At the Gates : Analyse du délicieux « To Drink From The Night Itself »
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At the Gates : Analyse du délicieux « To Drink From The Night Itself »

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To Drink From The Night Itself

Century Media

At War with Reality avait marqué le retour d’At the Gates. Cet album permettait aux amateurs de retrouver un groupe qui prouvait qu’il n’avait aucunement perdu ses moyens et qui demeurait les deux pieds bien ancrés dans un style de death mélodieux qu’il avait aidé à créer, il y a plusieurs décennies déjà.

Avec ce nouvel album, un changement majeur demeure important à souligner. Effectivement, le guitariste soliste Anders Björler a quitté la formation. Il était responsable d’environ 60% des pièces écrites par le groupe, ce qui n’est pas peu dire.

Ne trouvant plus d’inspiration dans le genre métallique, il a donc quitté At the Gates qui s’est retourné vers un bon vieux copain, Jonas Stålhammar. Guitariste d’expérience, ce dernier a sévi avec The Lurking Fear, God Macabre et c’est même lui qui a chanté sur l’album Doomsday King de The Crown.

Lorsqu’il est arrivé avec le groupe, Stålhammar n’avait absolument rien à faire au niveau écriture, le tout ayant été déjà effectué par l’autre Jonas, le bassiste (et frère de l’autre) Jonas Björler, qui a proposé ses partitions musicales sur les textes de Tomas Lindberg.

Comment se débrouille ce nouveau tandem face à l’écriture? Ont-ils manqué leur coup? Ont-ils tout simplement suivi le plan déjà établi?

Je dois avouer que c’est plutôt intéressant comme album. Malgré qu’il demeure plutôt linéaire, To Drink from the Night Itself n’est pas une collection de chansons où l’on peut puiser de nombreuses variations. La voix de Lindberg reste dans les mêmes eaux et les attaques des guitares, décapantes. Aux percussions, Adrian Erlandsson est toujours aussi sublime et la preuve demeure sa grande maîtrise des grosses caisses sur The Chasm.

Tout demeure dans le domaine du death mélodieux, quelques passes plus doom peuvent se présenter mais ce qui domine avant tout est ce style que le groupe impose depuis des années. La chanson titre est, justement, excessivement représentative face à ce qui vous attend avec cet album. On place des éléments mélodieux face à face avec des parties plus livides, le tout pour créer une balance métallique d’une grande efficacité.

Le féroce féru qui carbure à At the Gates ne sera aucunement désappointé face à A Labyrinth Of Tombs, A Stare Bound In Stone, Palace Of Lepers, In Death They Shall Burn et Seas Of Starvation car elles obéissent toutes aux standards imposés par les Suédois. Par contre, The Colours Of The Beast est la chanson qui se veut un peu plus… expérimentale.

Daggers Of Black Haze offre une alternance sonore intéressante avec sa rythmique plus balourde et ses passages acoustiques. De plus, question de finir l’album de façon plus glauque, le groupe propose The Mirror Black avec sa cadence plus pataude.

Donc, impossible de demeurer en zone dubitative face à cet album d’At the Gates!

http://atthegates.se/

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