Amorphis
Under the Red Cloud
Nuclear Blast
La Finlande peut être fière de ses fils qui forment Amorphis. Encore pertinent en 2015, le groupe vient de lancer son album le plus lourd des dernières années, le plus qu’opaque Under the Red Cloud.
Amorphis nous a souvent inséré une chanson plus langoureuse sur ses albums mais pour celui-ci, non. Que du death métal mélodieux, accompagné par quelques traits plus folkloriques qui coulent sur des guitares épiques. La présentation reste similaire, les ingrédients plus épicés par contre.
Même la voix de Tomi Joutsen est encore plus acariâtre. Même s’il nous laisse son roucoulement sur de nombreux moments plus chantés, il ne tombe jamais dans le caramel le plus onctueux. Sur Bad Blood, il laisse entendre son grognement le plus féroce. Même chose avec Dark Path, une autre chanson lourdaude.
Sur les 10 chansons offertes sur l’album, tu te retrouves avec ce que le groupe offre de mieux depuis… toujours! Il n’y a que Tree of Ages qui propose une certaine attitude de chanson à boire ainsi que Death of A King, avec ses percussions (jouées par Martin Lopez de Soen et ancien membre d’Opeth) et la flûte pimpante de Chrigel, de la formation Eluveitie.
La seule chanson qui offre une certaine mélancolie est la chanson White Night, étant donné la présence d’une cantatrice mais pour le reste, elle trempe dans le métal brut!
En gros, c’est un fichu de bon disque métal, varié mais qui reste, lourd!
Pour un extrait, c’est ICI!
Mon entretien avec Tomi Koivusaari est disponible ICI!
Kadavar
Berlin
Nuclear Blast
Kadavar reste l’une des meilleures formations en mode concert. Les musiciens jouent fort, ils sont habiles et possèdent un sens de l’improvisation qui se veut parfait. Tu dois absolument voir ce groupe, et surtout son batteur, en concert lorsque Kadavar sera de retour en ville!
Mais que reste-t-il à dire alors, face au nouvel album du groupe? Si on le compare avec le précédent, il y a un pas majeur qui s’est fait. La production bon marché d’Abra Kadavar laisse place à un certain raffinement sonore. Si la galette précédente semblait avoir des sonorités d’un démo qui provient d’un groupe obscur des années ’70, Berlin peut se vanter de sonner comme une très bonne production studio datant de la même époque.
Les Allemands ne se sont pas dénaturés sur Berlin, loin de là. Leur rock est encore sale et poilu. Les percussions sont colossales, la basse est cinglante, les guitares délabrées et quant à la voix, elle demeure un genre d’élément surnaturel…
Last Living Dinosaur, Filthy Illusion, Into the Night et Spanish Wild Rose sont les coups les plus fumants de cet album. Si tu achètes l’édition spéciale de l’album, tu retrouveras Reich Der Träume, chanson offerte en bonus. Ritournelle chantée en allemand, ce morceau est une reprise de Nico, énigmatique chanteuse qui a joué avec The Velvet Underground.
Que du rock… et des poils!
Pour un extrait, c’est ICI!
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Soulfly
Archangel
Nuclear Blast
S’il y a un qualificatif qui colle bien à Max Cavalera, c’est bien celui de créateur de riffs. Avec sa guitare à 4 cordes, il parvient encore à produire des mélodies lourdes et accrocheuses à souhait.
Avec cette nouvelle galette, Cavalera nous propose la même formation que sur l’album précédent… pour une dernière fois étant donné que le bassiste Tony Campos est maintenant avec Fear Factory. Ce fait se veut particulier, étant donné le grand nombre de musiciens qui ont pris part à ce groupe, quoique Soulfly demeure le projet de Cavalera, principalement.
Si Savages était un album plus heavy, Archangel suit dans cette tradition. Max Cavalera semble complètement inondé par le métal depuis 5 ans, le tout se laissant entendre avec Soulfly en plus de Cavalera Conspiracy et Killer Be Killed. Avec We Sold our Souls to Metal en ouverture, nous retrouvons un métal plus brut, aucunement subtil et hardcore. Ce type de métal se poursuit sur d’autres chansons comme Deceiver et Mother of Dragons.
Ce sont des pièces comme Archangel, Sodomites, Ishtar Rising et Shamash qui nous illuminent face au talent de Cavalera en ce qui concerne les riffs en plus de l’adresse de Marc Rizzo à la guitare principale.
L’efficacité de cet album est indéniable. Archangel est farouche et de plus, aucune chanson aux intonations tribales ne se retrouve sur l’album!