La première édition de l’Obscene Extreme, version Amérique du Nord/Canada, est derrière nous. Quatre jours de déchausse totale, avec une série de groupes tonitruants qui ont testé vos oreilles au maximum. Certains ont profité du festival avec un carnet de visite qui se voulait parfait tandis que d’autres ont espacé leurs visites, laissant le temps au corps de bien de reposer.
Ce n’est pas un genre musical qui se veut facile à la base. Il faut avoir les nerfs solides pour endurer autant de rapidité dans l’exécution car avec les groupes du Obscene Extreme, c’est bien souvent l’extrémisme dans l’intensité.
Il est important de se concentrer sur un détail qui demeure très important avec ce festival : le côté amical de la chose. L’Obscene Extreme est plus qu’un festival de métal, c’est aussi un grand rassemblement de gens qui désirent avoir du plaisir. Le groupe qui a le mieux illustré cet esprit est Holy Cost, de Montréal. Avec un chanteur qui portait la tunique de la nonne, un guitariste habillé en patient d’hôpital et un batteur vêtu en signaleur routier, la parade pouvait commencer. Sur scène, le groupe a sorti son attirail d’objets gonflables. En vidant les étagères du Dollarama, les membres du groupe ont pu lancer une panoplie de ballons de plage, de planches de surf, des spaghettis pour la piscine, des bouées, des requins gonflables en plus d’une quantité incroyable de bonbons et quelques colliers hawaïens!
La foule s’est éclatée et tout ce qui se voulait « utilisable » a été manipulé pendant tout le reste de la soirée.
Ce retour sur le festival ne se fait pas en analysant ce que chaque groupe a pu faire. Je voulais plutôt vous dresser un portrait global du festival car avec l’Obscene Extreme, tout est dans l’ambiance, la folie et les déguisements car la seule règle est… qu’il n’y a pas de règle!
L’esprit de ce festival est aussi simple que ça : S’amuser sur des rythmes violents, tout en gardant le sourire.
Les meilleurs moments du festival se veulent plutôt, nombreux! Il y a eu le premier concert à vie du « super groupe » Gruesome, l’attaque sonore de Fuck the Facts, les prestations vigoureuses de Jig-Ai, le retour d’Aggression, l’apaisement offert par Immolation, la destruction sonique de Malignancy, l’impact lourdaud de Dysentery et le côté abrasif de Trap Them.
Est-ce que le festival reviendra en 2016? Hum… Vraiment pas certain. On ne peut pas dire qu’il y avait une foule monstre lors de l’Obscene Extreme mais c’était le coup d’envoi après tout. Avec un mois d’août qui comptait aussi le Heavy Montréal, quelques métalleux doivent faire des choix face à leurs priorités, en plus de suivre leur portefeuille. Avec le Trailer Trash Fest et le Desbouleaux Fest lors de la même fin de semaine, il devient difficile de se partager un contingent de métalloïdes et on peut voir que chaque festival n’obtient pas la même portion du gâteau!
Galerie de photos : Mihaela Petrescu
Photo du centre (Holy Cost): Myriam Francoeur