Critiques en vrac: Que de l’omnipotence métallique avec Hierophant, Phosphorus et Warning Sign
Hierophant
Mass Grave
Season of Mist
Je dois avouer que lorsque j’ai vu le nom apparaître, j’étais plutôt certain que Hierophant se voulait comme étant une formation de sludge métal lourd comme Mastodon. Je me suis trop fié au nom, croyant que la terminologie de Hierophant me menait vers un type de pachyderme, genre d’ancêtre de l’éléphant.
Aucunement! Selon le Larousse, le mot « hiérophante » serait plutôt un grand prêtre des mystères d’Éleusis. C’était un instructeur qui guidait les initiés lors de la période de la Grèce Antique…
Pour être franc, je ne suis pas plus éclairé face à ce que pouvait être un hiérophante avant mais pour ce qui est du Hierophant moderne, c’est plutôt simple… ou complexe si l’on essaie de bien décrire la sonorité de ce groupe italien.
Une combinaison adroite de sludge, de black, de death métal et de hardcore ténébreux meuble cet album qui se veut le quatrième du groupe, premier pour leur nouvelle maison de disque, Season of Mist.
On entend souvent dire qu’un groupe se prononce musicalement sans faire de compromis. Avec Hierophant, c’est effectivement le cas. Les musiciens anéantissent largement, ne laissant rien sur leur passage. Après l’intro plutôt légère, la pétarade débute avec Execution of Mankind.
Le chaos semble contrôlé grâce à certaines manœuvres de contention métallique mais le tout reprend de plus belle lorsque la voix creuse et excessivement grave du chanteur s’en mêle sur la pièce titre et sur celle du nom d’In Decay.
Hantise musicale troublante qui se vit éveillée…et c’est parfait ainsi!
Amplement et intensément recommandé!
Pour entendre Forever Crucified, vous [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=UcTnLIe–7Y »]cliquez ICI![/youtube]
http://hierophant.bandcamp.com/
Phosphorus
Dévastation
HSP Productions
J’avais l’intention d’écrire que Phosphorus joue un black/thrash totalement déjanté mais étant donné que le groupe de Québec s’exprime en français sur ses pièces, je vous dirais plutôt que c’est une dose malsaine de métal noirci et crasseux qui est présenté sur ce mini-album.
Phosphorus fait l’effort de produire des textes en français, je ferai donc l’effort de décrire leur sonorité de la sorte! Carte de présentation qui nous confirme que le groupe est bel et bien présent dans l’univers métalloïde québécois, Dévastation demeure pratiquement un mini-album conceptuel étant donné que toutes les chansons portent le titre de « Dévastation », avec un chiffre romain à la fin de son appellation.
Si l’on met de côté l’intro et l’outro, nous nous retrouvons avec 3 pièces complètes sur cette production. Dévastation I épate avec sa rapidité. Les guitares sont abrasives, la voix acidulée et les transitions entre les diverses parties de la chanson s’imbriquent parfaitement. Avec Dévastation II, on ressent l’influence de la formation allemande Destruction et sur le troisième et dernier volet, c’est « l’enfonçure » vers la division plus assombrie de la sonorité de Phosphorus.
Juste assez… répugnant!
Pour entendre Dévastation III, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=tv4ymeGsA_s »]cliquer ICI![/youtube]
http://phosphorus.bandcamp.com/
Warning Sign
Left to the Sharks
Indépendant
Il me semble que lorsque j’étais plus jeune, il y avait un groupe de Jonquière du nom de Warning Sign. Vous vous en souvenez? Non… Même les plus vieux?
Laissez faire… mettons la loupe juste au-dessus de ce groupe de Québec qui s’enfonce les bottines dans un style heavy conventionnel avec quelques touches de thrash et de speed métal. Lors de mon écoute initiale, j’ai été agréablement surpris par la pièce en ouverture, Eat a Bag of Hell. Cette introduction instrumentale me remettait en tête Into the Lungs of Hell de Megadeth mais avec des touches de Phantom of the Opera d’Iron Maiden. D’avoir des noms aussi prestigieux en référence et ce, dès le premier contact, ça augure bien!
En poursuivant l’écoute avec Going to War, c’est une averse thrash métal qui se retrouve dans mes oreilles grâce à une attaque puissante en ouverture qui me remémore Seasons in the Abyss de Slayer lors de la transition vers un métal plus antique. C’est à ce moment que nous pouvons entendre les premiers spasmes vocaux de Maxim Beaulieu. Son approche est près des standards du genre. Il propose un combo vocal très allemand dans son interprétation, balançant des teintes scintillantes d’un jeune Klaus Meine de Scorpions sur des chansons comme Make Them Fear Us mais surtout, sur Shifting Sands.
Sur Doomsday Prediction, on sent le côté croustillant des riffs. Les coups de pick semblent précis sur cette chanson à connotation lourde à la base mais qui propose tout de même de la haute voltige à la voix.
Ce qui veut dire que Left to the Sharks est un album très varié, métalliquement parlant, et qui devrait plaire autant aux puristes du genre qu’aux fanatiques face aux envolées des guitares en plus des amateurs de speed et de thrash métal!
http://warningsign.bandcamp.com/
[youtube]GSlYzSPdSuA[/youtube]