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Critiques en vrac : Variations automnales avec Cult Leader, CHRIST, Graveyard et Wildlights

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Cult Leader
Lightless Walk
Deathwish

Un premier album pour ce nouveau groupe qui se veut une réincarnation de ce qui est resté de la formation Gaza. Lorsque le chanteur de Gaza, Jon Parkin, s’est retrouvé sous les projecteurs en 2013 à la suite de commentaires d’une jeune femme qui clamait haut et fort qu’elle avait été violée par Parkin, les relations avec les autres membres du groupe se sont détériorées, solidement.

Même si les musiciens du groupe ont offert leur soutien à Parkin au début de l’évènement, le tout a explosé face à la confiance envers leur chanteur. Les trois musiciens ont décidé de continuer sans lui. Le bassiste Anthony Lucero quittait son poste pour prendre le microphone, la guitare et les percussions avaient encore des responsables et l’ajout d’un nouveau bassiste s’est fait en la personne de Sam Richards.

Toute cette série de changements ont réussi à nous offrir ce groupe qu’est Cult Leader et leur premier album est, comment dirais-je? Trop fort pour la ligue?

Lightless Walk est une collection de rythmes crust punk et métal de haut niveau. Malgré la forte teneur en agressivité, Cult Leader propose une façon plutôt originale d’allier cette hargne avec des moments plus introspectifs, ambiants mais aucunement caramélisés.

Les 11 titres de cet album sont puissants, poignants et laissent émaner de larges effluves d’amertume. La production limpide et grasse de Kurt Ballou contribue grandement à l’effet claustrophobe de Lightless Walk qui jouit des largesses du métal en plus de la palette plus claire des mélodies plus ambiantes.

La chanson A Good Life se retrouve en position médiane sur l’album. Cette pièce sert vraiment de tampon face au caractère belliqueux des mélodies offertes juste avant, et par après. Plus apaisante, A Good Life possède cet environnement sonore inquiétant. Les 5 premières chansons tapent très fort et d’avoir cette pièce apaise cet exercice vigoureux.

Le bouillonnement est marqué ensuite avec Walking Wasteland, Gutter Gods et Hate Offering. Trois chansons au caractère démentiel, on ne peut qu’en espérer plus mais Cult Leader sait apaiser la grogne avec deux autres pièces aux inflexions conciliantes.

How Deep It Runs et la chanson titre proposent des roulements lourds. C’est houleux et dévastateur. Beaucoup plus lentes que les 3 précédentes, on apprécie les calculs machiavéliques du groupe face aux doses malsaines en ce qui concerne la fougue musicale mais on constate que lorsque Cult Leader se montre réconfortant, l’exercice demeure tout aussi violent.

Un album, irréprochable et tellement lourd!

Pour un extrait, c’est ICI!

http://cultleadermusic.bandcamp.com/

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Christ
Tower
L’œil du Tigre

Source insondable face à l’originalité, la ville de Montréal propose encore une fois un groupe qui se démarque par sa haute teneur en intensité musicale. Ce n’est pas que CHRIST propose une musique acrimonieuse, c’est surtout que cette formation nous propulse dans un milieu sombre où la large ligne musicale se veut dramatique, et tracée nettement au crayon noir… foncé.

Ce que CHRIST offre peut être tassé dans le post-rock ou dans l’expérimental ambiant aux intonations psychédéliques. C’est surtout le côté glauque de leur musique qui réussit à te faire réagir, à te donner une bonne dose d’angoisse. Avec des guitares qui nous pincent jusqu’à ce que nous soyons couverts de bleus, le rituel demeure redoutable avec les percussions clairsemées en plus des claviers oppressifs qui nous replongent aisément dans cet univers… nuageux.

Les 4 pièces, pour une durée de 42 minutes, se veulent angoissantes mais fabuleusement agréables! On ressent cette sensation enivrante de rejouer l’album, question de ressentir de façon plus explicite, l’anxiété qui se dégage de chaque instant.

Album aux ambiances baraquées, l’exercice est soigné mais jamais surexcité. Le seul moment où l’on ressent un léger bouillonnement est avec la partie finale de Planer car pour le reste, c’est parfaitement… angoissé!

Pour un extrait, c’est ICI!

http://chrst.bandcamp.com/releases

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Graveyard
Innocence & Decadence
Nuclear Blast

Avec un nom aussi morbide, d’avoir un contrat avec Nuclear Blast en plus du fait d’être de la Suède, Graveyard passe souvent pour une formation de death métal. Ce n’est pas le cas, vraiment. Ce groupe est plutôt une excellente machine de blues rock, un « orchestre rock » comme le dirait ton oncle dans la soixantaine.

Un rock de moustachu qui est très américain, chaleureux et qui laisse émaner des vapeurs d’alcool fort. Ce quatrième album est vraiment dans la même lignée que les précédents, il est impossible d’être déstabilisé par la direction prise par le groupe car la ligne directrice est la même.

En ce qui concerne les chansons qui déménagent le plus, nous retrouvons Magnetic Shunk, Never Theirs To Sell, Can’t Walk Out et Hard Headed. Pour des trucs qui auraient macéré dans la sauce apaisante du blues, vous pouvez vous rabattre les oreilles sur Exit 97, la mélancolique Stay For A Song et Far Too Close.

Cet album est idéal pour finir ton Movember en beauté et par la suite, pouvoir attaquer ton Decembeard avec vitalité!

Pour un extrait, c’est ICI!

www.facebook.com/graveyardofficial/

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Wildlights
Wildlights
Seasons of Mist

Album surprenant en cette fin d’année. Ce disque m’était passé sous le nez en août dernier et en faisant mon rattrapage face aux copies promotionnelles reçues, je me suis bien rendu compte que cet oubli n’aurait pas dû avoir lieu!

Wildlights est tout de suite identifiable grâce au son de la voix de Jason Shi, qui chante aussi avec les excellents ASG. Ce dernier possède un timbre sonore qui rappelle celui de Jeremy Enigk de Sunny Day Real Estate et de Benjamin Gibbard de Death Cab for Cutie. Avec un instrument vocal aussi pur, il est essentiel que la musique qui accompagne le groupe doive d’être pratiquement pop/hard rock.

C’est le cas avec Wildlights qui propose un premier album très harmonieux et qui possède quelques éléments plus progressifs mais qui demeurent facilement assimilables pour les non-initiés.

Avec une production solide de Matt Hyde, qui a déjà travaillé avec Slayer et Monster Magnet, on voit que Wildlights s’est payé un gros cadeau, question de satisfaire leurs besoins créatifs.

Et l’album? Du bonbon, pur et dur!

https://wildlightssom.bandcamp.com/