Kvelertak : Retour sur le concert avec Torche (19 avril 2016)
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Kvelertak : Retour sur le concert avec Torche (19 avril 2016)

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Rares étaient ceux qui avaient déjà assisté à un concert à l’Astral. Cette salle n’a pas l’habitude de recevoir des concerts rock et métal mais c’est à cet endroit que nous avions rendez-vous hier soir pour le retour de Kvelertak à Montréal.

Certains connaissaient bien la salle. En guise de première visite dans un endroit, il y a un moment où tu dois te rendre aux cabinets de toilette. Un ami savait où ils se trouvaient, prétextant qu’il était déjà venu à l’Astral pour un party de noël quelconque quoique nous sachions fort bien qu’il était plutôt venu à l’enregistrement d’une émission d’Eric Salvail.

Oui, nous étions dans l’antre télévisuel de cet animateur qui enregistre son show télé dans cette salle. Personne n’osait avouer que la salle semble beaucoup plus petite qu’à la télé, question de ne pas se vendre face aux habitudes télévisuelles de fin de soirée.

Dès 20h20, Torche s’est retrouvé sur la scène de l’Astral. Mon baptême face à cet établissement se faisait en compagnie de cette formation qui incarne bien l’attitude du joyeux luron. Torche est un groupe qui semble vraiment tirer un malin plaisir sur scène. Même si le groupe propose une musique qui comporte une certaine dimension lourde au niveau de la livraison sonore, on y retrouve tout de même une belle touche enivrante d’une pop totalement bonbon. C’est comme une licorne qui lancerait des missiles!

Steve Brooks, chanteur et guitariste du groupe, laissait paraitre une abondante chevelure qui lui donnait une bouille similaire à celle de l’acteur et musicien Jack Black. Lorsqu’il s’est agenouillé avec sa guitare, agitant la langue, j’avais l’impression de voir son personnage de Dewey Finn dans School of Rock !

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Même si tu n’es pas un adepte de Torche, tu n’as pas le choix de te laisser emporter par cette vague musicale rafraichissante. Avec des chansons comme Undone et Minions, Torche a laissé la foule avec un large sourire qui exprimait l’entière satisfaction face au groupe.

Lors du passage de Kvelertak en ouverture de High on Fire au Corona, nous avions remarqué que le chanteur du groupe, Erlend Hjelvik, portait un immense couvre-chef qui laissait paraitre la silhouette d’une flamboyante chouette. Lors de son entrée sur scène hier soir, Erlend portait encore un chapeau de chouette sauf que pour cette nouvelle tournée, le modèle a changé. Maintenant, nous pouvons plutôt considérer le tout comme un masque de hibou qui descend au milieu du visage, nous permettant de voir d’immenses yeux illuminés.

Présentement, le groupe en est tournée pour l’album Nattesferd, qui sera lancé le 13 mai. Le groupe a tout de même profité de la fraicheur des chansons pour en jouer quelques-unes dont Dendrofil For Yggdrasil en ouverture, 1985 et Berserkr. Malgré le fait que cet album n’est pas encore disponible et que les chansons demeurent relativement inconnues pour la grande majorité, on s’est rendu compte qu’elles possédaient le même type d’impact que les chansons tirées de deux albums précédents.

Le sextuor a encore une fois brassé la place. Avec la fougue du punk, la hargne du métal et quelques impulsions black métalliques, Kvelertak attaque la scène. Avec 6 membres sur scène, il faut que ça bouge. La grande majorité du travail demeure l’affaire d’Erlend. Torse nu, la bedaine bien gigotante, il adore cracher en l’air pour rattraper environ 30% du contenu de ce qu’il avait en bouche, le reste se retrouvant ailleurs, même dans la foule. Si à quelques reprises il saute sur les spectateurs pour une séance de body surfing, on sent qu’il donne du fil à retorde aux autres musiciens en plus du technicien qui ne cesse de venir décrocher son fil qui ne cesse de se prendre un peu partout.

L’impact des trois guitaristes se fait bien sentir sur les chansons comme Mjød, Bruane Brenn et Spring fra livet. Si Vidar Landa semble concentré sur son jeu, Maciek Ofstad l’est tout autant mais laisse un peu plus la folie le gagner. Finalement,  on remarque que Bjarte Lund Rolland joue sans pick sur sa guitare, préconisant une technique que connait bien Steve Hill.

La bière coulait sur scène pendant la prestation de Kvelertak. Bue de façon rapide par les membres du groupe, la broue ressortait rapidement du goulot pour se retrouver sur le plancher, laissant aux techniciens le dur labeur face à l’essuyage du liquide. Si certains ont tenté le stage diving, nous avons pu remarquer la présence d’une jeune femme qui a effectué une session de « moulin à vent capillaire » avec ses longs dreads, tout juste avant de se faire montrer le chemin face à un plongeon dans la foule. Lors de son saut, l’atterrissage a semblé plutôt raté, laissant l’inquiétude planer. Lorsqu’elle est remontée à la surface, sourire aux lèvres, nous avons vite compris qu’il y avait eu plus de peur que de mal.

Ça bougeait vivement, les têtes acquiesçaient et les mains se levaient en signe d’approbation face à cette prestation énergique. Avec aplomb, Kvelertak ne nous a donné que deux choses en fin de compte : une certaine anticipation face à un retour rapide en spectacle et une certaine hâte face au nouvel album! Tout ça, avec le sourire!

http://kvelertak.com/

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      Photos : Mihaela Petrescu