Fuck the Facts
Desire Will Rot
Noise Salvation
Fuck the Facts est vraiment en train de nous habituer à des sorties musicales qui deviennent de plus en plus, inclassables! Même si je me dois de catégoriser le tout comme étant du grindcore, je me permets d’ajouter le qualificatif « avant-gardiste ».
Nous ne sommes pas en présence d’un amoncèlement sonore cacophonique ou d’une tour musicale où tous les éléments s’entrechoquent. Avec Desire Will Rot, leur premier album sur leur propre étiquette de disques Noise Salvation, le groupe nous amène vers des secteurs musicaux que peu d’artistes du genre peuvent visiter, étant donné qu’il faut une certaine expertise en plus d’un talent qui se veut adéquat pour y arriver.
Le départ se veut canon avec Everywhere Yet Nowhere et Shadows Collide, Aucunement déstabilisé, tu retrouves le groupe en mode corrosif, destructeur même. The Path of Most Resistance vient apaiser l’émeute qui semblait imminente. Plus contenue, cette chanson possède une bonne rythmique qui se veut plus profonde en plus d’être bien lourde sans être rapide pour autant.
La première facette déstabilisante est le doublé portant le nom de La Mort. Divisée en deux portions pratiquement égales face au chronomètre, la première se veut plus introspective en général mais à mi-chemin, elle offre un solo plutôt habile qui se déverse vers la voix erratique de Mel Mongeon. En chemin, la guitare reprend une place prépondérante et propose un solo majestueux, un peu à la manière de Rocky George à l’époque de Suicidal Tendencies. La seconde portion de La Mort se veut rapide tout en offrant une certaine accalmie avant de laisser aller le dernier souffle.
Prey et Storm of Silence se veulent envenimées et violentes quoique des éléments musicaux très originaux viennent les pourfendre mais sans les dénaturer. Tout est analysé, maitrisé et interprété avec brio sur les deux chansons, un phénomène qui se retrouve sur l’album au complet.
Les pièces Circle et Nothing Changes permettent au groupe de terminer l’album avec une certaine dose d’accalmie. Très ambiants quoique discordants par bouts, les deux morceaux détonnent du reste de l’album à la première écoute mais quand on s’y habitue, on approuve ce choix plutôt éclectique et on doit admettre que la montée offerte par les deux pièces est tout simplement adéquate.
Fortement recommandé aux amateurs de grindcore qui ne s’en laissent pas imposer face aux conventions!
Fuck the Facts sera du Obscene Extreme America. Tu cliques ICI pour les informations!