Critiques en vrac : Les nouveautés de Marduk, Funeral Mist et Délétère
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Critiques en vrac : Les nouveautés de Marduk, Funeral Mist et Délétère

marduk-smallMarduk
Viktoria
Century Media

Subtilité? Aucunement nécessaire. Avec ce nouvel album, le groupe ne fait qu’avancer tout en ravageant et pillant, amplement. Si vous carburez à la vitesse, aux blast beats et aux guitares qui émettent la même sonorité qu’une scie à chaîne bien affutée, Viktoria de Marduk est tellement dans vos cordes.

La thématique de la Seconde Guerre Mondiale est de retour sur ce nouvel album et si vous en doutez, vous n’avez que regarder les titres des pièces, les paroles et la pochette qui fait très propagande de l’époque du Troisième Reich.

Werwolf propose une cadence pratiquement punk après l’intro où les sirènes nous avisent que l’attaque se veut imminente. Ensuite, avec June 44 et Equestrian Bloodlust, le champ de bataille est occupé à son plein potentiel par une armée de chars. Un léger répit est possible grâce à Tiger I mais l’assaut reprend de plus belle avec Narva.

Cette chanson propose un refrain de type poing en l’air, qui est précédé par la sonorité de bombes qui descendent du ciel… détruisant cette cité du même nom.

Une féroce leçon de black metal est donnée par Marduk tout au long de Viktoria. Les Suédois étonnent encore, non seulement en raison de leur vitesse, mais surtout grâce à leur maîtrise de cette dernière.

Pour voir et entendre Viktoria, [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=3V1I9XyB4-E »]cliquez ICI![/youtube]

http://marduk.nu/

pulse116866

Funeral Mist
Hekatomb
Norma Evangelium Diaboli

Une semaine avant la sortie du nouvel album de Marduk, le chanteur Mortuus prenait la planète black metal par surprise. Sous son autre pseudonyme qu’est Arioch, il nous sortait le nouvel album de son projet Funeral Mist.

Sans véritable avertissement. Bang! De même!

Inactif depuis presque 10 ans, il faut comprendre que personne ne s’attendait vraiment à ça. Solidement ancré avec Marduk, c’était à croire que Funeral Mist était perdu… dans la bruine!

Il faut comprendre qu’Arioch avait tout de même accumulé du matériel au cours des années et avec l’aide de l’ancien batteur de Marduk, Lars Broddesson, il a enregistré cet album. C’est le bassiste de Marduk, Devo, qui s’est occupé du côté technique en studio. Donc, tu peux sortir le gars du groupe (quelques jours ou semaines!)  mais tu ne peux pas sortir le groupe du gars.

Les pièces sur Hekatomb demeurent assez près de ce que peut produire Marduk au niveau de la vélocité mais il faut comprendre que Funeral Mist propose plus de nuances cauchemardesques dans ses pièces. Arioch varie son chant, question de le faire évoluer dans les sphères ténébreuses imposées par sa musique.

Ce n’est donc pas toujours à la vitesse grand V. Arioch permet à ses pièces (et surtout à ses arrangements particuliers) de tomber vers des contrées plus profondes où l’on peut toucher au caractère rugueux de la chanson en plus des bombances sinueuses de certaines portions musicales.

À consommer en entier mais en portant une attention particulière à Pallor Mortis, surtout lorsque la voix enfantine intervient… J’en ai encore la frousse!

Pour entendre In Nomine Domini, vous devez [youtube href= »https://www.youtube.com/watch?v=UnBRS36725c »]cliquer ICI![/youtube]

http://www.funeralmist.se/

pulse672256

Délétère
De Horae Leprae
Sepulchral Productions

Autre joyau du Métal Noir Québécois, la formation de Québec du nom de Déletère qui a des ramifications avec d’autres formations de la Vieille Capitale comme Valknacht et Monarque.

Si Marduk adore le thème de la Seconde Guerre Mondiale, Délétère capitalise amplement sur celui de la peste, de la lèpre et de tout ce qui grattouille. Leur metal noirci se veut atmosphérique mais pas dans l’optique où des claviers nous amènent vers les Valkyries du Valhalla. Ce sont plutôt les arrangements au niveau des guitares qui produisent cette ambiance… pestilentielle.

Divisé en Cantus qui se veulent numérotés, chaque « épisode » ne peut survivre sans les autres, étant donné que nous suivons le périple d’un certain Teredinis. Avec un orgue ecclésiastique en introduction de Teredinis Lepra, la chevauchée prend son élan céleste pour que l’on puisse mieux ressentir les grosses caisses qui nous donnent l’impression d’entendre des centaines de chevaux galoper.

La voix de Thorleïf est excessivement fétide, âpre et elle prononce (en français svp!) le dégoût avec passion. Musicalement, on ressent l’amertume, la chaleur accablante et les bubons suppurants qui éclatent sur des pièces comme Ichthus Os Tremoris, Figura Dysphila et Atrum Lilium.

Avec Oratio Magna, l’album se termine un peu comme il a commencé, c’est-à-dire avec une oraison funeste qui te propulse l’orgue dans le fond du canal auditif. En transition, le métal noir reprend sa vigueur sur le reste du morceau pour se vautrer, à nouveau, dans les dédales de l’orgue… créant un vaste sentiment d’épuisement.

Et en cette canicule pratiquement obscène, c’est tout simplement adéquat!

www.facebook.com/inopiaetmorbo

[youtube]GM4DFyIm94w[/youtube]