Spirit of Rebellion: Analyse de « The Reign of Denial »

Spirit of Rebellion
The Reign of Denial
PRC Music

Je vous avais avisés. L’album est vif, brutal et efficace. Spirit of Rebellion lance ce qui devrait être l’album de l’année au Québec. Le death metal proposé par le groupe est adroit et suit les traces des formations classiques que sont Suffocation et Cannibal Corpse.

Album metal au Québec? Le potentiel face à cet album transgresse même nos frontières étant donné que The Reign of Denial possède assez d’énergie pour se retrouver dans la ligue des grands et non pas seulement sur une liste qui ne mettrait que des artistes d’ici!

Ce qui se passe avec ce groupe est plutôt simple. Nous sommes en présence d’un contingent de musiciens d’expérience qui ont su se forger une identité unique mais qui ne met aucunement de côté les classiques du genre. Avec une emprise aussi précise sur le genre, Spirit of Rebellion peut se permettre de capitaliser sur le style tout en accentuant sur les portions plus accrocheuses du death metal.

C’est maitrisé et calculé. Chaque chanson se veut ciselée à la perfection et propose toujours un moment plus intense, accrocheur et rassembleur. Au niveau des percussions, c’est rigoureux et combattif tandis que sur les instruments à cordes, c’est farouche et très sauvage.

Lorsque tu insères l’album dans ton lecteur la première fois, il est indéniable que tu demeures accroché immédiatement à Sustained Terror. Avec des teintes à la Suffocation, la technicité pullule mais c’est surtout sa facette accrocheuse qui nous tient par l’oreille.

Steeven Landry, nouvelle entité abyssale pour le groupe, possède cette parcelle gutturale qui nous remémore Frank Mullen de Suffocation. Sa maitrise du phrasé oléagineux demeure parfait et sa portion plus criarde, bien maitrisée. Il excelle sur des chansons comme In Line, We Trust, Undisclosed Doctrine et A Shot in the Dark.

J’apprécie grandement lorsqu’un groupe d’ici pousse l’audace face à l’expression francophone de la chose. Oui, l’expulsion dans la langue de Molière se veut plus explosive et bourrative, étant donné la richesse de la langue. Avec Dans l’Antre de la Bête, Spirit of Rebellion nous confirme que le groupe possède tous les attributs pour s’exprimer dans cette langue et qu’un album complet en français serait même, envisageable!

Le répit est absent sur cet album. The Reign of Denial demeure rapide, efficace et inadéquat pour les chastes oreilles qui oseraient s’y aventurer car cet album se veut un atout pour le véritable amateur de death metal, uniquement.

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