Haken : L’album « Affinity » enfin en analyse!

Haken
Affinity
InsideOut

Le monde du prog s’est toujours bien porté au Québec. Les amateurs de musique ont une ouverture d’esprit indéniable et ce n’est pas pour rien que les formations qui œuvrent dans ce domaine adorent venir faire un tour ici, sachant que le public se veut réceptif face à leur création musicale.

Parfois, l’exercice se veut irritant pour ceux et celles qui ne sont pas habitués aux changements de structure qui se veulent fréquents dans ce genre musical. Il n’est pas rare d’entendre des commentaires désobligeants face à ce style mais dans un sens, ça garde le tout encore plus secret pour les initiés!

Je dois avouer que je suis un peu en retard avec Haken. Je ne connaissais aucunement ce groupe. C’est en recevant le communiqué face à leur tournée nord-américaine que j’ai pu découvrir ce groupe anglais. Avec 4 albums en poche, il faut croire que Haken a réussi à me passer sous le nez avec les années.

Avec Affinity, nous nous retrouvons avec un album qui allie la minutie des guitares précises avec le côté gras des guitares comme le propose un groupe comme Meshuggah. La voix de Ross Jennings est puissante, juste bien nasillarde et rappelle parfois un jeune Jon Anderson de Yes.

Haken s’immisce dans la progression musicale mais se retrouve bien souvent en mode métallique lors des certains ponts musicaux. C’est pourquoi les parcours semblent légers et remplis de petits détours sauf qu’à un certain moment, la progression musicale s’ouvre pour laisser sortir des pulsions métalliques… qui sont les bienvenues!

Il y a quelques moments sur l’album qui nous reportent dans les années ’80. Par exemple, la pièce 1985 avec ses arrangements électroniques de l’époque. Les mélodies vocales nous remémorent aussi cette période, comme Earthrise avec son couplet saccadé. Gowan en serait très fier!

Coupure drastique sur l’album par contre avec la chanson The Architect. Cette pièce se veut plus brusque et métalloïde que le reste des chansons qui se retrouvent sur Affinity. Les sonorités exploitées sur cette longue chanson de plus de 15 minutes se rapprochent du travail de Leprous. Par le fait même, c’est Einar Solberg de Leprous qui produit cette voix plus courroucée sur cette chanson.

Pour un album qui devait me passer sous le nez en théorie, je crois l’avoir rattrapé juste à temps! Si je fais le décompte, je peux confirmer que c’est l’album que j’ai le plus écouté cet été!

Haken sera au Québec au début du mois de septembre. Le vendredi 2 septembre, Haken sera au Club Soda de Montréal et le samedi 3 septembre, ce sera au Cercle de Québec.

http://www.hakenmusic.com/

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