Black Breath
Slaves Beyond Death
Southern Lord
Espoir, attentes élevées pour cet album. Avec le concert donné cet été, j’avais placé la barre très haute. Surtout que l’album précédent était presque parfait selon mes oreilles de death métalleux.
Sur ce troisième album, Black Breath reprend sa formule mortelle qui combine le son du death métal suédois avec certains éléments thrash en plus d’y aller avec les émanations malodorantes du crust américain. Tout est présent pour plaire à l’amateur de mélodies malsaines.
Si les efforts précédents se voulaient rafraichissants, malgré une approche saligaude, je dois avouer que ce nouvel album manque de pugnacité. Trop prudent, Slaves Beyond Death est un disque qui n’offre pas de grands coups d’éclat. Le jeu demeure dans le cadre et on retrouve moins de coups fumants sur cet album, comparativement aux deux précédents.
Les trois premières chansons d’un album sont les indicateurs face au reste. Même si elles se veulent correctes, ce trio de chansons demeure satisfaisant et non distinctif. Tout de même, sur les trois, il y a Reaping Flesh qui offre les meilleurs moments, étant donné que son refrain est vivifiant.
À partir de la chanson Seed of Cain, mon intérêt a commencé à descendre. Avec son introduction cotonneuse à la Testament, elle ne réussit pas à prendre un envol véritable malgré un riff intéressant par la suite.
Arc Of Violence, A Place Of Insane Cruelty et Burning Hate sont trois pièces lourdes mais excessivement similaires. On a l’impression de n’entendre qu’une seule longue chanson de 18 minutes étant donné qu’elles pataugent dans les mêmes cadences sans aucune variante sonique.
Finalement, l’instrumentale Chains Of The Afterlife termine l’album avec une prise plutôt poignante sur le thrash épique, mélancolique même. Encore une fois, on pense plus à Testament ou Metallica plutôt qu’à Entombed…
Et c’est ce qui me tracasse probablement face à cet album, cette propension qui amène Black Breath à vouloir se dépasser au niveau de la technicité plutôt que de varger amèrement dans le death métal sanguinolent. À la place, le groupe tente l’expérience face à une technicité musicale qui se veut, inattendue.
J’ai déjà hâte au prochain…
Pour un extrait, c’est ICI!
Solution .45
Nightmares in the Waking State – Part 1
AFM
Du pop métal qui est lourd, mélodieux et racoleur. L’ancienne voix de Scar Symmetry, Christian Älvestam, possède vraiment une tuyauterie hors du commun. Sa voix claire est pure et limpide. Son grognement est aussi puissant qu’un jappement de malamute ce qui veut dire que lorsque tu combines les deux, tu obtiens une balance parfaite pour celui qui carbure au métal qui se veut vitaminé.
Dans le domaine du Death Jovi, Solution .45 pourrait prendre une place encore plus grandiose. Étant donné que le groupe est signé avec une compagnie qui se veut plus petite qu’un Nuclear Blast ou Century Media, il est difficile pour le groupe de pouvoir se sortir la tête du lot face à cette compétition moderne plutôt féroce.
Album aux doux parfums métallisés, il se veut parfait pour le genre. Si tu carbures aux sonorités du death mélodieux comme Soilwork, Scar Symmetry et l’époque des années 2000 pour In Flames, il faut que tu prennes en considération ce groupe si ce n’est déjà fait!
Excessivement aguichant!
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Wolfheart
Shadow World
Spinefarm
Dans le même domaine que Solution .45 mais en plus mélancolique, nous retrouvons Wolfheart. Je vous ai parlé de ce groupe il y a quelques mois de ça étant donné que le premier album de Wolfheart (ou projet personnel de Tuomas Saukkonen à l’époque) venait d’être réédité sur Spinefarm.
Ce nouvel album n’est plus l’œuvre de Saukkonen uniquement étant donné que Wolfheart est un groupe à part entière maintenant. Ce groupe ne se veut pas dénaturé face au concept étant donné que des membres se sont joints officiellement au groupe. C’est encore froid, mélancolique et… finnois comme sonorité!
Les grandes envolées poignantes aux guitares sont bien complétées par des parties de piano à la fin d’Aeon of Cold. Zero Gravity se veut galopante au niveau de l’attaque musicale pendant que la voix demeure rondouillarde. Les claviers accompagnent à merveille les ondulations métalliques et on ressent aisément le froid qui transpire de cette chanson.
Si Abyss est la plus cadencée du lot, Veri est la plus funèbre de l’album. En ayant deux types de sonorité aussi bien contrôlés sur un seul album, cet exercice nous prouve que la formation Wolfheart est en pleine possession de ses moyens.