe carbure au métal antique depuis des années. Leur doom métal possède cette touche de la hantise qui se veut essentielle au genre. Le spectre lourd de Black Sabbath est bel et bien vivant avec Lucifer car tout comme le groupe anglais, la recherche musicale est telle que l’on peut facilement fredonner les ritournelles sans tomber dans le néant incolore que bien des groupes qui se disent doom offrent. Cet album est habité par des spectres écarlates qui se laissent entrainer par les cadences boogies du groupe. Lucifer I transpire déjà l’expérience d’un 6e album malgré la précocité de Lucifer qui n’existe que depuis un an à peine.

Ester Segarra

Les chansons de cet album sont toutes remarquables et semblent saupoudrées par cette magie occulte qui se retrouve bien souvent chez les groupes doom. Cette magie vient probablement des doigts magiques de Gaz Jennings (qui porte le nom de The Wizards sur l’album de Lucifer) car le guitariste de Cathedral et de Death Penalty a participé au processus créatif avec cette charmante allemande qu’est Johanna Sadonis.

Sadonis possède une voix bien céleste, un peu comme celle d’Anneke Van Giersbergen lors de ses premiers balbutiements avec The Gathering. Lorsque tu entends la pièce Sabbath ou White Mountain, c’est la référence qui te vient en tête. Parlant référence, il y a deux chansons de Lucifer qui risquent de devenir des références pour le groupe tellement elles se veulent magistrales. Je veux parler d’Abracadabra et Izrael. Ce sont deux « actes » musicaux qui sont tout simplement divins et possèdent ce que bien des groupes souhaiteraient faire un jour avec leurs propres chansons : avoir la possibilité de créer des incontournables!

Avec cet album, tu as vraiment l’impression d’écouter le produit d’un groupe qui aurait passé les 10 dernières années à composer de la musique, d’écrémer le tout pour ainsi présenter le matériel au potentiel le plus intéressant. Quand tu comprends qu’il y a environ un an entre la formation du groupe et la présentation de l’album, tu ne peux qu’anticiper le prochain disque.

Un des albums qui se retrouvera dans le Top 10 de biens des scribes métalliques en 2015!

https://www.facebook.com/luciferofficial

Photo du centre: Ester Segarra