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Sleep : Retour sur le concert avec Big Brave (Le 24 janvier 2016)

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Je n’avais pas vu de spectacle depuis celui de Kataklysm, le 13 novembre dernier. Même si cette date reste indélébile dans ma tête, il demeure aussi qu’il est très rare que je sois en période de disette face à une fréquentation assidue dans les salles de spectacles. Généralement, j’en vois au moins un par semaine. Pour débuter mon année en force, c’est avec Sleep que le tout se concrétise.

Le Théâtre Telus n’est pas une salle très prisée par les promoteurs montréalais. Cet édifice de béton possède l’acoustique le plus capricieux de la métropole, ce qui fait que ton technicien doit bien connaitre la console de son, question de bien faire sonner le tout.

Avec un premier coup de caisse-claire vers 20h00, la formation montréalaise Big Brave recevait une opportunité grandiose de jouer devant une foule aussi volumineuse car la vente de billets a été magistrale. Presque à guichet fermé, Sleep peut se vanter de faire vendre encore du ticket malgré une existence sur le respirateur artificiel étant donné que Sleep n’est plus le projet principal de Matt Pike, Al Cisneros et de Jason Roeder.

Si ce coup de caisse-claire a eu lieu vers l’heure prévue, nous n’étions pas sur place par contre. Un contrôle plutôt serré de la part de la sécurité a fait que les amateurs de doom métal à la résine stoner se sont ramassés sur la rue, faisant face au Restaurant Pacini, à attendre pendant plus de 45 minutes pour avoir accès à la salle. Aucunement habitué à ce genre d’évènement, on sentait que l’organisation du Théâtre Telus ne s’attendait pas de recevoir une horde de gens aux lourds manteaux hivernaux.

Même constat lors du service au bar. Même si nous comptions quelques comptoirs de service, les demoiselles qui prenaient place en solitaire derrière le bar étaient débordées par autant de demandes face aux produits alcoolisés.

Tout ça pour vous dire que nous avons manqué la prestation de Big Brave… au complet. Pourtant, nous étions bel et bien disposés à entrer vers 19h50. Fait intéressant (mais déplaisant) pour la formation montréalaise mais il semblerait que le technicien de son ait laissé jouer son lecteur musical personnel pendant la prestation du trio montréalais, propulsant une série de rythmes inhabituels dans le mix de Big Brave!

Pour ce qui est de Sleep, je serai bref mais précis. C’était excessivement lourd comme sonorité. J’ai même vu deux jeunes hommes quitter le milieu de la foule, prétextant une sonorisation trop intense pour leurs chastes oreilles.

Précis, adroits et dévastateurs, les musiciens de Sleep ont offert un concert à la hauteur de nos attentes. Il était plutôt intéressant de voir Matt Pike en tant que guitariste uniquement, étant donné que nous sommes habitués de le voir en avant-plan avec High on Fire, depuis plusieurs années.

La foule se voulait en pâmoison sur des chansons comme Dragonaut ou Dopesmoker. Les barbes acquiesçaient à l’unisson tandis que sur scène, Al Cisneros faisait vrombir sa basse, roucoulait ses paroles pendant que Jason Roeder punissait ses tambours. Pendant ce temps, Matt Pike suintait sur sa guitare et la sueur lui perlait sur la bedaine!

C’était juste… parfait et hypnotique!

Aucune photo disponible, désolé!

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