The Cult : Retour sur le concert (10 juillet 2016)
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The Cult : Retour sur le concert (10 juillet 2016)

Avant un spectacle, il est toujours intéressant d’aller rejoindre des amis pour prendre une bière. Surtout lorsque cet évènement se déroule pendant une fin de semaine. Pour The Cult, je n’allais pas rejoindre des amis mais plutôt un ami. Est-ce que The Cult a perdu de son lustre auprès des copains? À moins que la finale de la coupe d’Europe soit responsable de cette désertion?

Parlons-en de cette finale!  Généralement, nous nous donnons rendez-vous entre 17h00 et 18h00 mais étant donné que la horde de fanatiques allait prendre d’assaut les pubs dans les environs du Quartier des Spectacles, nous devions devancer notre rencontre.

Et il y avait foule pour cette bière d’avant spectacle autant qu’il y avait foule au Metropolis pour The Cult. Je savais que le groupe possédait un bon bassin de fans au Québec mais le fait d’avoir joué au FEQ et au Ottawa Bluesfest m’inspirait beaucoup plus une salle avec une foule clairsemée.

Ce n’était pas le cas! C’était rempli, du plancher jusqu’à l’étage supérieur mais il était possible de bouger de façon convenable. Généralement, je me tiens plutôt loin du devant de la scène lors des concerts au Metropolis, je longe plutôt le bar qui est à la gauche. Étant donné le caractère plus convivial de la soirée, nous avons décidé de délaisser notre zone de confort habituelle pour s’insérer vers le devant, plantés entre Billy Duffy à la guitare et Ian Astbury, le chanteur. À des milles du climat habituel des concerts métalliques, nous pouvions être très confortables sans que personne n’entre dans notre bulle.

The Cult a proposé Wild Flower dès l’ouverture. Même si le groupe était en promotion face à son nouvel album Hidden City, c’est avec l’un des nombreux classiques de la formation que l’on met la table pour ce qui allait être une soirée qui proposerait bien souvent une chanson culte suivie par une autre qui se voulait plus récente dans le catalogue du groupe.

Dark Energy, tirée du nouvel album, a été jouée par la suite, suivie par la pièce Rain. Astbury est toujours aussi filiforme. Il porte ses lunettes de soleil, question de confirmer son statut de rockstar. Derrière son micro, il a encore des airs d’un Jim Morrison des Doors, chanteur qu’il a « remplacé » lorsque certains membres originaux des Doors ont décidé de redonner vie au groupe, le temps de quelques tournées dans les années 2000.

Horse Nation, Hinterland et Lil’ Devil se sont retrouvées dans nos oreilles et devant nos yeux. Astbury et Duffy sont bien appuyés musicalement. John Tempesta livre la marchandise royalement aux tambours. Cet ancien membre de White Zombie et d’Exodus ne fait pas que suivre la cadence. Il frappe plutôt des coups sûrs, à chaque fois!

À la basse, Grant Fitzpatrick possède un jeu précis mais c’est surtout l’ajout du claviériste, guitariste et chanteur Damon Fox qui donne encore plus d’aplomb au groupe.  Cet ancien membre de Big Elf accompagne Astbury sur certaines notes sans toutefois éclipser sa présence.

C’est pendant Lil’ Devil que nous avons pu nous rendre compte que Billy Duffy ne semblait pas satisfait en ce qui concerne le retour du son dans ses moniteurs. Il a invectivé le responsable de la console sur scène à plusieurs reprises, retournant à son poste en hochant de la tête. Même en mode insatisfaction, le guitariste n’a manqué aucune note et en a mis plein la vue aux fanatiques de cet instrument qu’est la guitare. Alternant entre ses Gretsch et ses Gibson, il prenait ses poses classiques, qui sont devenues sa signature avec le temps.

Gone, Rise et Birds of Paradise ont été lancées pour continuer cette soirée. Si Astbury nous lance quelques phrases en français, il nous confirme aimer cette ville qu’il a visitée à de nombreuses reprises de façon « privée » pendant quelques années. Si vous connaissez quelques personnes qui ont travaillé dans des commerces où l’on vend des instruments de musique ou des disques au centre-ville, ils vont probablement vous confirmer avoir vu Astbury à quelques reprises alors qu’il était en ville pour visiter « une personne »  lors de cette période.

Duffy avait encore de la difficulté avec quelques éléments sonores sur scène. Alors qu’Astbury s’adressait à la foule, nous pouvions voir clairement une réunion d’urgence en arrière-plan. Billy Duffy invectivait son bassiste de façon virulente. Ce dernier bouillonnait de l’intérieur. Nous pouvions ressentir qu’il avait le goût d’exploser mais qu’en même temps, il se fermait le clapet étant donné que The Cult est avant tout le groupe de Billy Duffy. Lorsque Fitzpatrick lui a lancé un F**k You bien senti, le bassiste est retourné à sa position avec des éclairs dans les yeux. Par la suite, il a attaqué sa basse sans merci!

Bien souvent, lorsque tu parles avec des amateurs du groupe ou d’autres personnes qui travaillent dans le milieu musical, ils te disent que Duffy a un fichu caractère. De le voir aussi intense hier n’a fait qu’alimenter la légende. À moins de voir le tout en se disant qu’il sait ce qu’il veut et qu’il exige ce qu’il y a de mieux pour son groupe.

Les dernières chansons se voulaient le glaçage sur le gâteau pour l’amateur des premières années du groupe. Un glaçage qui proposait même des copeaux de chocolat, des framboises et des feux de Bengale!

Sweet Soul Sister, Fire Woman et She Sells Sanctuary jouées en ordre, suivies par GOAT en plus de Love Removal Machine au rappel.

Les musiciens ont quitté la scène, plus rapidement pour certains mais Astbury a tenu à remercier la foule en lançant quelques tambourines et en signalant qu’il appréciait le fait que nous encouragions son groupe depuis autant d’années.

Ce périple au Canada semble avoir été très lucratif pour The Cult. Avec cette série de spectacles en plus de ce nouvel album qui est plutôt intéressant, nous sommes en mesure de croire que le groupe risque de revenir bientôt.

Avec un nouveau bassiste?

Peut-être!

http://thecult.us/HIDDEN_CITY/

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      Toutes les photos : Mihaela Petrescu