Ghost : Retour sur le concert au Metropolis de Montréal (11 novembre 2016)
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Ghost : Retour sur le concert au Metropolis de Montréal (11 novembre 2016)

En annulant leur présence lors du dernier Heavy Montréal, le public semblait déçu de ne pas pouvoir entrer en communion avec Ghost. Tandis que certains boudaient dans leur coin, d’autres voyaient le tout d’un œil positif car le groupe avait annoncé qu’il allait revenir en tête d’affiche, un peu plus tard dans l’année. En ne mettant pas le pied lors du Heavy Montréal, Ghost se retrouvait avec une place de choix pour une soirée en tête d’affiche au lieu d’avoir un mince 50 minutes sur scène, ce qui représente le temps de scène décerné aux artistes de leur acabit.

Depuis quelques semaines, evenko annonçait ce concert de Ghost comme étant à guichet fermé. La panique se laissait sentir sur nos fils Facebook et Twitter car de nombreuses personnes cherchaient des billets à la dernière minute, sans succès.

Il est facile de prévoir ce genre de réactions face aux ventes de billets. Un groupe comme Ghost gagne en popularité album après album. La bulle grossit, le public s’élargit et la demande se veut forte face aux Suédois. En annulant sa présence lors d’un festival estival tout en promettant de revenir plus tard lors des froidures de novembre, il était évident que la baraque allait casser pour Ghost.

De plus, cette visite se fait un vendredi soir!

Il était donc facile d’anticiper la cohue face à cette vente de billets et l’achalandage se voulait monstrueux hier. Nombreux étaient ceux et celles qui voulaient prendre part à cette messe aux allures de mascarade diabolique.

Marissa Nadler avait la lourde tâche d’ouvrir pour les Suédois hier soir. Un choix plutôt original, douteux même, d’avoir un artiste folk sur une tournée de ce genre. Même si Ghost possède des éléments qui demeurent hors du domaine métallique, il est à se demander pourquoi le choix s’est arrêté sur Nadler pour ouvrir sur cette portion de tournée. Est-ce en relation avec sa collaboration avec Xasthur? Peut-être… Quoiqu’il en soit, il semblerait que sa présence sur scène ne se voulait aucunement mémorable. Lors de sa prestation, j’étais probablement en train de régler ma facture face aux victuailles servies en début de soirée, ce qui veut dire que je n’ai pas été témoin de son spectacle.

Popestar est le nom de la tournée de Ghost mais c’est aussi le nom de ce nouveau mini-album du groupe. Rempli d’interprétations, il propose tout de même une nouvelle composition très pimpante du nom de Square Hammer. C’est avec cette ritournelle endiablée que Ghost a commencé son tour de chant hier soir.

Les Nameless Ghouls ont pris position et l’arrivée de Papa Emeritus III a été chaudement applaudie par la foule qui semble en extase devant la prestance du chanteur. Tout au long de la chanson, je me rends compte que je porte longuement mon attention sur le Nameless Ghoul à la basse. Question de me confirmer la rumeur qui raconte que c’est maintenant une fille qui fait roucouler la basse chez Ghost, il est facile d’acquiescer face aux ouï-dire étant donné le côté filiforme de la musicienne en plus des ongles colorés.

Tout au long de cette soirée, je sens l’enthousiasme me gagner. C’est vraiment une célébration eucharistique maline et musicale quoiqu’elle possède des airs de déjà-vu. Il faut admettre le côté copié-collé du concert face au précédent car même si le groupe a ajouté quelques confettis, des colonnes de fumée et des murets de flammes, il demeure que le choix de chansons jouait dans les mêmes eaux que l’année passée.

Les pièces comme From the Pinnacle to the Pit, Cirice, Con Clavi Con Dio avec l’encens à profusion, Year Zero, He Is, Absolution, Mummy Dust, Body & Blood avec la communion servie par les deux nonnes et Ritual ont été servies avec délectation et avec la même fougue. Le groupe se veut encore plus adroit et Papa demeure solide face à sa prestation même si l’on devine qu’il possède quelques tours de passe-passe pour lui venir en aide.

Par contre, malgré l’effet légèrement répétitif du spectacle, nous n’avons pas eu la portion acoustique comme l’année dernière. Nous avons reçu un fantastique solo de keytar encore une fois mais pour ce qui est de la portion acoustique, elle a été reléguée aux oubliettes.

Papa Emeritus III est beaucoup plus fringant que ses prédécesseurs. Lorsqu’il abandonne sa toge papale pour apparaître en costume classique lors de Cirice, on devine qu’il est plus léger et ce, à tous les sens! Ses mouvements sont plus fluides et sa légèreté se transpose surtout au niveau des paroles. Les blagues sont plus salaces, les allusions moins subtiles et il se veut plus décapant. Papa se permet même un long exposé sur l’importance face à la satisfaction sensuelle…de la femme!

Un peu redondant comme conférence, il aurait été préférable d’entendre une chanson additionnelle comme Stand By Him, plutôt que de boire les paroles de Papa. Cette longue causerie se voulait, en quelque sorte, l’introduction face à la dernière chanson de la soirée, Monstrance Clock.

Tel un bon pratiquant, je me suis agenouillé devant l’autel de Ghost et une fois de plus, leur messe m’a été plus que favorable!

Mihaela Petrescu ne s’est pas agenouillée pour prendre ses photos!

http://ghost-official.com/

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