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Critiques en vrac : De la variation extrême avec Pil & Bue, Foals, Agoraphobic Nosebleed et Aborted

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Pil & Bue
Forget The Past, Let’s Worry About the future
Indie Recordings

Je dois vous avouer que lorsque j’ai vu le nom du groupe, j’étais réticent. Je croyais avoir reçu par erreur un album d’un duo de jazz fusion, expérimental et éclectique. Encore une fois, les idées préconçues m’ont joué des tours, j’ai écouté l’album une fois, une deuxième fois et une troisième fois. Un coup de foudre musical immédiat en cette fin 2015 pour un album qui ne sort que le 5 février 2016.

Et comment décrire la sonorité de Pil & Bue? Si vous étiez en extase face au travail du groupe At the Drive-In ou The Mars Volta, ce groupe norvégien peut vous plaire. Le duo qui sévit sous le l’appellation Pil & Bue est constitué de Petter Carlsen, de son surnom Pil et de Aleksander Kostopoulos, mieux connu sous la terminologie, Bue.

S’occupant de tous les instruments, autant en studio que sur scène, on se rend compte qu’avec la complexité musicale offerte sur l’album nous retrouvons une forte tendance pop grâce à des mélodies poignantes et une performance vocale passionnée.

Les noms de Deftones, de Placebo, de Leprous et de Jane’s Addiction sont lancés lorsque vous faites une session d’écoute mais par la suite, on se rend bien compte que les influences sont présentes mais aucunement copiées, note après note.

Album qui se classe dans la catégorie « expérience sonore globale » ce qui veut dire que je n’ai aucunement l’intention de vous dresser une analyse face à quelques chanson en particulier car l’ensemble est excessivement satisfaisant!

Un second coup de cœur en 2016, par un autre groupe norvégien!

Pour un extrait, c’est ICI! Et c’est du bonbon!

http://www.namemusic.no/pilogbue

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Foals
What Went Down
Warner

Oui, je n’analyse pas que de la musique de crapule. J’adore Foals et en général, je te dirais que le rock britannique m’intéresse encore. J’avais craqué sur l’album précédent, Holy Fire. J’avais l’impression d’écouter un « greatest hits » de la part d’un groupe anglais, fin années ’90.

Même si je n’ai pas retrouvé de gros coups de cœur comme My Number ou Inhaler sur ce nouvel album, j’ai été agréablement surpris par toute la noirceur qui habite cet album. Si Holy Fire était étincelant, What Went Down est plutôt glauque comparativement au prédécesseur.

Si le rock bien fait, subtil et intelligent vous captive, What Went Down occupera vos oreilles pendant de longues minutes car des titres comme What Went Down, Snake Oil et Lonely Hunter sont plutôt rythmés quoique la balance du disque se veuille beaucoup plus onctueuse, étant donné que les pièces demeurent très obscures.

What Went Down ne te sortira pas de ta déprime hivernale… sinon, il y a toujours le très coloré A Head Full of Dreams de Coldplay

Pour un extrait, c’est ICI!

http://www.foals.co.uk/

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Agoraphobic Nosebleed
Arc
Relapse Records

Si vous prenez le temps de regarder les albums d’Agoraphobic Nosebleed attentivement, vous allez constater que chaque album contient au minimum une quinzaine de chansons pour une vingtaine de minutes. Sur ce mini-album, nous ne retrouvons que trois pièces et pourtant, ce n’est pas sur un split.

De plus, chaque chanson joue dans un chronomètre qui varie entre 7 minutes et 12 minutes. Le groupe nous a habitués aux ritournelles qui avoisinent plutôt les quelques secondes, la minute ou au pire, deux minutes.

Il faut comprendre que sur ce EP, le groupe ne propose pas la sonorité grindcore habituelle. C’est qu’Agoraphobic Nosebleed expérimente avec d’autres genres sur cette série de mini-albums. Sur celui-ci, le groupe propose 3 chansons de type doom, sludge au maximum et très lourdes.

Cette série couvre les genres favoris des membres du groupe et pour Arc, c’est la chanteuse Kat Katz qui offre cette facette plus oléagineuse. Pour elle, ce mini-album se veut un exutoire face à sa condition car les textes des chansons sont tous en relation avec ce qu’elle vit présentement. Aidante-naturelle, Kat s’occupe de sa mère qui est en perte d’autonomie complète. Tiraillée dans toute cette galère, la jeune femme tente d’exorciser quelques démons sur Not a Daughter, Deathbed et Gnaw.

C’est elle qui propose sa voix sur les trois chansons qui se veulent toutes aussi lourdes les unes que les autres donc, c’est un trio musical excessivement crasseux qui te coule dans les oreilles!

Pour un extrait, c’est ICI!

Disponible le 22 janvier!

https://agoraphobicnosebleed.bandcamp.com/album/arc

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Aborted
Termination Redux EP
Century Media

Un vingtième anniversaire se doit d’être souligné et la formation belge Aborted le fait en lançant un mini-album de cinq pièces. Sur cette série de chansons, quatre se veulent « nouvelles » tandis que The Holocaust Re-Incarnate est une version retravaillée de The Holocaust Incarnate, parue à l’origine en 2001 sur l’album Engineering the Dead.

Fidèle à son habitude, Aborted offre du matériel brutal, virulent mais rempli de moments accrocheurs tout de même. Si quelques passages se veulent plus contrôlés et calmes, il demeure que le reste du gras musical est exploité à la vitesse maximale.

Le plus surprenant avec ce mini-album est que l’on commence à comprendre que cet alignement de musiciens tient la route car Aborted  a généralement énormément de problèmes à garder ses musiciens plus de 3 ans. Il n’y a que le chanteur Sven de Caluwé qui semble tenir le coup depuis le début.

Avec cette série de musiciens qui sévit depuis l’album précédent, le résultat se veut une fois de plus convaincant avec Termination Redux.

www.facebook.com/Abortedofficial