Hands of Despair: Analyse du saisissant « Well of the Disquieted »
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Hands of Despair: Analyse du saisissant « Well of the Disquieted »

hod_wellofthedisquieted_1Hands of Despair
Well of the Disquieted
Deathbound Records

C’est avec ce troisième album que je découvre cette formation d’ici. Le nom flottait toujours ici et là mais sans ne jamais se retrouver dans mon lecteur. Well of the Disquieted est un album qui nous propose un death metal progressif avec quelques bouffées malsaines de black metal.

Complexes, longues et bien ficelées, les 8 pièces qui se retrouvent sur ce disque nous donnent l’impression que nous sommes plutôt en présence d’un nombre beaucoup plus grandiose de chansons, étant donné les multiples changements incorporés dans chacune des pièces.

Bien souvent, lorsque nous parlons de changements à l’intérieur d’une seule et unique pièce, nous sentons que nous nous égarons musicalement mais avec Hands of Despair, nous pouvons suivre tout de même une ligne directrice impeccable et qui s’avère, efficace.

L’Invasion est une longue pièce, découpée en trois mouvements. C’est elle qui ouvre l’album et comme premier coups de semonce, c’est réussi. Interprétée en français et possédant des textes très riches et recherchés au niveau des paroles, ce foisonnement dans la langue de Molière se veut accentué par la variance musicale et la précision des musiciens.

Tant qu’à souligner la variance musicale, il faut insister sur l’alternance au niveau de la voix de Jeff Mott. Charnue et abyssale lors de certains moments, sa voix verse vers des incantations plus acariâtres pour sombrer dans la douceur et l’amertume, lorsque nécessaire.

En utilisant le français, tout en poussant la note de cette façon plutôt progressive et black métallique sur La Ballade des Gens Heureux, il nous vient à l’esprit une formation comme Alcest quoique lorsque les grognements s’imposent, cette comparaison se retrouve rapidement aux oubliettes.

Body and Souls est la chanson qui demeure la plus imposante sur Well of the Disquieted. Avec son chrono qui s’arrête à 16 minutes bien tapantes, nous sommes en droit de nous demander comment le groupe a pu faire pour nous garder si captif tout au long de l’expérience sonore qui caractérise cette chanson.

Il faut comprendre qu’avec la grande panoplie d’invités qui se retrouvent sur cette finale, nous pouvons prendre le temps de bien analyser « qui chante quoi et à quel moment? » étant donné que nous devons identifier quelques ménestrels dont Sébastien Croteau de Necrotic Mutation, Luc Lemay de Gorguts, en plus de Marie-Hélène Landry d’Obsolete Mankind, qui s’exécutent à un moment donné.

Well of the Disquieted est un long périple métallique qui nous permet de visiter de nombreuses contrées métalloïdes, mais sans ne jamais nous perdre. Avec des guides musicaux qui nous pointent l’horizon au loin, nous comprenons qu’ils connaissent tous très bien les sentiers et de plus… ils parlent le français!

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