Gojira : Retour sur le concert à Montréal (21 octobre 2016)
Depuis trois jours, le ciel ne nous laisse que de la pluie. Des millimètres d’eau suivent d’autres millimètres d’eau. On craint le pire à certains endroits. J’ai même un cousin dont le sous-sol a été inondé. Le niveau d’eau est en forte progression un peu partout dans les cours d’eau de la province. C’est un automne féroce et qui nous démontre un certain caractère.
En sortant du métro, il pleut encore. J’ai souvent cette pensée magique qui me laisse croire qu’en sortant de la station, le temps sera plus clément. Cette pensée doit fonctionner une fois sur 40 environ car lorsque je mets le pied dehors, il mouillasse encore.
Je marche les quelques minutes entre la station Berri-UQAM et les Foufounes Électriques. Ce sera le point de rencontre des copains avant d’entrer au Metropolis où la formation française Gojira nous attend. En promotion pour leur album Magma, l’arrêt de Montréal tombe en plein vendredi. Une soirée mouillée, ennuyeuse pour le commun des métalloïdes qui doit sortir de sa tanière. C’est probablement pourquoi les derniers billets pour ce spectacle se sont envolés aussi rapidement et on confirme qu’il sera présenté à « guichet fermé ».
Les nouveaux pères de famille nous font attendre face à leur présence qui devient de plus en plus tardive. Le petit dernier tarde à se coucher probablement, les épouses ne laissent pas trop de leste à l’amoureux et nous devons les attendre car l’un d’eux est le pourvoyeur de billets pour les autres.
De mon côté, avec mon plus jeune qui vient d’avoir 7 ans, on s’entend que l’autonomie est bien ancrée dans ma chaumière et mon heure de départ se veut malléable…
Bien assis à discuter des nouveaux projets de l’un, du travail de tous et des déboires de l’autre, nous remarquons que le service aux Foufs est rapide malgré l’achalandage. Depuis le temps que nous fréquentons cet établissement, il est hallucinant de voir à quel point le staff sur le plancher change tandis qu’au bar, ce sont les mêmes routiers qui nous vendaient nos consommations au début des années 2000.
Nous passons notre tour pour TesseracT, ce sera pour une autre fois. La routine en ce qui concerne l’entrée au Metropolis débute et j’ai toujours le même stress à chaque fois : Est-ce que le portier va encore me déchirer mon billet à un endroit où il ne faut pas?
Oui, je garde mes billets de concert depuis toujours. Par malchance, j’ai quelques billets douteux qui viennent tous, étrangement, du Metropolis. On dirait que c’est à cet endroit que la déchirure se fait à un endroit inhabituel. Par exemple, j’ai un billet de Slay, de White Zom et un d’Amon A…
Au Metropolis, je tiens mon billet de façon à ce que le sectionnement du carton se fasse de façon propre et sans bavure. Je plie même mon billet avant d’entrer, question qu’il puisse déjà posséder une certaine faiblesse au niveau du coude. Même s’il est scanné, le billet du Metropolis est toujours déchiré par un agent de sécurité. Pourquoi?
Probablement pour nous faire stresser, nous, les collectionneurs…
La table d’items aux couleurs de Gojira est plutôt bien remplie. Les prix se veulent très abordables pour l’occasion. Leur dernier album en format vinyle est vendu à 20$ l’unité, ce qui est une véritable aubaine, sachant qu’en magasin, il se détaille à environ 25$.
J’en prendrai un en sortant, question de ne pas le traîner tout le long du spectacle.
Et le concert, lui?
Je sens fortement que je tourne autour du pot et ce n’est pas pour rien. Je vous raconte quelques anecdotes qui relatent ce qui s’est passé avant et je vous laisse l’une de mes angoisses au passage.
Gojira a tout simplement prouvé qu’il était dans une classe à part. Le groupe français à la classe. La précision au niveau du travail est présente à tous les niveaux. L’emballage lumineux, les projections en arrière scène et la qualité sonore sont passés au peigne fin par le groupe et l’équipe qui accompagne Gojira.
Professionnels et chaleureux, les musiciens plaisent à un grand contingent métallique. Vendredi soir, l’amateur de death métal était bien visible. Le fanatique de progressif se tenait plus loin tandis que celui qui a découvert le groupe lorsqu’il a ouvert pour Metallica ou lorsqu’il était de passage en première partie de Slayer, se tenait près du bar, hochant de la tête sur des chansons comme The Heaviest Matter of the Universe, Flying Whales, Toxic Garbage Island et Oroborus. Phénomène plutôt particulier, aucune chanson provenant de l’album précédent, L’Enfant Sauvage, n’a été jouée.
Maintenant, le groupe peut se frotter les coudes avec n’importe qui sur l’échiquier métallique moderne. Le jeu est adroit, la précision est chirurgicale et le groupe possède des chansons solides. Elles sont interprétées avec hargne et passion sur scène. Les chansons du nouvel album comme Only Pain, Silvera, Stranded, The Cell et Shooting Star ont passé le test, aisément!
Avec un sourire étincelant, Joe Duplantier s’adressait à la foule avec joie, humour et il était facile de discerner le sentiment de réussite qui était bien audible dans son timbre de voix.
Après la pièce Vacuity, les lumières se sont allumées. Chacun avait son commentaire face à cette soirée qui venait de se dérouler sous nos yeux. Nous terminions nos verres tout en tergiversant alors que je me suis rendu compte que je devais me rendre au kiosque pour aller me procurer Magma, en format vinyle.
Comme de raison, tout ce qui était disponible avait été vendu…
Facilement mon meilleur show a vie!! J’etait front row sur la bar de en avant la premier ligne comme on dit 🙂 (j’ai encore mal au côte) l’interaction avec la foule est incroyable et l’énergie du groupe.. on se demande ou il vont chercher sa a tout les jours!! Je ne peu compter les jours qui suit le prochain !! Revenez vite gojira !!