Machine Head : Analyse de l'album « Catharsis »
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Machine Head : Analyse de l’album « Catharsis »

machine-head-catharsis-digilp_4000pxMachine Head
Catharsis
Nuclear Blast

Lorsque tu as un problème face au rongement de tes ongles, il y a quelques solutions qui s’offrent à toi. L’une des plus efficaces est celle où tu dois enduire un vernis sur tes ongles. Son goût est si mauvais qu’il se voit impossible de te mettre les ongles en bouche.

Mission accomplie! Habitude réglée!

Aucunement. Après un certain temps, tu prends goût à ce produit. Le goût répugnant d’origine laisse place à un fumet qui se veut agréable. J’imagine que c’est le même phénomène qui arrive avec quelqu’un qui commence à fumer. Les premières poffes sont insupportables mais ensuite, un délice!

Avec le nouveau Machine Head, je me sens ainsi. C’est tellement imprévisible que je finis par y trouver des points intéressants.

Par exemple, sur la chanson Volatile, lorsque tu mets de côté le fait que Robb Flynn chante en mode clair, tu apprécies un peu plus l’expérience. Avec son côté Slipknot, l’amateur du genre pourra apprécier cet apéro un peu particulier.

Avec la chanson titre, le groupe se met au même niveau qu’In Flames avec cette dualité hyper crémeuse qui se coltaille avec une parcelle plus robuste. Rien pour jouer dans les ligues majeures. Et pour être franc, Flynn en mode voix claire, ce n’est pas (et n’a jamais été) un atout.

Un riff emprunté à Strapping Young Lad est à la base de la mélodie qui tient la chanson Beyond the Pale, en place. Refrain accrocheur, ce titre se veut le cheval de bataille de l’album car il semble coulé dans des bases solides… mais l’image se dissipe rapidement avec les portions claires de la voix de Flynn qui sont sauvées par le refrain mémorable!

Flynn et Cie reprennent là où ils avaient laissé sur The Burning Red en y allant avec un rap métal plutôt fastidieux sur Triple Beam. Question de s’élargir le bassin de fans, Machine Head se prend pour Dropkick Murphys sur Bastards. En ce qui concerne la pièce Behind a Mask, avec sa rengaine Unplugged in Dolbeau, elle t’assène un coup de masse plutôt ennuyeux, directement dans le front.

Pour être égaré, je le suis avec Catharsis car la ligne directrice n’est aucunement claire!

Machine Head offre des titres plutôt mollassons sur cet album. Quand tu te rabats sur California Bleeding, Kaleidoscope, Screaming at the Sun, Heavy Lies the Crown et Razorblade Smile pour sauver un album qui contient quinze chansons en plus de 75 minutes, l’exercice peut sembler éprouvant.

Même après toute cette complainte, je suis capable de trouver de bons moments dans chacune des chansons de l’album. Généralement, ce n’est pas une bonne nouvelle car avec l’offre métallique moderne, je me demande pourquoi je m’obstine à décortiquer cet album. Est-ce le fait que nous ne soyons qu’en janvier et qu’il n’y ait que très peu de nouveaux albums qui soient sortis?

C’est une théorie que je ne néglige, aucunement!

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En concert le 11 février, au Club Soda de Montréal. C’est ICI pour les billets! L’album Catharsis sera en vente le 26 janvier!

https://www.machinehead1.com/

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