Iron Maiden : Retour sur le concert du 1er avril au Centre Bell de Montréal
BloguesChanceux comme un Quêteux

Iron Maiden : Retour sur le concert du 1er avril au Centre Bell de Montréal

1-iron-maiden-7

La coutume voudrait que je vous commence ce billet avec une belle blague foireuse question de souligner le poisson d’avril. Mais non. C’est Iron Maiden après tout! Le groupe était de passage hier dans un Centre Bell rempli à sa pleine capacité. Un vendredi soir en plus, on pouvait déjà ressentir que la grande majorité des gens avait déjà quelques consommations derrière le t-shirt noir. C’était festif et plutôt fébrile! Retour sur la soirée avec les photos de Mihaela Petrescu.

Si plusieurs étaient en mode gang de chums ou en sortie de couples, d’autres ont décidé d’amener la ribambelle. Quelques petites familles étaient visibles ici et là, l’âge des bambins variaient des premiers balbutiements de la vie à la bonne douzaine de chandelles sur le gâteau. Des papas fiers de leur progéniture, il y en avait. Un regard vers ces derniers, les horns en guise de respect, la communauté métallique saluait les soldats de toutes les catégories d’âge. Celui dont le bambin a dormi tout le long de la prestation gardait même le sourire!

Oui, nous en sommes rendus à ce moment évident : un concert d’Iron Maiden devient une sortie familiale pour certains. Des familles avec les parents dans la quarantaine et les ados qui suivent, sans être forcés d’y être car ils en retirent un certain plaisir. Les générations s’accumulent face à ce spectacle, l’attrait face à Iron Maiden n’est plus exclusif à un groupe d’âge, la preuve étant ce concert du vendredi soir.

Parlant de progéniture, en ouverture nous retrouvions la formation The Raven Age qui propose George Harris, le fils de Steve Harris, aux guitares. Malheureusement, la douceur houblonnée offerte par le Biermarkt m’a empêché d’être sur place pour voir et entendre ce groupe anglais.

Bien assis à ma place, je me rends compte que la salle du Centre Bell est vraiment pleine sauf qu’à côté de moi, il y a 3 sièges de libres, probablement les seuls du Centre Bell. Est-ce que trois personnes ont décidé à la dernière minute de se rendre au Stade Olympique pour voir le baseball? À moins qu’ils aient été victimes d’un poisson d’avril? Peu importe, ma veste était bien étendue sur un banc au lieu d’être sous mon siège en train d’imbiber les restants de Coca-Cola venant du dernier match du Canadien.

Selon mon décompte, le concert de vendredi soir était mon 10e en ce qui concerne Iron Maiden. Comme tous les autres habitués, nous savions à quoi nous attendre lorsque Doctor, Doctor de UFO s’est retrouvée dans les enceintes acoustiques. Dès que ce classique s’est terminé, un vidéo en animation a été présenté où l’on pouvait voir un paysage qui rappelait la forêt amazonienne. En vol d’oiseau, un plan en plongé nous permettait d’apercevoir un avion aux couleurs d’Iron Maiden pris dans des lianes. L’engin réussit à se sortir de ses liens et l’envol s’effectue alors que le groupe s’installe sur scène pour If Eternity Should Fail et Speed of Light, pour ensuite offrir un premier classique aux fans, Children of the Damned.

La scène possède les mêmes caractéristiques que lors des tournées précédentes. On peut voir qu’il n’y a que les toiles à changer sur le devant et derrière la scène. Le montage se veut comme une immense rampe qui permet à Bruce Dickinson de se promener de gauche à droite. Les rideaux sur le côté de la batterie lui permettent de sortir de scène pour avoir accès à des costumes particuliers et laisse aussi un espace pour qu’Eddie puisse s’avancer pour rencontrer les musiciens. C’est au niveau supérieur de cette rampe que l’on peut voir les changements qui vont avec l’esprit de l’album, ce qui se résume à des artéfacts aztèques.

Le fond de scène se veut agrémenté de nombreuses toiles qui changent, le tout en fonction des chansons. Si les chansons du dernier album se voient représentées par des images de l’empire aztèque, nous avons eu l’occasion de voir Eddie en mode soldat lors de la pièce The Trooper.

Même si le groupe peut se permettre les techniciens les plus adroits du métier, nul n’est à l’abri des pépins techniques. L’équipe a eu besoin d’au moins quatre chansons pour pouvoir s’ajuster correctement au niveau sonore et nous avons même eu une bonne quantité de feedbacks (ou retour de son) pendant Speed of Light.

Bruce Dickinson nous a toujours habitués à faire ses interventions en français lors des concerts au Québec. Il n’a pas dérougit face à cette habitude et il demeure important de souligner que ce n’est pas uniquement des remerciements à la foule mais ce sont plutôt des louanges face au Québec, des explications en relation avec les chansons ou des blagues en ce qui concerne les autres villes canadiennes comme la plus que charmante Toronto.

Et il est en voix! Lors de Tears of a Clown et The Red and the Black, nul ne pourrait dire que cet homme a combattu un cancer de la langue il y a un an environ. Les deux titres demandent une certaine prestance et une habileté au niveau de la voix, ce que Dickinson a livré hier soir.

Avant d’arriver à Montréal, Iron Maiden a joué au Brésil, en Argentine, au Chili et au Mexique. Si nous avons pu voir comment le magasinage des produits dérivés et piratés se déroulait au Mexique, nous avons pu voir aussi que Bruce Dickinson a fait du magasinage dans ce pays. Généralement, Bruce porte un masque de plumes lors de son interprétation de Powerslave sauf qu’hier, il portait le masque typique du luchador, le célèbre lutteur mexicain.

Depuis le retour de Bruce Dickinson et d’Adrian Smith, j’ai le même questionnement qui me hante totalement face à la présence de Janick Gers sur scène : Est-ce qu’il est plogué dans la console de son? Avec sa grande quantité de danses, de stepettes et autres acrobaties, il est pratiquement impossible que son jeu puisse être aussi adroit et inclus dans le mix du concert. Lorsque je l’ai vu en train de jouer du fouet avec son fil de guitare pendant Death or Glory, c’était le comble pour ma part. Ce n’est pas pour rien que c’est lui qui se retrouve la victime d’Eddie lors de ses sorties sur scène…

Mais c’est tout de même lui qui joue de la guitare acoustique sur The Book of Souls et c’est à ce moment qu’Eddie vient se promener. Après avoir taquiné Gers, Dickinson lui règle son cas en lui arrachant le cœur, qui sera ensuite lancé dans la foule!

Les trois dernières chansons du concert ont été de véritables coups de massue pour les amateurs d’Iron Maiden étant donné la dimension classique des chansons. Hallowed Be thy Name, Fear of the Dark et Iron Maiden (avec une tête d’Eddie géante en arrière de la scène qui possédait des yeux rouges vifs et lumineux) sont venues mettre un terme à 1h45 de musique, une musique métallique qui se voulait parfaite!

Le rappel s’est exécuté sur The Number of the Beast avec un Belzébuth gigantesque, en plus de Blood Brothers etWasted Years. En passant, si Iron Maiden fait une vente de garage face à son équipement de scène, je crois que Behemoth serait intéressé par votre Belzébuth!

Bref, un concert magistral rempli de surprises et qui mettait la loupe au-dessus du dernier album en plus de revisiter quelques classiques.

Comme l’a dit Bruce Dickinson vendredi soir, juste avant Blood Brothers : «Nous aimons beaucoup les autres places au Canada mais le cœur d’Iron Maiden est ici au Québec. Merci! »

Le plus grand groupe métal? Il n’y a aucun doute là-dessus! Certains ont ouvert ce chemin dit métallique mais d’autres, dont Iron Maiden, l’ont gardé bien dégagé!

www.ironmaiden.com

Infos
Fermer
Plein écran
      Toutes les photos : Mihaela Petrescu