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Crowbar : Retour sur le concert avec Battlecross et Lord Dying (25 juin 2015)

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Ceux qui ont vu la série Sonic Highways de Foo Fighters ont remarqué que l’épisode sur la Nouvelle-Orléans se voulait chaleureux.  Tout semble accueillant là-bas, à l’exception du haut taux de criminalité, étant donné la bonté de ses habitants. Cette ville américaine est l’une des plus musicales en Amérique du Nord et un de leurs représentants était présent jeudi soir à la Sala Rossa.  

Il faut s’avouer que l’ambiance de cette salle se marie à merveille avec Crowbar, groupe de la Louisiane. Les rideaux de velours de la Sala Rossa enveloppent la sonorité oppressante de Crowbar. Ce cachet non négligeable a joué en faveur du groupe qui jouait dans une salle qui se voulait accueillante pour les musiciens qui venaient, à leur tour, l’englober de leur métal sludgé.

Le départ annoncé à la base pour 20h30 n’a pu être respecté. Il faut comprendre qu’à l’étage au-dessous de la Sala Rossa, nous retrouvons un restaurant et qu’une entente existe entre la salle de concert et le restaurant, pour que le repas des clients ne soient pas perturbé par une chaudronnée de décibels fournie par un métal plus qu’épicé.

Lord Dying a commencé à connecter instruments et amplificateurs vers 20h55 pour pouvoir nous plonger vers leur sludge rythmé à 21h00. Seconde visite pour Lord Dying en quelques semaines, il faut se rappeler que le groupe avait su tirer son épingle du jeu lors de leur présence en ouverture de Misery Index. Sur cette tournée, le groupe semble plus dans son élément, compte tenu du fait que Lord Dying a des similitudes sonores avec Crowbar, comparativement à leurs compatriotes de la tournée précédente qui propulsait un death métal beaucoup plus grindé.

Encore une fois, le groupe a su alterner entre les pièces qui proviennent des deux albums du groupe. Leur poigne sur le genre se veut parfaite, Lord Dying nous remémore le Mastodon des premiers albums et le public le comprend rapidement. Les têtes acquiescent tandis que le batteur du groupe donne tout un concert à lui tout seul. Il ne cesse de tirer la langue, de faire la moulinette avec sa tête tout en tapant sur les tambours pour ensuite monter sur les grosses caisses et ainsi, être en position confortable pour saluer la foule.

Pendant les 25 minutes allouées à la formation, Lord Dying s’est débrouillé pour que l’on retienne son nom grâce à des chansons comme Darkness Remains, Greed is your Horse et Poisoned Altars.

Je lisais un article cette semaine concernant l’heure à laquelle les concerts devraient se terminer. Dans l’article, on estimait que 23h00 se voulait une heure raisonnable. Il est évident que pour qu’un tel phénomène se produise, plusieurs facteurs entrent en jeu. Premièrement, il faut avoir moins de groupe sur le menu. Hier, il n’y en avait que trois ce qui se veut, très raisonnable. De deux, un temps raisonnable pour le changement d’instruments entre les groupes. Des impondérables peuvent survenir, c’est un fait coulé dans le béton. Jeudi soir, quarante minutes ont été nécessaires à Battlecross pour s’installer après la prestation de Lord Dying.

À 23h00 tu allais être encore à la Sala Rossa.

Venant du Michigan, le groupe Battlecross compte un bon nombre de fanatiques à Montréal. Présent sur de nombreuses tournées, le groupe possède une bonne visibilité depuis ses débuts. Les t-shirts aux couleurs de Battlecross étaient extrêmement  visibles jeudi soir et dès les premiers coups de semonce des musiciens, les Battlecrossiens n’ont pas attendu l’approbation de quiconque et les corps se sont heurtés violemment.

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Quelques-uns étaient passionnés et conquis par la prestation de Battlecross. Connaissant les paroles comme un bon Chrétien connait son catéchisme, trois maniaques du groupe ont pu agripper le micro de Gumby Gunther pour y hurler à leur guise pendant les dernières mesures de Push Pull Destroy.

Même si le groupe donne dans un thrash métal mélodieux qui laisse entrevoir quelques élans death métallique, Battlecross peut compter sur une horde de musiciens qui se veulent remarquables. En ce qui concerne les guitares, c’est adroit et les solos se veulent vertigineux. Les percussions s’imbriquent à merveille dans le lot mais c’est surtout le travail du bassiste Don Slater qui impressionne. Avec son jeu excessivement compétent, il amène un doigté précis à son style en plus d’inclure du popping et un roulement colossal sur le manche de sa basse.

Même si le genre métal implique que le chanteur se doit d’être brutal et antipathique, ce phénomène ne s’applique pas pour bien des groupes comme Opeth et justement, Battlecross. Gumby Gunther préfère les interventions à saveur humoristique entre les chansons, au risque qu’elles tombent à plat, parfois…

Généreux, le groupe y est allé avec un portrait fiable de ce qu’il peut faire sur leurs albums. Des chansons bien baraquées comme Force Fed Lies, Never Coming Back et Flesh & Bones ont été servies à grandes lampées en plus d’une toute nouvelle chanson du nom d’Absence, tirée de leur prochain album Rise to Power, qui sera disponible le 21 août.

Sachez que Battlecross sera de la journée du samedi 8 août lors du Heavy Montréal.

Crowbar nous a visités le 14 septembre 2014. Moins d’un an après, le groupe est encore sur la route mais cette fois-ci, c’est pour la tournée Summer of Doom et le groupe est encore en mode promotion face à son dernier album, le sublime Symmetry in Black. L’année dernière, nous étions quelques-uns à dire que le groupe avait été absent de la scène pendant une bonne période. De revoir Crowbar une deuxième fois en moins d’un an n’a pas été un élément de découragement de la part des amateurs de sludge car l’assistance se voulait considérable encore une fois pour le groupe de Kirk Windstein.

Des hymnes lourds mais émotifs ont été offerts par Crowbar. Les guitares se voulaient grasses, la batterie éclatante et la voix de Windstein, subtile. Sans véritables mouvements excessifs, la foule a démontré son appréciation, surtout en agitant la tête en mode « consentement ». Avec le verre de bière en main, l’amateur de Crowbar se voulait beaucoup plus attentif que participatif face à un éventuel débordement d’enthousiasme lors de chansons comme Burn your World et Planets Collide. C’est avec All I Had (I Gave) que l’impétuosité de la foule s’est montrée le bout du nez pour ensuite reprendre un certain répit, pour retomber en mode appréciation avec des titres comme The Lasting Dose, To Build a Mountain et The Cemetary Angels.

Le doublé Walk with Knowledge Wisely et Symmetry in White a reçu une certaine bénédiction de la foule. Les bras vers le plafond, certains hurlaient les paroles à tout rompre. Kirk Windstein a annoncé une chanson comme n’étant pas l’une des leurs. C’est avec une version plutôt personnalisée que le groupe a entamé No Quarter de Led Zeppelin pour continuer avec High Rate Extinction, Conquering et Existence in Punisment lors du rappel.

Un fait à noter, la présence du batteur de Lord Dying qui a passé la majorité du concert à se brasser la pilosité sur le côté de la scène!

Lors de l’ouverture des lumières, tu comprenais aisément que si Crowbar revenait dans 6 mois, la totalité de la salle serait encore présente!

Toutes les photos sont de Mihaela Petrescu!

https://www.facebook.com/crowbarmusic