Scar Symmetry : Retour sur le concert avec Arsis (14 septembre 2016)
Deux spectacles en deux soirs, en plus du boulot et des responsabilités familiales, je dois avouer que ce n’est pas évident mais combien satisfaisant. Si la veille je me retrouvais devant des formations classiques du genre thrash métal, je devais plutôt faire face à des machines de virtuosité en la présence de Scar Symmetry qui faisait un arrêt au Petit Campus de Montréal.
J’étais très enthousiaste face à ce spectacle en tant que tête d’affiche pour ce groupe suédois. Avec leur death métal mélodieux, plutôt progressif et même accessible, je savais que j’allais avoir une soirée musicale plaisante.
Lorsque je dis que Scar Symmetry offre un métal accessible, ce n’est pas au niveau de la facilité, c’est plutôt face aux nombreux éléments accrocheurs des refrains, à la présence de la voix claire et surtout, face à la clarté musicale qui se dégage des chansons. Lors des deux ou trois dernières chansons, il y a eu quelques clients qui se rendaient au Café Campus, situé juste en haut, qui ont décidé de venir jeter un coup d’œil et d’oreilles pour assouvir leur curiosité. Le portier laissait entrer les gens car il ne restait que quelques chansons au programme.
Au début, ils semblaient déstabilisés en la présence d’un groupe métallique aussi solide qui satisfait ses adeptes qui eux, ne faisaient que sauter tout en levant les bras vers le plafond… sans ne jamais l’atteindre. Après quelques mesures musicales, les quatre garçons à mes côtés ont décidé de prendre quelques vidéos/photos, se sont mis à hocher de la tête et je pouvais lire sur leurs lèvres : « Aie, c’est bon ça! »
Avant de m’engouffrer face à la prestation de Scar Symmetry, il faut souligner la présence plus que remarquée des Américains qui composent la formation Arsis. Avec leur death/thrash métal mélodieux et technique, le groupe a réussi à accomplir ses devoirs en allant chercher la foule. Participative, il faut saluer les efforts de James Malone qui demandait des circle pit à répétition. Même le bassiste Noah Martin s’est retrouvé dans le cercle infernal, basse en mains! La preuve? Allez voir la galerie de photos!
Scar Symmetry proposait une formation revampée, dans un sens. Deux nouveaux musiciens se sont joints au groupe dont Andreas Holma, ancien guitariste des surpuissants Hypocrisy qui joue de la basse pour Scar Symmetry maintenant. À la guitare, un Anglais qui vient se frotter les jointures avec cinq Suédois! Ben Ellis, ex-membre de Bloodshot Dawn, propose ses services au groupe et il est grandement à la hauteur.
Comme de raison, le point central du groupe demeure le trio qui est constitué des deux chanteurs du groupe et du guitariste Per Nilsson. Avec sa tête qui rappelle le Père Noël classique de Coca-Cola, il nous traverse en tête une envie folle de lui frotter les poils de sa barbe qui semble si drue! Il demeure impensable d’effectuer un tel geste étant donné que ce virtuose ne doit pas être dérangé dans son art car il faut se l’avouer, ce gars est un technicien hors pair sur sa guitare.
Souriants, Lars Palmqvist et Roberth Karlsson (ancien gueuleur d’Edge of Sanity, le temps d’un seul album, Cryptic) ont su divertir la foule tout en maîtrisant leur technique vocale qui se veut personnalisée à chacun car avec Scar Symmetry, le grognement côtoie le roucoulement!
Les Suédois ont démontré leur grande générosité en pigeant allégrement dans leur catalogue en y allant avec des titres plus anciens, alors que Karlsson et Palmqvist n’étaient pas au sein du groupe. L’effet ravigotant de leur musique s’est fait ressentir sur des chansons comme Neohuman, Rise of the Reptilian Regime, Cryonic Harvest, The Iconoclast, Morphogenesis et The Illusionist.
Malgré que cette soirée se voulait en plein mercredi et en plus, se retrouvait le lendemain de la visite des crapuleux Slayer, Anthrax et Death Angel, l’amateur s’est présenté pour cette visite de Scar Symmetry qui était, pour la première fois, en tête d’affiche à Montréal. Karlsson a même avoué que leur spectacle à Montréal était le moment le plus fort de cette tournée car comme d’habitude, la ville a démontré que c’était ici que ça se passait!
Un candidat parfait pour le prochain Heavy Montréal? Sans aucun doute!