Critiques en vrac : Les nouveautés de Graveyard, ASG et Wolf King
Graveyard
Peace
Nuclear Blast
Album qui marque un retour après une séparation qui a été excessivement courte. Et pour un retour, c’est plutôt époustouflant. Graveyard a toujours rocké mais sur Peace, j’ai la vague impression que tout l’espace rock prend une certaine expansion.
Oui, la sauce bluesée est encore présente mais elle est plus épaisse, plus goûteuse. Beaucoup plus! Leur classic rock reste fidèle au genre mais la production offerte sur cet album se veut plus peaufinée, recherchée même car on y retrouve plus de nuances.
Réussi, cet album est enivrant. It Ain’t Over Yet, avec son titre qui en dit long, débute bien l’album mais c’est vraiment avec la suivante, Cold Love, que la ride commence. Même si See the Day demeure plus langoureuse par la suite, elle ne fait que mettre la table pour ce qui suit. Please Don’t est une chanson musclée pour le genre. Le riff est monstrueux, la voix est rugueuse et volatile lors du refrain. L’emprise rock est complète et on la poursuit sur d’autres titres comme The Fox, Walk On (qui rappelle Galaxie en intro), A Sign of Peace et on termine sur un blues/rock à la Ten Years After avec Low (I Wouldn’t Mind).
Cha-leu-reux! Album de balade en char… quoiqu’avec le prix de l’essence, clanche-toi ça plutôt au sous-sol, sur ta table-tournante, en sirotant une bonne Ta Meilleure de Lagabière!
Pour entendre et voir Please Don’t, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=G7sBMm5JJFc »]cliquer ICI![/youtube]
www.facebook.com/graveyardofficial/
ASG
Survive Sunrise
Relapse
L’atout principal de la formation américaine ASG demeure la voix de leur chanteur et guitariste, Jason Chi. Son grain de voix me rappelle celui de Perry Farrell de Jane’s Addiction en fusion avec le côté suave de Ben Gibbard de Death Cab for Cutie. Lorsqu’il chante sur les mélodies stoner rock de son groupe, je suis tout ouïe.
Par contre, lorsqu’il hurle son désarroi, comme sur Up from My Dreams ou The Heaven Moon, c’est à moment que je m’y perds un peu plus. Sans dire que c’est du gaspillage, c’est plutôt que cette formation possède un immense talent mélodique qui, en de rares occasions, se voit dilué.
C’est surtout sur des chansons comme Execution Thirst, Lightning Song, Hawks on the Run, God Knows We, Weekend Money et Heavy Scars que ce groupe de la Caroline du Nord parvient à nous chercher et ce, de façon plus qu’habile. Stoner à la base, on ne peut nier l’ouverture musicale de la formation face aux mélodies très accrocheuses.
Et de ça, il y en a une tonne sur Survive Sunrise! Si le dernier Foo Fighters t’a laissé sur ton appétit, grignote cette galette de ASG!
Pour voir et entendre Execution Thirst, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=-gNEZ0K3kIY »]cliquer ICI![/youtube]
Wolf King
Loyal to the Soil
Prosthetic Records
Cette formation de Los Angeles semble avoir la même mission que Code Orange, Gatecreeper, Cult Leader ou Power Trip dans l’optique où ils tentent tous de créer un pont entre le style hardcore et une autre sous-couche métallique.
Avec un hardcore métallisé légèrement noirci, Wolf King atteint sa cible et ce, amplement. C’est habile et accrocheur. Les cadences peuvent être bondissantes comme sur Hail the Ash, rapides mais contrôlées avec Further ou tout simplement déjantées, comme sur Loyal to the Soil I.
Les guitares sont au centre des compositions de Wolf King qui pulvérisent une grande quantité de riffs en plus d’offrir une certaine opacité sur chaque pièce car c’est très pesant musicalement.
Criard comme album, il faut apprécier le feulement constant qui se fait tout de même entrecouper par quelques instants plus gutturaux.
Très implosif comme formule, il serait intéressant de voir comment le groupe se débrouille sur scène. Mais pour l’instant, sur album, c’est totalement cinglé!
https://wolfking.bandcamp.com/
[youtube]h5780Gn_3Q0[/youtube]