Critiques en vrac: Que des produits d'ici avec Forteresse, Cauchemar, Magister Dixit et Arapacis
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Critiques en vrac: Que des produits d’ici avec Forteresse, Cauchemar, Magister Dixit et Arapacis

sp044Forteresse
Thèmes pour la Rébellion
Sepulchral Productions

Brillant. C’est le terme qui me vient en tête après l’écoute de Thèmes pour la Rébellion. Abrasif tout en étant agressif, Forteresse injecte une forte de dose de métal noirci dans ta fibre patriotique.

Cette nouvelle série d’hymnes de métal noir québécois souligne de nombreux moments face aux rébellions des Patriotes. Comme une leçon d’histoire, le disque nous transpose les nombreux combats qui ont été menés par certains de nos ancêtres, question de pouvoir obtenir la liberté face à la monarchie.

Il faut avouer que la rapidité du métal noir que propose Forteresse se marie à la perfection avec des idées aussi ténébreuses qui demeurent des moments forts de notre histoire. Aube de 1837 nous permet d’entendre les canons et les coups de semonce, comme si nous étions encabanés dans notre demeure. D’un coup, nous nous levons, prenons les armes et sortons rejoindre les autres!

C’est à ce moment que le véritable combat débute. L’album ne propose aucun répit, aucun rigodon comme par le passé… que des hymnes puissants et frondeurs avec Spectre de la Rébellion, Là où nous Allons et Par la bouche de mes Canons.

Forteresse utilise la narration de Jacques Lacoursière qui se retrouve dans l’excellente série Épopée en Amérique de Gilles Carle. Décrivant la défaite des Patriotes à St-Eustache et à St-Benoit, Lacoursière voit son discours interrompu par la hargne musicale qui émane vivement sur Le sang Des Héros.

Pour son 10e anniversaire, Forteresse s’est offert non seulement une production qui défie les standards mais aussi une session de mixage et de mastering au Studio Necromorbus de Suède, lieu où prennent vie les albums de Watain.

Six chansons baraquées qui viennent s’échouer sur Le Dernier Voyage, une pièce ambiante qui ne mettra pas ton âme en paix avec ce que nos ancêtres patriotes ont dû subir mais qui te permettra de te rappeler que certains ont combattu longuement pour que nous puissions vivre en français au Québec.

Si seulement nos cours d’histoire pouvaient avoir autant de panache…

Pour un extrait, [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=ACVOpYnmSg0″]c’est ICI![/youtube]

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pulsecauchemar-cover

Cauchemar
Chapelle Ardente
Nuclear War Now! Productions

Ténébreux, et servi à grandes doses dans la langue de Molière. Cauchemar en est à son deuxième album et la formule demeure semblable en ce qui concerne les rythmiques pataudes, langoureuses et doom bien accompagnées par la voix ensorcelée d’Annick Giroux.

Parfois la formation est plus énergique et farouche sur des titres comme Sepolta Viva, Main de gloire ou L’oiseau de Feu, quoique c’est surtout en mode enténébré que Cauchemar étonne. Funérailles Célestes jette un voile opaque avec une basse bien boudinée et un chant plutôt alangui. La Vallée des Rois présente une facette cadencée mais bien dissimulée dans une coquille musicale glauque tandis qu’Étoile se veut plus célestielle avec ses effets de guitare tournoyants. C’est surtout la dimension épique de La Nuit des Âmes qui impressionne sur cet album. Complète, cette chanson possède tous les éléments permettant d’apprécier le genre doom!

Cauchemar n’est pas pour toutes les oreilles. Il faut avoir une certaine préférence face au hard rock antique, en plus de titiller le Malin avec un certain type de magie et carburer aux vieux films horrifiques étant donné que ce sont tous des éléments qui se retrouvent dans la formule offerte par Cauchemar.

Pour un extrait, [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=mLr-H5rsmQA »]c’est ICI![/youtube]

www.facebook.com/cauchemarmetal

pulsemagister-dixit

Magister Dixit
Opus Astral
Scum Productions

Je peux vous voir, les bras croisés encore en train d’attendre le nouvel album de Dimmu Borgir. C’est long, très long même pour que la bande à Shagrath décide de se remettre au boulot complètement.

Si vous êtes friands de la facture sonique et antique de Dimmu Borgir, sachez que nous avons notre pendant provincial avec Magister Dixit. Ce groupe, qui en est à son cinquième album, nous offre un black métal symphonique mais avec une taloche plutôt abrasive sur le bord des babines.

De My Name is Forbidden jusqu’à la pièce A Deadly Compass, tu te retrouves les deux pieds dans une marmite où mijote un mélange perfide de guitares émorfilées, des percussions torrentueuses en plus d’une voix torturante.

Si vous aimez feuilleter les paroles lorsque vous êtes en mode écoute, sachez que la chanson Respirer la Mort contient quelques lignes en français. De plus, Magister Dixit propose une réinterprétation de la chanson Elder God de Kataklysm. Avec cette facture plus sombre, plus vaste au niveau des voix d’accompagnement et surtout l’ajout de claviers, cette pièce subit une modification qui se veut plus qu’intéressante.

De mon côté, c’est surtout la punitive Pulveryzator, avec ses cassures mélodiques, qui a su me convaincre face à la recherche musicale et brutale de cet album.

Attrayant du début à la fin, cet exercice black métallique québécois se veut fondamental!

Pour un extrait, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=UduTPLwG3qg »]cliquer ICI![/youtube]

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pulsearapacissystemdeceive

 Arapacis
System Deceive
Indépendant

Duo montréalais, Arapacis doit s’entourer d’autres musiciens lorsque vient le temps de préparer un album. Sur System Deceive, nous retrouvons une panoplie d’invités dont John Gallagher de Raven à la basse et Steph Honde à la guitare. Mené par Jerry Fielden aux guitares et Shelle Macpherson à la voix, ce couple propose un hard rock pimpant aux allures de rock progressif.

Sur ce cinquième album, Arapacis laisse germer de bonnes idées en ce qui concerne les compostions plus hard rock, surtout lorsque Macpherson utilise sa facette vocale plus susurrée. Lorsque la grogne s’empare de sa voix, les chansons prennent un nouveau détour qui se veut inattendu, ce qui peut déstabiliser l’auditeur qui désirait se régaler de hard rock aux teintes classiques. C’est ce qui arrive sur System Deceive, Extinction ou Engines of Despair alors que son timbre plus acidulé prend une certaine place, question de créer une fracture sonore.

Étrangement, c’est lorsque le groupe n’est pas en mode hard rock que le tout devient vraiment lucratif. Par exemple, le morceau plus bluesé Lady Lonely Blues se veut chaleureux avec son harmonica mais c’est surtout l’instrumentale The Unknown qui clôture bien l’album avec sa touche classique et folk.

Production honnête sans être novatrice, Arapacis peut se vanter de jouer un hard rock passionné, qui reste bien ancré dans le passé tout en poussant vers le modernisme.

http://www.arapacis.com/

[youtube]ZZEXE4dgCUQ[/youtube]