Metallica : Retour sur le concert avec Avenged Sevenfold et Volbeat à Montréal (19 juillet 2017)

Monstrueuse est la popularité de Metallica au Québec. Moins d’une semaine après avoir joué devant une foule immense dans la Vieille Capitale, le groupe montait sur scène mais cette fois-ci, à Montréal. Le tout nouveau site, situé sur la piste de course du Circuit Gilles-Villeneuve, n’offre pas un aussi beau décor que le parc Jean-Drapeau mais dans le cœur de l’amateur, ce n’est qu’un élément de pacotille!

Il y a un élément qui n’a pas semblé être de la pacotille par contre. Si le cœur n’a pas été affecté par ce nouvel emplacement, la plante des pieds a été affectée par contre. Une longue marche attendait le fanatique dès sa sortie du métro. Une bonne vingtaine de minutes se voulaient nécessaires pour pouvoir accéder au site. La marche pour y aller a été facile tandis que le retour était un peu plus fastidieux!

Mais le bon peuple a compris que les rénovations du parc apportent un lot d’inconvénients mais les mollets de l’amateur de Metallica se veulent plus solides que le rock! Cette petite souffrance demeure minime et il sera intéressant de voir les nouvelles installations lorsque le tout sera terminé!

Aux alentours de 17h30, MixMaster Mike, le DJ des Beastie Boys, s’est retrouvé sur sa plate-forme pour y aller d’un set de DJ aux intonations hard rock et métal. Sur cette tournée, Metallica a pris le soin d’engager ce magicien de la table-tournante pour agrémenter le public en mode attente. Il est passé de Rush à Pantera en y allant avec du Megadeth, tout en ponctuant le tout de quelques scratchs et autres trucs bien sentis!

Dès 18h00, la formation danoise Volbeat s’est retrouvée sur l’immense scène qui prenait place au bout de cette piste de course. Très longue et très haute, on pouvait remarquer que 5 écrans gigantesques se retrouvaient en fond de scène, ce qui offrira une belle vision aux gens qui n’avaient pas le budget pour s’offrir un billet de la Zone 1 ou même, de la Zone 2.

Si la plupart des festivals se déroulent en mode admission générale, il faut comprendre qu’il y avait différentes catégories de billets pour cet évènement.

Pour ce qui est de la prestation de Volbeat, je n’ai pas pu y assister, malheureusement. J’étais en arrière de la scène pour effectuer une entrevue avec Lars Ulrich, le batteur de Metallica, qui sera disponible très bientôt!

Vous pouvez tout de même vous rincer l’œil avec les photos de Volbeat, prises par Mihaela Petrescu!

Avenged Sevenfold avait son contingent de fans hier et de plus, de nombreux amateurs de Metallica aiment cette formation qui possède d’énormes similitudes sonores avec la troupe de San Francisco.

Le groupe a joué comme si la scène avait été fabriquée pour les accommoder. Même si je ne suis pas un fan de leur musique, j’ai pu apprécier l’aisance des musiciens, leur intensité et la prestation solide de leur batteur, Brooks Wackerman.

Il faut aussi souligner leur ténacité face à la pluie abondante qui est tombée lors de leur spectacle. M. Shadows, chanteur de la formation, faisait remarquer qu’à chacun de leur passage en ville, il se met à pleuvoir.

Malgré son immensité et ses nombreuses commodités, la scène ne disposait pas d’un toit qui peut permettre aux musiciens de jouer sans se faire mouiller. Avec aplomb et une hargne certaine, le groupe a continué son tour de chant. Là où certains auraient lancé la serviette, Avenged Sevenfold a dompté Dame Nature en lui faisant comprendre qu’elle n’aurait pas le dessus sur cette soirée de hard rock! Est-ce que leurs canons à feu ont aidé à repousser les nuages?

C’est fort probable car par la suite, un dégagement est apparu dans ce ciel plutôt gris!

Lors de la dernière visite de Metallica à Montréal, nous avons eu droit à une soirée « By Request » Ce type de concert se veut alléchant car c’est au public de décider de la liste de chansons. En votant sur une page web en relation avec la date et la ville, le public du Heavy Montréal 2014 avait pu se gâter en ne demandant que la crème de la crème.

Cette prestation avait comblé l’amateur du groupe des années pré-album noir étant donné que 13 chansons sur 18 provenaient de cette époque.  Et pour être franc, je suis un amateur de cette période.

Il fallait donc s’enlever cette pensée face à cette prestation précise car Metallica a un nouvel album à promouvoir et ce WorldWired Tour n’est pas une fiesta de demandes spéciales. C’est probablement pour cette raison que j’ai eu une certaine difficulté à me laisser séduire totalement lors de la première moitié du spectacle.

Cette première portion a débuté en force avec Hardwired et Atlas, Rise! pour ensuite se poursuivre avec For Whom the Bell Tolls. Robert Trujillo maîtrise encore une fois à merveille cette technique aux doigts et de le voir jouer l’introduction me donne encore la chair de poule.

C’était un feu roulant d’action. Le groupe était partout, James changeait de micro, Kirk levait la guitare et Trujillo gambadait en toute bonhommie au travers des lumières pimpantes, les lasers précis en plus des écrans qui nous crachaient des images de la prestation en fusion avec du matériel en relation avec les chansons. Les musiciens longeaient les plateformes pour que tous les gens présents puissent avoir leur moment avec l’un d’eux.

Oui, du téléphone cellulaire ouvert, il y en avait!

Lorsque le groupe a entamé The Memory Remains, The Unforgiven et Now That We’re Dead, j’ai senti une baisse face au momentum. Dans mon coin, il y avait surtout des amateurs de la vieille école. Les horns se sont baissés, la vigueur a laissé place à une soif certaine.

Now That We’re Dead n’est pas une mauvaise chanson sauf que la prestation de tambours chinois, en portion médiane, manquait de naturel et semblait forcée. Chaque membre du groupe se retrouve devant un immense tambour et c’est une roulade percussive.

Moth Into the Flame a remis un peu de vigueur dans mon cœur de rocker, même chose avec Wherever I May Roam mais il allait m’en prendre beaucoup plus pour me remettre dedans. Oui, j’étais de retour en mode air guitar mais Halo on Fire est venue pour couper mes cordes de guitare invisibles…

Oh, le vent vire de bord! Il aura fallu que Kirk et Robert se placent l’un en face de l’autre pour entamer les accords de I Disappear, chanson de la trame sonore de l’un des films Mission : Impossible, pour que je retrouve un certain intérêt car c’est après cette brève séquence que Robert Trujillo attaque Anasthesia (Pulling Teeth), pièce instrumentale monumentale composée par Cliff Burton.

Jouée avec passion par Trujillo, j’étais envouté. De retrouver les images de Burton, lors du Day on the Green, en fond de scène a remis immédiatement de la gazoline dans le réservoir. Les yeux vifs, l’émotion était vive et le poing s’est resserré, prêt à se remettre en mode intensité, cherchant le ciel!

Je venais de retrouver la poigne nécessaire et Metallica ne m’a pas abandonné avec Motorbreath, Sad But True, One, Master of Puppets, Fade to Black et Seek & Destroy. Et en ce qui concerne le rappel, il était évident que, selon mes calculs, il allait y avoir Enter Sandman et Nothing Else Matters mais à quel moment? Dans quel ordre? Allait-il y avoir une autre chanson pour compléter le duo?

La réponse n’a pas tardé avec Fight Fire With Fire. Pièce qui provient de l’album Ride the Lightning, je ne pouvais que humer le parfum de la satisfaction. Nothing Else Matters a permis aux amoureux de se coller un brin et lorsque James Hetfield s’est retrouvé à genoux et qu’un gros plan de caméra nous a permis de voir son pick de guitare où l’on pouvait lire Montréal, je savais que nous y allions avec Enter Sandman. Par la suite, les feux d’artifices et on se retrouve avec la fermeture des lumières de la scène.

Fidèle à son habitude, le groupe a pris la peine de remercier la foule et surtout le public québécois qui a toujours suivi le groupe.

Cette histoire d’amour existe depuis longtemps et ne semble pas vouloir s’estomper étant donné que la relève est bien présente!

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Toutes les photos: Mihaela Petrescu