Canceric
Annihilated Into Hellfire
Indépendant
Montréal se veut une niche plutôt importante face à la création de nouveaux groupes. En ce qui concerne le métal, les dernières années nous ont donné des pointures de gros calibres comme Beyond Creation, Phobocosm et The Agonist qui réussissent tous à se faire une place sur ce grand plateau métallique universel.
Un groupe qui m’a impressionné en ce milieu d’année est Canceric. Privilégiant une approche plutôt thrash métal de la vieille école, le groupe innove tout de même en y infiltrant quelques touches death métalliques pour ainsi obtenir une mouture qui se veut moderne.
Ce mini-album de 5 chansons présente les premières compositions du groupe et comme carte de visite, c’est de grande qualité. En y allant avec la production limpide du studio The Grid, on sent que le réalisateur Chris Donaldson a pris un malin plaisir à produire les 5 chansons de ce disque.
Vigoureuse, cette collection d’hymnes réjouissants te propulse là où le thrash doit t’amener : Des cadences galopées, de riffs baraqués, une voix éraflée, une basse charnue, des solos adroits, des voix en arrière-champ bien gueulardes et des percussions invulnérables.
L’ouverture en force effectuée par Confusion te replace au même endroit que lorsque tu as découvert Vio-Lence et MOD étant donné que l’attaque au niveau des guitares se veut aussi vicieuse. Le côté très Alex Skolnik offert sur Unexpected Deadly Forces nous démontre que Canceric propose aussi de la grande précision sur ses chansons tandis que Religious War alimente déjà la foule face à d’éventuels cris de la part des métalloïdes lors des concerts.
Solide, très solide comme EP! Imaginez le premier album!
Suivez le lien juste en bas pour entendre Canceric.
http://canceric.bandcamp.com/releases
Nuclear
Formula For Anarchy
Candlelight
Tant qu’à nager dans des eaux thrash métalliques, il faut prendre le temps maintenant de se laisser voguer jusqu’au Chili avec la formation Nuclear. Elle aussi puise dans ce qui se faisait à l’époque pour créer une sauce métallique qui se veut remplie de gros morceaux juteux!
Friands de Slayer, DRI, Kreator et The Haunted, vous vous devez de donner une chance face à l’écoute de cet album. Encore méconnu chez nous, il serait futile de croire que les techniques d’enregistrement du Chili soient désuètes. Loin de là, c’est baraquée comme production.
Avec 10 chansons en moins de 30 minutes, tu pourras répéter l’expérience par la suite. Plutôt similaires, les chansons de Nuclear se veulent toutes enflammées. Sur Scam 38, tu tapes du pied en suivant les coups des grosses caisses. Corporate Corruption t’offre une dualité des guitares digne des belles années de King/Hanneman et Left For Dead sème la terreur grâce à sa vitesse.
De plus, le groupe reprend Tough Guy des Beastie Boys!
Suivez le lien juste en bas pour entendre Nuclear.
Tribunal
Op Rat Rock
Indépendant
Le préféré des amoureux, le bon Vincent Vallières, chante tendrement que « L’amour c’est pas pour les peureux » Moi, je te dirais que d’écouter cet album de Tribunal au complet, c’est pas pour les peureux.
Dans un style qui se veut inclassable mais qui touche au grindcore, au death métal ainsi qu’à une recette très spéciale qui incorpore de la sauce VHS, Tribunal ose, pousse et dérange. Si tu te sens prêt à pénétrer l’univers musical de Tribunal, tu dois t’abandonner et oublier toutes les conventions musicales. C’est chaotique, discordant et guttural. Parfois criard.
Avec des titres de chansons comme Nathalie, Anaal Matraque, Monseigneur Turcotte sur la Route des Epinks et Dur à Cuire, il est évident que tu ne te diriges pas vers une envolée lyrique où le refrain sera rempli de vers mémorables et réconfortants.
Première écoute, tu te demandes ce qui s’est passé. Deuxième écoute, tu commences à comprendre et tu te surprends à refaire jouer l’album pour une troisième fois!
Musicalement fou, débilement divertissant!
Suivez le lien juste en bas pour entendre Tribunal.
Deathhammer
Evil Power
Hells Headbangers
Si pour toi le steak tartare c’est trop cuit et que ta cuisson préférée sur le BBQ est une coche sous ce que l’on doit appeler bleue Nordiques, tu es probablement le candidat idéal pour une écoute du nouvel album de Deathhammer car tu aimes probablement ta musique forte, ta bière froide et tes repas, sanglants!
C’est cru métalliquement parlant. Leur thrash est de l’ère paléolithique et dans le même mode de cuisson que celui de Destruction en ‘85, Kreator en ‘86 et Sodom en ‘84. Sans aucune finesse, le duo norvégien assène des coups partout, là où c’est possible.
Expéditives, les chansons de Deathhammer sont blasphématrices et sales. Le cri perçant de Sergeant Salsten peut parfois te déstabiliser mais il demeure essentiel, question de te démontrer de quoi ont l’air les tourments de l’enfer.
Minimaliste, le groupe ouvre les vannes amplement sur Satan is Back, Belial’s Curse et Warriors of Evil ce qui te permet de comprendre qu’avec le strict minimum, tu peux encore brasser la cabane et ainsi, foutre la pétoche aux voisins.
Dans le domaine du « pas propre » c’est ce qui se fait de plus crasse, et c’est juste parfait!