Critiques en vrac : Que du stock automnal avec Serpentine Dominion, Existe, Splitwig et Sumerlands
Serpentine Dominion
Serpentine Dominion
Metal Blade
La voix la plus facilement identifiable du death métal ne pouvait pas passer en douce là-dessus! George « Corpsegrinder » Fischer de Cannibal Corpse est celui qui s’époumone sur ce projet qui met aussi en vedette Adam D de Killswitch Engage et Shannon Lucas, l’ancien batteur de la formation The Black Dahlia Murder.
Il y a des similitudes à faire avec Cannibal Corpse car à la base, Serpentine Dominion offre une death métal puissant quoique celui-ci soit agrémenté de la touche accrocheuse d’Adam D qui y va de quelques pincements de cordes scintillants, de ruptures rythmiques, de portions plus acrobatiques à la guitare et comme de raison, de portions chantées plus provocantes… qui peuvent irriter le puriste!
L’album ne passera pas à l’histoire mais il tombe plus dans la catégorie des écoutes agréables. Quelques coups demeurent massifs sur l’album comme The Vengeance in Me, On the Brink of Devastation et Jagged Cross Legions car leur emprise sur le death métal est tout de même bien présente.
Petit fait intéressant : c’est Jesse Leach, chanteur de Killswitch Engage, qui a écrit les paroles des chansons pour Serpentine Dominion.
Disponible le 28 octobre!
Pour entendre The Vengeance in Me, [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=Etex3baXBfc »]cliquez ICI![/youtube]
www.facebook.com/serpentinedominion/
Existe
Esprit Sensible, Monde Fragile
Indépendant
Toujours intéressant d’entendre du métal en français. Je me demande souvent comment le tout va ressortir au final. Je me demande aussi comment l’artiste pourra transposer les subtilités de la langue pour qu’elle puisse avoir une sonorité fluide avec le ton acerbe du métal.
Avec Esprit Sensible, c’est réussi. Avec leur métal aux teintes punkées, le groupe se permet même d’emprunter à l’univers du black métal avec quelques élans vers ce genre.
Aucunement étincelante, la production qui accompagne cet album se veut comme étant près de la qualité d’un démo mais laisse une place prépondérante à la guitare. C’est crasseux, pas très propre musicalement et ça me va de cette façon.
L’album débute lentement avec une pièce acoustique du nom de La fin du jour mais par la suite, c’est beaucoup plus vicieux comme attaque. Cet album se veut salaud et dépressif. Avec des chansons comme Tête Manquante, La Dérape et Les Fleurs Fanées, on laisse le punk copuler avec le métal noirci. Avec l’instrumentale Frivole, Existe nous offre une surprise avec le roulement de la basse qui fait très métal épique.
C’est avec Surpopulation Humaine que le groupe réussit à nous captiver. Plus directrice et enragée comme chanson, cette complainte se veut déchirante au niveau musical mais la portion plus éthérée aux guitares nous démontre qu’Esprit Sensible peut canaliser cette rage avec des passages plus subtils.
Difficile à mettre le doigt face à un style de façon très précise, il faut juste comprendre que cette formation gère sa rage de façon constructive en utilisant ce moteur musical.
Intense et émotif!
Splitwig
Swine Blues
Unleash the Undreground Records
Ça faisait un foutu bail que je ne m’étais pas enligné quelque chose d’aussi brutal musicalement. Splitwig réunit tous les éléments les plus crasseux du death métal pour te les propulser violemment dans les oreilles. Avec une pochette sanguinolente, des termes sadiques dans les paroles et une voix qui alterne entre le couinement porcin et le grommellement primitif, ce groupe du Delaware propose des abcès musicaux… bien juteux!
Appuyé par une production qui rend bien justice à ce genre métallique, Splitwig peut se bomber le torse car en plus d’offrir un produit musical très abrupt, chaque élément demeure audible. L’amateur de death métal brutal pourra donc satisfaire son appétit vorace sur des titres comme You Ain’t Ever Caught a Rabbit, Eunuchs mais surtout Intrusive Phallic Assault qui demeure la plus punitive du lot!
Un death métal bien slammant comme un Dying Fetus d’antan ou un Suffocation indémodable, Splitwig propose aussi des percussions précises en plus d’une guitare incisive mais qui alterne aussi sur des coups de pick qui permettent de créer des mouvements infatigables… qui t’enfonceront le visage dans une marre de déjections!
Pour entendre la chanson Swine Blues, [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=MN4K7E85IXs »]c’est ICI![/youtube]
Sumerlands
Sumerlands
Relapse Records
« Malade » en ce qui concerne la sonorité antique d’Ozzy Osbourne, je veux te rallier sous l’étendard de ce groupe du nom de Sumerlands. Si l’époque Jake E. Lee t’a apporté une certaine satisfaction, tu dois savoir que cet album homonyme de Sumerlands se rapporte grandement aux débuts des années ’80 alors qu’Ozzy croquait des têtes de colombes lors de ses rencontres avec les dirigeants de sa compagnie de disque.
La voix de Steve Swanson, un ancien membre de Hour of 13, se colle bien à celle du jeune Ozzy. De plus, au niveau sonore, c’est assez similaire aux albums du genre Bark at the Moon, Diary of a Madman ou Ultimate Sin, qui se veulent tous des incontournables du catalogue d’Osbourne. Même en maintenant une comparaison qui se veut impossible à ne pas faire, il reste que Sumerlands reste original face à son influence majeure.
On sent que la grande majorité des riffs sont fortement influencés par le travail de Rhoads et de Lee mais on peut renifler l’influence d’autres groupes comme Cirith Ungol, Pagan Altar mais surtout, Manilla Road.
Sans dire que ce groupe ne déborde pas d’originalité, il est juste excessivement satisfaisant de tomber là-dessus en cette période de l’année car cet album homonyme du groupe se veut ravigotant!
https://sumerlands.bandcamp.com/releases
[youtube]1Lfn_EjgN9A[/youtube]