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Critiques en vrac: Que du contenu canadien avec Striker, Silent Line, Tales of the Tomb, Adrenechrome et Vantablack Warship

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Striker
Stand in the Fire
Indépendant

C’est plutôt impressionnant à quel rythme les temps changent. Si j’avais écouté cet album de Striker lorsque j’avais 16 ans, je l’aurais probablement éjecté vigoureusement par la fenêtre de ma chambre alors que j’habitais sur la Côte Réserve à Chicoutimi! Maintenant, avec la sagesse et l’expérience, je suis capable d’écouter et même d’apprécier le métal qui se veut conventionnel de manière plus apaisante. Même le métal le plus onctueux, le plus caramélisé du lot peut me plaire maintenant.

À 16 ans, je n’aurais jamais pu jeter l’oreille à un groupe comme Striker, jamais de la vie! À l’époque, c’était soit du thrash métal ou du death métal. Sauf qu’avec Striker, c’est un métal conventionnel, traditionnel qui se veut excessivement racoleur. C’est bien fait, bien ciselé et interprété de façon plus que convenable.

Les Canadiens qui forment ce groupe connaissent la méthodologie métalloïde à la perfection. On peut sentir la transpiration venant du métal épique comme Helloween, Iron Maiden et Judas Priest. C’est de la haute voltige musicale, une voix puissante bien appuyée par un autre contingent vocal surfin et une section rythmique carabinée.

L’efficacité pullule de cette production indépendante qui se veut mixée et masterisée par le légendaire Fredrik Nordstrom du Studio Fredman. Tout est clair et limpide sur Stand in the Fire, c’est un festival métallique comme il s’en faisait en 1989. Le jeu se veut habile, les pièces accrocheuses et l’esprit de camaraderie qui découle des titres comme United, Out for Blood, The Iron Never Lies, Outlaw et l’instrumentale Escape from Shred City nous prouve que cet album se veut tout simplement… parfait pour le genre!

C’est simple et fidèle au genre. La seule innovation qui puisse venir de Striker reste la présence du saxophone sur la chanson Out for Blood. Malgré que cet instrument n’ait que très rarement de place sur des productions métalliques, son utilisation sur cette chanson est fichtrement habile!

Sérieusement, chers amateurs de métal traditionnel, je vous le recommande… fortement!

Pour un extrait, c’est ICI!

http://www.striker-metal.com/

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Silent Line
Shattered Shores
Indépendant

Nous venant d’Edmonton, ce groupe aurait aimé être scandinave. Avec de nombreuses références à Children of Bodom, Dark Tranquillity, Soilwork, Kalmah et Wintersun, on sent que le groupe profite de la dimension frisquette du Canada pour se modeler un son.

À la recherche d’originalité, vous risquez de passer votre tour avec cette production locale mais qui se veut mixée par Jens Bogren au studio Fascination Street, là où de nombreux groupes scandinaves comme Amon Amarth et Opeth se sont taillés les dents.

Pimpant et entrainant, Shattered Shores risque de tomber entre deux chaises par contre étant donné le manque d’originalité et la sensation de déjà-vu offert par l’album. Les maniaques du genre death mélodieux pourront en retirer un certain avantage mais sans jubiler.

Des chansons comme Erosion, Starfall et The Faceless Shadow se démarquent légèrement du lot quoique l’expérience en général, face à l’album, demeure une longue session de comparaisons, malheureusement…

Pour un extrait, c’est ICI!

http://silentlinemetal.bandcamp.com/

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Tales of the Tomb
Volume One: Morphas
Indépendant

Comme carte de visite, on peut comprendre qu’une production de trois chansons ne te laisse pas trop le temps de t’ennuyer ni de te faire une idée plutôt solide face à un groupe. Sur ce premier mini-album, ce groupe d’Edmonton nous propose un death métal à la sauce moderne qui carbure aux films d’horreur contenant de l’écrapou!

En 11 minutes, Tales of the Tomb accroche au passage la sonorité des groupes de death métal moderne comme The Black Dahlia Murder sur The Pig Farmer, le groupe Wretched sur Snowtown et même Arsis sur Dr.Death mais sans la haute voltige qu’offre les Américains.

Question de se faire une idée plus claire, un album complet serait de mise car ce mini-album de 3 chansons se veut bien intéressant mais manque de vigueur pour que l’on puisse s’offrir des écoutes répétitives!

Pour un extrait, c’est ICI!

https://talesofthetomb.bandcamp.com/

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Adrenechrome
Tales From Adrenechrome
Indépendant

Si Revocation décidait de lancer un projet de stoner rock en parallèle, il y a de fortes chances que cela puisse sonner comme Adrenechrome. Variée, la musique qu’offre cette formation ontarienne se veut pimpante tout en étant complexe.

Chaque pièce est montée de façon complexe et comporte de nombreuses facettes. Sans avoir une véritable étiquette à apposer au groupe, c’est pourquoi je vois le tout comme étant un groupe de rock qui pourrait être le fruit d’une mûre réflexion de la part de quelques virtuoses du genre métallique désirant s’évader mais sans trop se dénaturer.

Avec le banjo qui sévit sur Black Brubeck et la parcelle mollasse qui suit, on comprend que le groupe n’y va pas dans la facilité car par la suite, nous sommes mis en contact avec de nombreux changements de cadences. Et ce phénomène se répète tout au long de ce deuxième album.

Intéressant et très frais comme sonorité!

Pour un extrait, c’est ICI!

http://adrenechrome.bandcamp.com/

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Vantablack Warship
Vantablack Warship
Indépendant

Formation en parallèle pour une certaine quantité de musiciens du milieu musical montréalais, Vantablack Warship se veut vigoureux. Avec des membres qui nous viennent des Ghoulunatics, d’Arseniq 33 et de Brutal Chéri, on s’attend à ce que cet album nous plonge dans un univers qui peut combiner le son des trois groupes mais il serait plus convenable de diriger l’auditeur vers un métal brut, tout simplement.

Non, pas le temps de chercher ce qui appartient à l’une ou l’autre des formations énumérés plus haut car Vantablack Warship explore surtout les confins les plus abrupts du métal et des autres sous-genres. L’exercice se veut inutile face aux comparaisons avec les formations originales avec qui les musiciens sévissent ou ont sévi autrefois, étant donné que ce qui est produit ici se veut bien original.

Parfois hardcore avec The Pit, acidulé comme le thrash sur You’ll Burn for This, lourd comme le stoner le plus huileux sur Fucked Machine ou punké dans leur métal sur The 99%, les Montréalais maitrisent à merveille leur produit, question de bien nous l’enfoncer dans la gorge!

Efficace, très efficace!

http://vantablackwarship.bandcamp.com/releases

Vidéo: Team Montreal Metal (Stewie Henry, un beau merci)