George Kollias
Invictus
Season of Mist
Très occupé le beau George en 2015! Un album avec son groupe principal Nile, un album solo et il est témoin de la déconfiture de son pays d’origine, la plus qu’endettée Grèce.
C’est beaucoup pour un seul homme, n’est-ce pas? Aucunement car George est de type hyperactif, vaillant et vigoureux. S’il fait toujours sonner ses grosses caisses comme si elles étaient des mitraillettes sur la chanson The Passage, que fait-il d’autre sur cet album solo?
À vrai dire, il fait tout! Il chante, joue de la guitare, de la basse et s’occupe des percussions comme de raison. Le résultat se veut étonnant étant donné que l’album se veut vif et précis, sans aucun répit. C’est sans grande surprise que je peux t’annoncer que le matériel qui se retrouve sur cet album se rapproche grandement de la sonorité de Nile.
Il est impensable que les autres membres de Nile aient pris le tout de façon négative étant donné que Dallas Toler-Wade et Karl Sanders viennent prêter main-forte à Kollias sur deux chansons en y allant chacun d’un solo de leur cru. Parfois, il arrive que certains membres d’un groupe n’apprécient pas qu’un autre musicien du groupe délaisse la barque quelques instants pour aller tenter autre chose en dehors de la formation principale. Parlez-en à Jason Newsted…
Si tu es un friand consommateur de death métal technique et brutal, que tu carbures à Nile et bien je ne vois pas pourquoi tu devrais passer ton tour sur cette sortie. C’est rapide, affuté et démentiel pendant plus de 55 minutes… ce qui peut être redondant à un moment donné! C’est pourquoi la pièce Apocalypse, beaucoup plus cinématographique et progressive, vient scinder l’album en partie médiane lors de l’écoute.
Tant qu’à parler d’un album produit par l’un des batteurs métal les plus prolifiques sur la Terre, vous devez absolument vous faire les oreilles sur la chanson The Passage qui se veut inhumaine et Through Empty Eyes of Light pour sa constance. Pour une chanson plus accrocheuse, c’est sur Voices que l’on tombe sur quelque chose de plus saccadé. Présentant Efthimis Karadimas de Nightfall à la voix, ce titre est le plus « doux » de l’album.
*À noter que les 4 dernières chansons de l’album sont des versions différentes de certaines pièces de l’album dont une version d’Epitaph avec la batterie à l’avant-plan!
Pour un extrait, tu cliques ICI!
Entrails
Obliteration
Metal Blade
De Suède et excessivement consistant, ce groupe n’a jamais offert d’album qui se veut moyen. C’est toujours aussi efficace avec cette quatrième offrande (ce serait cinq en théorie mais l’album précédent n’était qu’une collection de démos que j’ai déjà révisée ICI) qui maximise sur les guitares qui se veulent aussi charnues qu’une tronçonneuse mal nettoyée par son utilisateur après la dernière coupe.
Ce que l’on remarque une fois de plus est l’utilisation de la célèbre pédale de distorsion qui donne au style death métallique suédois sa signature si précise. Les percussions sont rapides mais peuvent prendre des détours plus patauds, question de suivre la direction vers laquelle le groupe veut nous envoyer.
Les thèmes exploités demeurent les mêmes qu’à l’habitude, ce qui veut dire qu’une autre balade dans le cimetière pour un BBQ cannibalisé se prépare. Les refrains offerts par Entrails sont bien souvent mémorables, tu les fredonnes après l’écoute en te demandant comment ils ont pu s’immiscer dans ta tête. Avec les lignes puissantes qui se retrouvent sur Epitome of Death, Midnight Coffin et The Grotesque, tu te ramasses à fredonner des « Murder! » lorsque tu fais ton épicerie avec l’épouse alors qu’elle demande si tu veux du jambon ou de la dinde cette semaine dans tes lunchs…
Tout comme le jambon, c’est gras! Sans cholestérol par contre, tu peux consommer sans modération! Comme album d’été, c’est excessivement caniculaire!
Pour un extrait, tu cliques ICI!
https://www.facebook.com/Entrails666
Skinless
Only the Ruthless Remain
Relapse
Absence de 9 ans sur album, je m’étais préparé à un « album retour » de la part de Skinless qui se voulait sanglant. Le retour de Sherwood Webber au chant était un incitatif convaincant. Même si Jason Keyser, maintenant avec Origin, a tout donné avec le groupe sur Trample the Weak, Hurdle the Dead, il reste que la voix originale d’un groupe est celle qui nous a fait aimer la formation au départ.
L’album n’est pas mauvais en tant que tel, c’est seulement que je ne suis pas convaincu face à la vigueur déployée tout au long de ce dernier. Ça plafonne lors de certaines chansons qui deviennent récurrentes, rapidement. Certaines parties sont répétées de façon lancinante et on se lasse, justement.
La pièce titre est un bon exemple. Avec ses 6 minutes, il manque d’espace pour que l’on puisse reprendre notre souffle étant donné que nous sommes submergés par la répétition. Le même phénomène se retrouve avec la chanson Skinless (oui, le groupe a fait une chanson qui porte le nom du groupe…) qui elle aussi, manque de conviction. Ce ne sont que deux pièces mais sur un grand total de sept, c’est un indicateur tout de même.
En ce qui concerne les coups précis, c’est avec The Beast Smells Blood qu’il faut s’enligner. Plus rapide et coriace que les autres, elle présente une partie plus down tempo qui te permet de faire une bonne série de hochements de tête pour ensuite reprendre de plus belle avec vigueur! Pour ce qui est de Serpenticide, c’est elle qui ouvre l’album. Bien gutturale, elle offre une rythmique saccadée qui te donnera envie de creuser un trou avec une pelle imaginaire!
Facilement oubliable, j’attendrai leur prochaine offrande avec patience!
Pour un extrait, tu cliques ICI!
https://www.facebook.com/Skinless
Undead
False Prophecies
Listenable
En se présentant voilés, les membres de Ghost peuvent conserver leur anonymat. Aucun des musiciens ne donne son nom et le mystère demeure total. Il était évident que d’autres groupes allaient emboiter le pas et c’est ce qui se passe avec le groupe du nom d’Undead.
À des milles de distance avec Ghost par contre car Undead se veut plutôt une formation qui présente un death métal antique, fortement influencé par celui proposé par le groupe Death. Si Gruesome t’a plu cette année, Undead est un excellent complément face à cette série de groupes qui n’innovent pas mais qui s’exécutent dans la même ligne de tir que Death. D’autres noms nous viennent en tête avec Undead, on pense aussi à Asphyx, Pestilence et Bolt Thrower pour ce qui est des apparences sonores du même calibre.
C’est à se demander si ce ne sont pas des membres de ces groupes qui se retrouvent sous les tuniques…
False Prophecies est un album complet, qui plaît du début à la fin. À défaut de présenter une parcelle d’originalité, ce que le groupe propose se veut exaltant!