Amon Amarth
Jomsviking
Metal Blade
En jasant avec le guitariste Olavi Mikkonen d’Amon Amarth (entrevue en ligne bientôt!) la semaine dernière, nous en sommes venus à la conclusion que son groupe évolue sans cesse mais tout en restant fidèle à ce qu’il fait. Ce fait se veut plutôt unique dans le domaine métallique: un groupe qui propose la même formule tout en faisant l’unanimité parmi sa horde de fans, album après album.
Il faut se l’avouer, Amon Amarth n’a jamais lancé de disque que l’on pourrait caractériser comme étant mauvais. Certains se voulaient peut-être moins carabinés mais nous y trouvions tout de même notre compte. Avec cette nouvelle sortie du nom de Jomsviking, nous pouvons souligner le fait que cet album se veut complet… et sans remplissage.
Même si la pièce Wanderer ne me plait guère, la balance de cette production demeure enivrante. Le death mélodique du groupe se bombe le torse sur ce disque qui se veut le premier album concept d’Amon Amarth. Avec une trame narrative qui nous permet de suivre le périple d’un combattant qui doit éliminer celui qui épousera celle qu’il aime, nous suivons son périple qui n’a rien à voir avec celui d’Alexis dans Les Belles Histoires des Pays d’En Haut!
Les Suédois ont tapissé cet album avec leur facture habituelle sauf que certains titres méritent une attention particulière. Avec Raise your Horns, nous suivons la horde de vikings en mode célébration car cette pièce nous dirige vers la montée des verres de houblon. Une collaboration avec Doro du nom d’A Dream That Cannot Be nous laissait croire que cette chanson allait être une belle balade sirupeuse. Le titre nous dirigeait vers ce facteur caramélisé et le fait que Doro y joue le rôle de la promise du héros nous annonçait le pire. Mais ce n’est qu’une fausse piste car cette chanson se veut plutôt lourde. Amon Amarth ne joue pas dans la dentelle et c’est plutôt un coup de glaive épique qui est présenté avec cette chanson.
Parlant de coup de glaive, la chanson Vengeance is My Name (et son gros riff qui souligne le travail d’Accept) demeure très lucrative. Ce titre souligne le nom de l’épée du héros. Cet instrument meurtrier se retrouve entre les mains du principal intéressé qui a juré de se venger. Sa besogne sera aussi intense que cette chanson car la cadence de la vieille école du métal qui s’y retrouve nous aide à l’apprécier pleinement.
Premier album depuis des lustres sans Fredrik Andersson aux percussions, on se rend compte que Tobias Gustafsson de Cut Up et God Macabre propose des impulsions puissantes aux tambours. Habiles et solides, les intonations aux percussions qui meublent l’album voyagent à merveille avec le reste des instruments.
Le terme « Iron Maiden du death métal » colle encore très bien au groupe étant donné que les mélodies aux guitares se rapprochent de plus en plus aux grands classiques du genre. Aucunement dénaturé, Amon Amarth continue d’avancer dans ce chemin qu’il a lui-même tracé!
L’album Jomsviking sera disponible le 25 mars. Pour voir le clip de First Kill, c’est ICI! Pour voir le clip (NSFW) de la chanson At Dawn’s First Light, c’est ICI! Amon Amarth sera en concert à Québec le 28 avril (billets ICI) et au Metropolis de Montréal le 29 avril. Pour des billets pour Montréal, c’est ICI!
Conan
Revengeance
Napalm Records
Tant qu’à parler de personnage musclé, allons-y avec Conan! Tout comme ce héros interprété habilement par Arnold, Conan déborde de puissance. Mais c’est une puissance stoner très doom.
L’impact sonique de Conan se veut punitif sur Revengeance. Le groupe joue grassement, on entend suinter leurs amplificateurs Orange et les percussions sont d’une violence inouïe.
Les chansons sont longues, décharnées et juteuses… comme un bras arraché qui te pendouille au but du nez alors que tu te réveilles après un long combat…
Album extrêmement lucratif, nul besoin d’analyser quelques pièces pour tenter de vous convaincre car le tout se prend à grandes lampées!
Et on répète par la suite.
Pour un extrait, c’est ICI!
Conflicted
Under Bio-Lence
Sick Bangers
Côté intégrité, c’est intact! Lorsque tu apprends qu’un groupe de thrash métal nous vient du Chili, c’est plus que certain que la touche classique sera présente car dans ce pays, le thrash est une véritable religion.
Ce deuxième album du groupe nous remet en tête DRI, Municipal Waste et MOD en mémoire. La recette est bien suivie, les ingrédients se retrouvent en abondance et on se retrouve rapidement en 1989.
Les refrains avec les voix en arrière-champ pullulent, les riffs sont invulnérables et c’est énergique. En moins de 40 minutes, Conflicted nous prouve qu’un bon album de thrash métal n’a pas besoin d’une balade ringarde ou de longs interludes progressifs pour être efficace. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une dose d’intensité et c’est ce qui se retrouve sur les 10 chansons d’Under Bio-Lence!
Pour un extrait, c’est ICI!
https://www.facebook.com/pages/CONFLICTED/137565496265852
Sarke
Bogefod
Indie Recordings
Même si ce groupe se veut le projet personnel de Sarke, membre de Tulus et de Khold, on comprend rapidement que c’est surtout la présence de Nocturno Culto de Darkthrone qui propose un certain intérêt au groupe.
Avec une sonorité qui allie la hargne de Celtic Frost et le côté dissonant de Voïvod, Sarke ne tente pas de proposer une certaine évolution métallique. C’est plutôt une démonstration bien sentie face au métal contrastant qui se retrouve sur ce quatrième album.
C’est surtout avec Taken, Alternation, Blood of Men et The Wickeds Transient Sleep que nous pouvons nous délecter quoiqu’une chanson comme Burn nous emmène vers les ténèbres, Dawning se veut plus expérimentale avec une voix féminine plutôt exigüe et la portion acoustique de Barrow of Torolv démontre une facette remplie de quiétude de la part de Sarke.
Intéressant sans être indispensable!