Pallbearer : Retour sur le concert de Montréal (2 septembre 2017)
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Pallbearer : Retour sur le concert de Montréal (2 septembre 2017)

Le Ritz PDB. On pensait encore que le PDB voulait dire : Pas Des Biscuits, dans le sens de faire la différence avec les biscuits du même nom. Selon mes informations, le célèbre PDB voudrait plutôt dire : Punks Do Best!

En relation avec le concert d’hier soir, on pourrait changer cet acronyme pour Pallbearer Do Best, étant donné la plénitude offerte par cette formation américaine qui verse amplement dans le doom.

Sur le trottoir, plusieurs personnes profitent de la fraicheur de cette soirée pour discuter. Un samedi soir, quelques amis et on échange amplement avec Kayo Dot en trame de fond. Pendant qu’une lignée de « texteurs » se font aller les doigts sur leur appareil, d’autres sirotent subtilement une bière devant le Ritz.

En entrant dans la salle, il y a déjà une bonne foule sur place. Kayo Dot vient de terminer  et c’est le mouvement habituel entre ceux qui veulent aller en griller une, versus ceux qui veulent avancer vers le devant de la scène.

Ce qu’il y a de très avantageux avec le Ritz PDB demeure le choix de bières. Les produits de la microbrasserie Farnham, de Beau’s ainsi que ceux du Trou du Diable sont disponibles, en fût ou en canettes.

Pour le format régulier, le service se fait dans des verres de plastique réutilisables, comme ceux offerts cette année au Pouzzafest ainsi qu’à Osheaga. Est-ce la nouvelle norme qui se retrouvera incessamment dans les salles de spectacles?

Par contre, il faudrait vérifier les stocks face à la IPA car celle bue hier semblait passée date un brin car le goût caramélisé n’est pas supposé être présent dans ce type de bière.

Les membres de Pallbearer ont accordé leur instrument, ont replacé certains amplificateurs et ont vérifié si tout était à leur goût. L’ingénieur de son nous a gâtés avec une playlist qui contenait du hard rock des années ‘70 et ‘80. Après Over the Mountain d’Ozzy Osbourne, l’introduction musicale qui annonce l’arrivée du groupe s’est retrouvée dans les enceintes acoustiques de la salle.

Deux bières en mains, les musiciens ont retrouvé leur instrument respectif, juste après avoir déposé leurs pintes. Thorns, chanson tirée de leur dernier album Heartless, s’est ramassée dans nos oreilles.

Planté devant le bassiste Joseph D. Rowlands, j’ai pu apprécier son jeu tout au long de la soirée. Malgré le côté très lourd et puissant de la musique de Pallbearer, c’est lui qui motive la foule avec quelques élans de bras dans les airs. Au niveau de son jeu, il fait tanguer les cordes de sa basse, comme si elles étaient de larges élastiques dodus.

La sonorisation est forte, la voix manque un peu de punch dans le mix mais les fréquences nous pénètrent profondément. La foule est en mode approbation, surtout lorsque le groupe nous lance The Ghost I Used to Be, Fear and Fury et Dancing in Madness.

Le fait que le groupe ait choisi d’interpréter Fear and Fury se veut audacieux dans le sens que cette chanson ait été lancée sur un flexi-vinyle, disponible uniquement pour les abonnés du magazine Decibel. Par la suite, le groupe a relancé cette chanson sur un mini-album qui comprenait aussi une reprise de Love You to Death de Type O Negative et Over & Over de Black Sabbath. Cet item, maintenant discontinué, se veut un atout majestueux dans ta collection!

Sur scène, le groupe est adroit. Avec un style aussi coriace et près des racines du métal ténébreux, il est étonnant de voir que le guitariste Devin Holt joue avec une Ibanez à 7 cordes, un instrument privilégié chez les guitaristes du domaine death métallique très oppressant.

Worlds Apart, Devoid of Redemption et A Plea for Understanding ont été interprétées, par la suite, avec autant de fougue et de passion. La foule se voulait encore en mode admiratif, se laissant bercer par les rythmiques du groupe plutôt que de céder à la tentation de s’entrechoquer.

C’est la pièce Foreigner qui a fermé la soirée après une heure et des poussières de musique. Avec des chansons qui avoisinent les 10 minutes à chaque fois, il est tout de même fascinant de dire que le groupe n’ait proposé que 8 chansons lors de cette soirée.

En souhaitant que Pallbearer nous revienne bientôt lors d’une autre portion de leur tournée ou même, en ouverture d’une autre formation!

http://pallbearerdoom.com/

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      Toutes les photos : Mihaela Petrescu