Venom Inc : Retour sur le concert avec Goatwhore, Toxic Holocaust et Warsenal (4 septembre 2017)
Lady Gaga qui annule son concert, deux heures juste avant l’heure à laquelle devait débuter le spectacle. Mon fil Facebook débordait face à cet évènement. Fête du travail hier, il faut comprendre que cet incident malheureux s’est retrouvé dans la tête de bien des gens qui n’ont fait que parler de l’absence de Gaga.
J’ai bien essayé d’attraper la balle au bond en invitant au concert de Venom Inc. tous mes amis touchés et déçus par l’annulation de miss Gaga. Sans succès…
C’était tranquille hier soir au centre-ville de Montréal. La pluie des deux derniers jours a eu raison des piétons qui ont probablement préféré se taper Narcos Saison III en rafale.
Mais pour le métallique, c’était le temps de mettre les pieds aux Foufs pour retrouver avec plaisir Venom Inc. qui était en tournée pour promouvoir leur premier album sous cette appellation, Avé.
La formation The Convalescence a déclaré forfait. L’horaire face au déroulement de la soirée se voyait légèrement modifié et pour bien des gens de mon entourage, l’absence de cette formation se voulait plus avantageuse que désastreuse car même en étant en congé, un grand total de 5 groupes lorsque tu retravailles le lendemain matin, c’est tout de même un peu risqué.
Il semblerait que Warsenal a pu imposer son thrash metal aux gens présents. Moi-même absent lors de leur prestation, j’ai quelques copains qui ont semblé excessivement convaincu face à la présence du groupe sur scène.
Jasant paternité à l’étage du bas, je me suis ramassé devant Toxic Holocaust alors que le groupe venait tout juste d’entamer War is Hell. Je n’avais pas vu ce groupe sur scène depuis belle lurette. Même que je n’avais jamais vu la troupe de Joel Grind avec ce dernier à la basse.
En format trio, Toxic Holocaust n’avait pas besoin de plus de pièces d’artillerie pour convaincre la foule que le plus important dans leur cas, ce sont les riffs. Que de bons riffs, croustillants et servis à profusion sur des titres comme In the Name of Science, Wild Dogs, Acid Fuzz et Bitch. Les musiciens sont en contrôle, la foule est excessivement active et nombreuses sont les personnes qui chantent à l’unisson avec Grind qui lui-même, semble surpris par l’accueil. Ce dernier propose une voix moins acidulée en concert, proposant un ton plus grassouillet dans son interprétation sur scène que sur album.
Les vannes se sont vraiment ouvertes sur Nuke the Cross où le flot de participants s’est accru, laissant une marre humaine qui se voulait prête pour la venue de Goatwhore.
La troupe de la Nouvelle-Orléans avait la lourde tâche de succéder à l’ouragan créé par Toxic Holocaust. Goatwhore s’est déjà retrouvé dans ce genre de situation et avec les années d’expérience que le groupe a cumulées, ce genre de situation se veut une bagatelle pour les Louisianais.
Goatwhore a su s’imposer dès les premières mesures d’Under the Flesh, Into the Soul. La foule venait de vivre une certaine communion thrashoïde avec Toxic Holocaust et le passage face à un style plus ténébreux n’a pas calmé les ardeurs quoique certains se soient retrouvés en mode contemplatif plutôt que participatif.
Le matériel du groupe se veut imposant, leur combinaison de black, death et thrash plait largement. C’est pourquoi Baring Teeth for Revolt, Chaos Arcane et When Steel and Bone Meet ont été jouées, l’enivrement s’est fait ressentir. Légère baisse de régime lorsque Goatwhore a tenté d’insérer Drowned in Grim Rebirth, qui se veut une pièce beaucoup plus ouverte, lente et même complexe.
Même si Ben Falgoust se sortait la langue et faisait son possible au niveau du air guitar, nous avons senti que le groupe se devait de sortir les grosses carabines par la suite. Avec Apocalyptic Havok, Mankind Will Have No Mercy et F**cked by Satan, Goatwhore tombait à pic!
Entrée remarquable de la part des membres de Venom Inc. Leurs bouilles sympathiques nous plaisent grandement, comme celles d’un oncle cool qui a toujours su nous impressionnés, lorsque nous étions plus jeunes. Surtout Abaddon, le batteur qui, avant de s’infiltrer derrière sa batterie, a bien tenté de faire passer subtilement son 40oz de Jack Daniel’s.
L’intro a laissé le temps au groupe de bien prendre place et l’élan a été donné avec Ave Satanas. Impétueuse aux percussions, c’est à ce moment que les problèmes ont débuté pour le chanteur et bassiste, Tony « Demolition Man » Dolan. Basse inaudible et un micro que ne voulait plus tenir en place, il aura suffi de l’intervention du technicien du groupe pour régler le tout en quelques tours de duck tape. Un gars qui en a vu d’autre ce Dolan qui prenait le tout non pas à la légère mais plutôt avec sourire, sachant que le tout était en train de se régler.
Malgré le caractère diabolique des pièces, il était agréable de voir les visages excessivement allumés des membres de Venom Inc. De voir que leur nouveau départ se veut bien accepté par les amateurs des vieux jours autant que ceux de la nouvelle garde, le tout se veut apaisant pour le trio qui se voit capable de combiner le nouveau matériel de l’album Avé entre des classiques comme Die Hard, Welcome to Hell, Live Like an Angel (Die Like a Devil), Don’t Burn the Witch, Black Metal et Countess Bathory.
La période post-Cronos de Venom avec Dolan au chant a trouvé son chemin elle aussi avec des chansons comme Blackened Are the Priests et Carnivorous. Choix judicieux de la part de Venom Inc. d’inclure Warhead. Chanson moins connue du répertoire classique du groupe, il se voulait intéressant de voir les vrais mordus gueuler à tout rompre avec Mantas lorsque ce dernier voulait que la foule hurle Warhead à son tour.
Il se voulait impensable que le trio quitte sans jouer Witching Hour, pièce maîtresse dans le catalogue de Venom, avec le Inc. ou non! Les remerciements sincères du groupe avec les poignées de mains puissantes ont eu lieu. Mantas a lancé une bonne quantité de pics, question de satisfaire les avides collectionneurs qui désiraient une portion de l’histoire du métal à se mettre au fin fond de la main.
En espérant que ta pizza offerte par Lady Gaga se voulait délicieuse car de notre côté, cette soirée avec Venom Inc, Goatwhore et Toxic Holocaust (et Warsenal aussi, pour d’autres!) se voulait… délicieusement métallique!