Critiques en vrac: Que de l'acerbité métallique avec Evocation, Benighted et Lock Up
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Critiques en vrac: Que de l’acerbité métallique avec Evocation, Benighted et Lock Up

evocationEvocation
The Shadow Archetype
Metal Blade

Depuis que ce groupe est de retour, je ne cesse d’être surpris par la qualité des albums qu’il produit. Evocation est passé de formation qui proposait un death métal lors des années ‘90 à un style plus mélodique avec le passage des années 2000.

Maintenant, le groupe est signé avec Metal Blade. Il ne reste plus que le chanteur Tjompe et le guitariste Marko Palmén qui font office de membres originaux mais la nouvelle mouture qui assiste à cette nouvelle incarnation d’Evocation se veut fidèle à l’offrande sonore qu’il a su développer au cours des années précédentes.

Sur cet album, nous sommes en présence d’un death métal très harmonieux, avec la frappe suédoise d’usage, qui peut plaire aux amateurs d’At the Gates, Grave et Amon Amarth. Parlant de cette horde de Vikings, la rumeur veut que leur ancien batteur, Fredrik Andersson, soit maintenant celui qui tape sur les peaux avec Evocation

Un mur sonique se dresse devant nous immédiatement après Into Ruins, qui se veut une introduction cacophonique en crescendo. Avec Condemned to the Grave, on établit une règle qui ne dérogera pas tout au long de l’album : les guitares mènent le bal, la voix sera sulfureuse et les percussions oppressantes. Ensuite, nous retrouvons Modus Operandi et Children of Stone qui sont plutôt cohérentes et équilibrées, tandis que la pièce-titre demeure plus haletante dans sa livraison métallique.

Il n’y a que Blind Obedience, une pièce acoustique servant de cloison entre les deux portions de l’album, qui apaise cette conquête métallique. Lors de sa dernière mesure, Evocation reprend le volant bien solidement avec Survival of the Sickest, qui se veut plus primitive dans son approche et Dark Day Sunrise termine l’album avec une certaine expansion dans les mélodies à la guitare.

The Shadow Archetype est un bon album de death métal mélodique qui se veut honnête et joué avec passion. Aussi simple que ça !

Pour entendre Children of Stone, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=oaev0S-JfWw »]cliquer ICI![/youtube]

http://evocation.se/

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Necrobreed
Season of Mist

Le Québec a toujours offert un accueil favorable à Benighted. Après tout, ce groupe vient de la France et offre un death métal brutal bien accoudé sur le grindcore. Même si Necrobreed présente une toute nouvelle version du groupe, il demeure que les acteurs principaux soient demeurés en poste. Effectivement, Olivier Gabriel tranche toujours sur sa guitare et Julien Truchand est encore responsable de l’interprétation effrénée des voix avec le groupe. Ce duo a su s’entourer d’une nouvelle équipe pour que Benighted puisse prospérer.

Toujours aussi démentiel dans l’application métallique, les spasmes délirants pullulent sur l’album (pensez à Aborted ou Cattle Decapitation pour les secousses) mais Benighted tente d’entreprendre d’autres tentatives au niveau du jeu pour développer encore plus ses aptitudes face au genre grindcore.

Sur des chansons comme Forgive Me Father avec ses instants claustrophobes ou Leatherface qui propose une guitare plus introspective, on sent une certaine ouverture face à cette curiosité à explorer les sonorités non-conventionnelles du genre.

Mais pour ce qui est des autres moments qui se retrouvent sur l’album, c’est encore aussi efficace qu’une ponceuse pour te limer les ongles d’orteils!

Pour entendre Forgive Me Father, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=qbu9aMpjWW4″]cliquer ICI![/youtube]

www.facebook.com/brutalbenighted

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Lock Up
Demonization
Listenable Records

Un nouvel album pour Lock Up implique encore une fois un nouveau chanteur. Après avoir utilisé les services de Peter Tagtgren d’Hypocrisy et de Tomas Lindberg d’At the Gates, c’est maintenant au tour de Kevin Sharp de Brutal Truth de venir user sa gorge pour le groupe.

Sur Demonization, c’est encore (et toujours) un grindcore/death métal qui nous est offert. Efficace et offert sans flafla, il est encore facile de se laisser embarquer par les riffs ravageurs et le passage avec la voix de Sharp se fait de façon agréable.  Comme de raison, si vous étiez un amateur de Brutal Truth, cette transition se fera sans sourciller.

Quatorze chansons en 42 minutes, nous comprenons que pour du grindcore, c’est pratiquement l’équivalent d’un album triple! Demonization s’écoute d’une traite et je me suis même surpris à l’écouter deux fois de suite hier soir! Ce phénomène est plutôt rare pour du grind/death, surtout pour un album avec cette longueur!

Selon moi, le seul hic avec cet album est la surutilisation des descentes sur les tambours de type « rototom » car ça finit par être un irritant pour l’oreille!

www.facebook.com/LockUpOfficial

[youtube]vVT5rXYummY[/youtube]